geopolitique

Publié le 4 Juin 2010

Séminaire franco-norvégien sur "le Grand Nord, une approche stratégique" (Paris, 3 juin 2010)

 

Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, inaugurera le 3 juin en compagnie du secrétaire d’Etat norvégien aux affaires étrangères, Erik Lahnstein, le séminaire franco-norvégien intitulé "le Grand Nord, une approche stratégique".

Organisé conjointement avec la Norvège, avec laquelle la France entretient un dialogue suivi sur cette région, ce séminaire se tiendra à l’Institut français des relations internationales (IFRI) à Paris. Des experts norvégiens et français, ainsi que l’Ambassadeur pour les pôles arctique et antarctique, Michel Rocard, aborderont les enjeux politiques, économiques et stratégiques de la région, ainsi que les coopérations à mettre en place.

Ce séminaire témoigne de l’intérêt de la France pour les enjeux liés au Grand Nord et fait suite à la participation de Pierre Lellouche et de Michel Rocard à la réunion ministérielle du Conseil Arctique, le 27 mai dernier à Copenhague.

En marge de ce séminaire, Pierre Lellouche aura avec Erik Lahnstein un entretien qui portera, outre sur l’Arctique, sur les questions énergétiques et financières, ainsi que sur les relations de la Norvège avec l’Union européenne. [ 1 ]

 

 

A partir du 14 juin 2010  , le premier ministre  François Fillon effctuera une visite d'état  en Norvége avec au programme un déplacement dans les provinces septentrionales de la Norvége et en particulier à l'usine de liquéfaction de Melkøya qui vient de reprendre sa production aprés des arrêts consécutifs à des problèmes récurrents concernant les système de réfrigération .

Dans un entretien à Nordlys  le secrétaire d'état du MEA Norvégien Erik Lahnstein explique que l'intêret de la France pour le dossier arctique va bien au delà des questions energétiques .

La France souhaite contribuer au développement des régions septentrionales sur le plan scientifique , de la sécurité , du climat et de l'environnement. [ 2 ]

 

Note de l'Editeur :

 

On ne peut que regretter que la France s'implique dans le dossier Arctique au travers de la personne du mondialiste  Michel Rocard mais surtout de M. Pierre Lellouche . La présence de ce Russophobe rabique doublé d'un Atlantiste patenté au sein de la " Task Force Arctique " de la diplomatie Française dirigée par M. Bernard Kouchner laisse supposer un alignement des positions Françaises sur celles de Washington , en particulier sur la question de la souveraineté du Canada et de la Russie sur les voies maritimes septentrionales .

Il est fort probable que cette équipe ne travaille pas pour les intêrets de notre pays , ou alors de manière secondaire , mais pour des intêrets étrangers .

L'implication de l'IFRI et en particulier de M. Thierry de Montbrial ,  c'est à dire du Groupe de Bilderberg [ a côté de M. Pierre Lellouche sur la photo ci-dessous ] ne fait qu'aggraver ces soupçons !

 

 

 

 

 

 

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Liens :

[ 1 ] Communiqué de France - Diplomatie

[ 2 ] Fransk toppmøte i Nord-Norge - Interview de M.Erik Lahnstein à Nordlys du 3 juin 2010 .

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Rédigé par DanielB

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Publié le 3 Juin 2010

A l'heure ou le terrorisme Caucasien manipulé par des intêrets étrangers hostiles à la Russie refait surface à Moscou et dans le Caucase , ou l'activisme Promethéen des officines analytiques Etasuniennes comme la Jamestown Foundation redouble dans la perspective des JO de Sotchi , va se tenir à Paris un colloque sur Beslan organisé dans le cadre de l'année France-Russie .

Signe de bon augure , aucun des "spécialistes " autoproclamés de la Russie qui déversent leur haine dans les mediats ne semble y prendre part  ce qui préfigure d'un débat des plus sain .

Ce colloque se fera en  la présence du Maire de Beslan et  de Dimitri de Kochko, journaliste-réalisateur, président de France-Oural et co-fondateur de l’Union des russophones de France .

La partie GP sera animée par par David Mascré . David Mascré est docteur en mathématiques et docteur en philosophie et en histoire des sciences. Chargé de cours à l'université Paris V, professeur de géopolitique à l'école des Hautes études internationales et à l'école des Hautes études commerciales, il collabore à de nombreuses revues et participe aux travaux de plusieurs fondations. Spécialiste de géostratégie et d'analyse prospective, titulaire d'un troisième cycle en analyse des menaces criminelles contemporaines, il s'intéresse de près aux nouvelles menaces et aux nouvelles formes de violence et de criminalité qui traversent et structurent le monde contemporain.

L'inscription , obligatoire  , est toujours en cours .

 

Liens :

 

Caucase, la guerre éternelle ? 1/2.

 

Caucase, la guerre éternelle ? 2/2

 

Articles associés :

 

  Sotchi 2014 : La Géorgie , les Etats-Unis et Israel poursuivent leurs actions déstabilisatrices dans le Caucase .

 

Attentats de Moscou et de Kizlyar : Objectif Sotchi 2014 ?

 

Attentats du métro de Moscou : Nicolas Patrouchev évoque la " piste Géorgienne "

 

Terrorisme Caucasien- Attentat de Nazran : La piste d'Israel et de l'OTAN !

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 2 Juin 2010

Les huits états qui sont situés autour du Cercle Polaire doivent s'ouvrir au reste du monde a déclaré l'ambassadeur du Danemark au Canada Erik Lorenzen  dans une interview accordée à La Presse Canadienne .

"  Nous constatons qu'il y a un intêret pour l'Arctique de la part des autres états et nous devons traiter ça d'une manière ou d'une autre "

 

Selon Erik Lorenzen cet intêret se manifeste par la demande d'un statut de membre observateur au Conseil Arctique dont les huits états situés autour du Cercle Polaire sont membres de plein droit .

Des états ne bordant pas le Cercle Polaire comme la France ; l'Allemagne et le Royaume-Uni y ont le statut d'observateur tandis que états comme la Chine [ 4 ] ou le Japon et des organisations supra-étatiques comme l'Union Européenne cherchent à obtenir ce statut .

Selon Erik Lorenzen , donner à certains acteurs extérieurs à la région le statut de membre observateur est nécessaire pour maintenir la reconnaissance internationale du Conseil Arctique mais il se refuse à ce que l'institution évolue jusqu' à donner à ces états un pouvoir décisionnel . [ 1 ]

 Le Canada est hostile à ce que des nations non-riveraines de l'Océan Arctique , y compris des états comme la Finlande , la Suède et l'Islande ainsi que les représentants des nations indigènes , prennent part aux discussions sur les dossiers sensibles liès à l'Arctique .

Lors d'une rencontre internationale à Gatineau-Chelsea organisée par le Canada sur l'Arctique , ces derniers états ainsi que les représentants des nations indigènes n'ont pas été invités ce qui a donné lieu à une critique virulente de la part de la diplomatie Etasunienne . [ 2 ]

Le point de vue de la diplomatie Canadienne est partagé par la diplomatie Russe .[ 3 ]

 

Site :

 

Conseil Arctique ( En. )

 

Liens :

[ 1 ] Arctic Council must warm to others: Denmark - Article de The Canadian press du 31 mai 2010 .

 

 

Articles associés :

 

[ 2 ] Conférence sur l'arctique de Chelsea : Tensions entre les Etats-Unis et le Canada et réalignement des positions .

[ 3 ] Partage de l'Arctique: UE et OTAN pas partie prenante (Lavrov)

[ 4 ] La Chine dans l'arctique : La Chinarctique inquiète les Canadiens et pourrait créer des tensions avec la Russie .

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Rédigé par DanielB

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Publié le 1 Juin 2010

DDV hier soir dans " Mots Croisés " évoquait un " changement d'époque " bien qu'il soit possible qu'il n'envisageait pas le problème en dehors du cadre du conflit Israelo-Palestinien .

Dans le cadre du droit maritime international et au delà dans le cadre du droit international , il y a bien un " changement d'époque " !

 

 

L'agression de l'OTAN contre le Kossovo en 1999 et sa non-condamnation , pire la reconnaissance d'un changement de frontières obtenu par la force , a définitivement renvoyé aux " poubelles de l'histoire " les accords d'Helsinki sur l'intangibilité des frontières issues de la SGM en Europe .
En 2008 , c'est en se basant sur la  " jurisprudence Kossovo " que la Russie reconnaît l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie apres une guerre avec la Géorgie .

Les affreux " nationalistes Serbes " l'ont d'ailleurs bien compris puisque dans une publication datant de 2007 ils soutennaient l'intangibilité des frontières de la Géorgie et qu'ils le font encore .
De nombreux analystes sont convaincus que d'autres modifications de frontières de la " carte normative " de l'Europe sont à prévoir au cours des prochaines années , y compris par la force .
Pas besoin d'aller bien loin , il suffit de regarder ce qui se passe en Belgique ou le divorce risque de ne pas se faire " à l'amiable " cad sans pertes humaines .

  

En matière de politique internationale , le " bon docteur " Kissinger avait l'habitude de dire :

" Occupation is 90% of the law ! " C'est desormais l'état du droit international aussi bien dans les territoires occupés , Chypre ,  le Kossovo , l'Ossétie du Sud ou l'Abkhazie .

 

En agressant la " Flottille de la Liberté " battant pavillon neutre et ne transportant ni " contrebande de guerre " , ni produit illicites dans les eaux internationales alors que l'action du forçage de blocus n'était pas constituée , c'est une partie de la convention de Montego Bay et du Manuel de San-Remo qui sont desormais " caduques " pour employer une expression célèbre dans la région . Car il est plus que probable qu' au delà des condamnations verbales , Israel s'en tirera comme toujours avec une " grosse réprimande " mais sans autres conséquences comme un embargo commercial maritime [ Je ne parle pas de blocus , Horesco referens , on nous ressortirait le Ghetto de Varsovie !  ] qui serait une sanction minimum à appliquer contre Israel apres les " événements " d'hier .
Ce n'est pas bien sûr la première fois qu' un acte de " piraterie d'état " [ la piraterie sui generis ne concerne que des acteurs privés ] est commis par Israel en Mediterranée , que ce soit de la piraterie maritime ou aérienne d'ailleurs .
Mais comme il n'y a pas eu de pertes humaines c'est passé inapperçu de la même manière que la France n' a pas eu a subir les conséquences de l' " Affaire Ben Bella " ou de l'arraisonnement du " Lidice " durant la guerre d'Algérie .
Israel a réalisé hier l'exploit de ramener le droit maritime international à l'époque des torpillages et des arraisonnements du commerce neutre par la Marine du Kaiser dans les eaux internationales .
*

En retenant des passagers neutres capturés dans les eaux internationales , Israel reprend à son compte la politique du gouvernement Nationaliste Espagnol apres l'arraisonnement du " Mar Cantabrico " .
Il y aura donc , car Israel ne sera pas condamné par le CS de l'ONU , une " jurisprudence Gaza " cad que la prochaine fois qu'un état enverra sa Marine arraisonner un navire battant pavillon neutre dans les eaux internationales et bien la " communauté internationale " devra se taire .

De la même manière , la création d'un tribunal pénal international pour les actes de piraterie qui est une proposition de la diplomatie Russe n' a desormais plus aucune raison d'être !

 Pour paraphraser le geopolitologue Viachestlav Nikonov , desormais pour faire valoir son droit sur la mer un état aura de moins en moins besoin de juristes spécialisés devant les juridictions internationales mais de plus en plus de submersibles , de missiles mer-mer , de corvettes , de frégates ou de torpilles hypervéloces car tel est desormais l'état du droit international maritime : La primauté de l'usage de la force armée .

  *Le 4 février 1915, l’Allemagne déclare les îles britan­niques en état de blocus. Les neutres protestent et, le 19 février, ordre est donné d’épargner les bâtiments américains et italiens : les premiers parce que les Etats-Unis sont trop puissants, les deuxièmes parce que l’on s’efforce d’empêcher l’entrée en guerre de l’Italie aux côtés des alliés. En avril, à la suite de l’émotion provoquée par le torpillage du vapeur hol­landais Katwick, ordre est donné d’épargner tous les navires neutres.

Durant prés de deux ans partisans [ la Marine ]  et adversaires [ le Kaiser ] de la guerre sous-marine à outrance s'opposent .

 Le 1er février 1917 l'Empire allemand annonce qu'il mènera une guerre sous marine sans restrictions dans une large zone navale entourant le Royaume-Uni.

 

 

  " What a red rag is to a bull - the Red Cross is to the Hun "

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Rédigé par DanielB

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Publié le 1 Juin 2010

Attaque contre la flottille : Un crime de guerre

L’attaque de la flottille par les militaires israéliens constitue un crime de guerre qui engage la responsabilité pénale de ses auteurs, et qui doit être jugée.


La population de Gaza, victime de crime contre l’humanité

 

Une violation jamais connue de la IV° Convention de Genève. L’attitude de l’Etat d’Israël vis-à-vis du territoire palestinien de Gaza s’analyse dans la durée comme une violation, à un niveau jamais atteint, du droit international. En droit international humanitaire, l’occupation est acceptée comme un état temporaire, le temps nécessaire à la recherche de la paix. Mais, rien en droit ne peut justifier une occupation de plus 43 ans, sauf la volonté de laminer l’adversaire. C’est que fait Israël, devenu un lieu de culture de l’apartheid. Et alors qu’au titre de la IV° Convention de Genève, la puissance occupante doit la protection à la population, Israël a imposé aux Palestiniens, fait unique dans l’histoire, un blocus économique, qui constitue une punition collective. Enfin, Israël a conduit l’opération militaire Plomb Durci en décembre 2008 - janvier 2009 sur cette population qui n’avait la possibilité ni de se protéger, ni de fuir, et le blocus a été maintenu empêchant l’organisation des secours. Début 2010, l’OMS a démontré que la réponse à des besoins primaires de santé est devenue impossible.

 

Territoires occupés ? Non, processus de colonisation. Aussi, il ne suffit pas de parler de territoires occupés. L’occupation est devenue une politique de colonisation, à savoir l’annexion de territoires et de richesses par la force, accompagnée de punitions collectives, ce qui constituent des crimes contre l’humanité au sens de la IV° Convention de Genève et du Statut de la Cour Pénale Internationale. L’opération militaire sanglante conduite le 31 mai s’inscrit dans ce contexte.

 

 

Une question de principe, et pas de disproportion

 

Déjà, les explications des braves fusent de tous cotés : l’attaque a été disproportionnée ! Il en ont trop fait ! Il nous faut une enquête ! Non, avant d’ouvrir l’enquête, il faut dire l’évidence : c’est un crime de guerre car l’attaque a eu lieu dans les eaux internationales, et la flottille n’est pas partie au conflit armé. L’enquête est nécessaire, mais pour les circonstances aggravantes de violence. Soutenir que l’enquête est nécessaire pour savoir s’il y a un crime de guerre est une injure faite aux victimes.

 

Cela résulte de trois constats juridiques.

 

Application de la IV° Convention de Genève. Les faits sont intervenus dans le cadre d’un conflit international au sens du droit international humanitaire, Israël justifiant son action par rapport à la question palestinienne. De ce fait, le cadre de toute analyse est bien défini. Il est établi par la Cour Internationale de Justice, le Conseil de Sécurité et toutes les instances internationales que l’Etat d’Israël a la qualité de puissance occupante et doit respecter les obligations de la IVème Convention de Genève, qu’il a ratifiée.

 

La flottille n’est pas partie au conflit. Le conflit armé oppose Israël et la Palestine, et les bateaux de la flottille ne sont pas parties au conflit. Ils s’inscrivaient dans une démarche pacifiste et humanitaire visant à apporter des secours à une population victime d’un crime contre l’humanité. Vis-à-vis des combattants, se pose la question de la proportionnalité, mais pas vis-à-vis des tiers. C’est une question de principe.

 

Israël n’a aucune autorité dans les eaux internationales. L’agression est intervenue dans les eaux internationales. La Convention sur le droit de la mer de Montego Bay (1982) n’a pas été ratifiée par Israël, mais les dispositions garantissant en haute mer la liberté de circulation et l’interdiction pour tout Etat d’y exercer des actes militaires ont incontestablement valeur coutumières, et sont donc opposables à Israël.

 

Article 87. – La haute mer est ouverte à tous les Etats […] Elle comporte : a) la liberté de navigation.

 

Article 88. – La haute mer est affectée à des fins pacifiques.

 

Article 89. – Aucun Etat ne peut légitimement prétendre soumettre une partie quelconque de la haute mer à sa souveraineté.

 

La violence est une circonstance aggravante, mais la violation du droit est établie du seul fait de l’intervention. 

 

Ces violations graves du droit international se sont accompagnées d’actes sanglants et sauvages, et d’inadmissibles mesures de privation de liberté. L’Etat d’Israël n’a aucun droit sur les occupants de ces bateaux attaqués en haute mer.

 

C’est donc une affaire de principe : parler d’enquête pour savoir s’il y a crime, c’est déjà commencer à relativiser. C’est dire que sous certaines conditions une intervention en haute mer par une puissance occupante contre un convoi humanitaire apportant des secours à la population occupée, qui se trouve soumise à un blocus économique, est une chose qui peut se discuter. Non, il n’y a pas de discussion sur le crime. Les seules discussions portent sur les circonstances aggravantes et toute la lumière doit être faite par une enquête pénale.

 

Mettre fin à l’impunité

Une nouvelle fois, la démonstration est faite que l’impunité encourage la commission de nouveaux crimes, avec toujours plus de désinvolture. La réponse passe par des actes politiques, souhaitons qu’ils viennent, mais il est indispensable que de telles violations du droit soient portées devant les juridictions.

 

 

La justice israélienne n’a aucune crédibilité car elle refuse l’application du droit international et conteste la notion même de territoires occupés. Israël a ratifié le pacte de 1966 sur les droits civils et politiques, mais refuse de l’appliquer dans les territoires occupés et la justice israélienne se dit incompétente pour contrôler les actes de l’armée aux motifs des contraintes de sécurité. Pour donner aux pays occidentaux de motifs faciles de dire qu’Israël est une démocratie, on a inventé une justice d’apparence, mais qui ne vaut rien dès lorsqu’elle ne reconnait pas l’autorité de la Cour Internationale de Justice.

 

Il est hors de question de se satisfaire de processus d’enquête incertains qui visent en réalité à éviter le principe de la condamnation. Il y a de quoi être navré quand Catherine Ashton, au nom de l’Union européenne, demande une commission d’enquête confiée à Israël. La tolérance à de tels faits rend possible toutes les agressions contre les Palestiniens, et cette affaire qui bafoue l’idée d’humanité doit être jugée par une juridiction ayant la possibilité effective de prononcer des condamnations. En 2010, on sait ce qu’est une juridiction. Nous n’avons pas à inventer le droit, mais à l’appliquer.

 

Selon la jurisprudence internationale, un acte relève de la qualification de crime de guerre, à partir du moment où il prend place dans un conflit armé, ce qui est le cas selon l’analyse de la CIJ, même s’il a été conduit dans un bref délai, dès lors qu’il a été d’une très forte intensité, ce qui est le cas aussi.

 

Les procédures pénales peuvent être engagées dans les pays dont sont originaires les victimes. Mais l’ampleur du crime, et la diversité de nationalité des victimes, peuvent conduire à préférer un procès devant une juridiction internationale.

 

La compétence de la Cour Pénale Internationale, suite à la déclaration de compétence faite par l’Autorité Nationale Palestinienne le 21 janvier 2009, ressort des critères généraux d’analyse, liés au principe de l’accès au juge pour les violations graves du droit, sauf à admettre le déni de droit. Mais elle se trouve ici doublée d’une compétence liée à l’immatriculation des bateaux. Sous réserve d’autres vérifications, il est établi que l’agression a concerné des bateaux immatriculés en Grèce, donc assimilable au territoire grec par application de l’article 12-2 a du traité de la CPI, qui a été ratifié par la Grèce.  

 

La déclaration de compétence du 21 janvier 2009 n’est pas limitée à Plomb Durci. Elle est générale, et doivent être adressés à la Cour tous les éléments relatifs aux crimes commis par Israël : la colonisation, les prisonniers et maintenant, l’attaque du 31 mai 2010. La politique d’Israël est un crime, et ce crime doit être jugé.

 

Maintenant, il en est assez d’invoquer la justice, en souhaitant surtout que le pire ne se renouvelle pas. On voit le résultat. Nous le devons aux victimes : la justice doit punir le crime.

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 29 Mai 2010

On n'en attendait pas moins de lui !

 Le réalisateur de " Soleil Trompeur " vient d'annoncer qu'il a pour projet le tournage d'un film sur la vie et la mort de l'écrivain et conseiller diplomatique Russe Alexandre Griboïedov .

Alexandre Griboïedov je vous en ai parlé dans ce blogue à l'occasion du festival Russe du Toursky .

 Alexandre Griboïedov  fut un des acteurs de la rivalité Anglo-Russe en Asie Centrale connue sous le nom de " Grand-Jeu " et on ne peut s'empêcher de penser à lui et l'à l'actualité de son  personnage lorsque l'on ouvre la page " étranger " de nos journaux . Jugez en vous-même :

Alexandre Sergueïevitch Griboïedov (en russe : Александр Сергеевич Грибоедов), né à Moscou le 15 janvier 1795 et mort à Téhéran  le 11 février 1829 , est un auteur dramatique, compositeur et diplomate russe .

Fils d'une famille de petite noblesse, Griboïedov étudie à l'Université de Moscou  de 1810 à 1812. Il obtient ensuite un brevet dans un régiment de hussards, mais se retire en 1816.

L'année suivante, il entre dans le service civil. Il est affecté en tant que secrétaire de la légation russe en Perse  . Conformément au traité de Goulistan, il réussit à faire sortir de Perse une centaine de soldats russes, anciens captifs. Il joue un rôle important pendant la guerre turco-perse de 1821-1823 et est décoré par le Chah de l'Ordre du Lion et du Soleil. En 1822, il est transféré en Géorgie , où il devient secrétaire diplomatique d'Alexeï Ermolov , le gouverneur général du Caucase . C'est pendant cette mission qu'il écrit ses chefs d'œuvre. En 1826, après le coup d'État avorté des Décembristes , Griboïedov, malgré sa sympathie pour certains des membres du mouvement, est lavé de tout soupçon, après avoir été mis aux arrêts à Grozny et avoir subi un interrogatoire à Saint-Pétersbourg .

De retour en Géorgie au mois de septembre 1826, déçu, il se rend utile par ses connaissances de la langue perse auprès de son parent le comte Ivan Paskevitch , qui a remplacé Ermolov au poste de gouverneur général. Il devient une sorte d'éminence grise du commandement militaire russe au Caucase, pendant la guerre russo-perse de 1826-1828. Il dirige les pourparlers avec les chefs de clans perses en protégeant leur droit coutumier.

Il est envoyé à Saint-Pétersbourg  après le Traité de Turkmantchaï  de 1828 qu'il avait préparé et qui permit à la Russie  d'obtenir une position avantageuse en Perse . Reçu donc brillamment dans la capitale impériale, il pense pouvoir se consacrer à la littérature  et entame la rédaction d'un drame romantique , Une nuit géorgienne (Грузинская ночь), mais il est soudain envoyé en Perse en tant que ministre plénipotentiaire . En route, il est retardé par la maladie et par son mariage ; il conçoit alors le projet de créer une Compagnie russo-transcaucasienne, organisée comme celle des Indes orientales ; mais peu après son arrivée à Téhéran , une foule de fanatiques assaille l'ambassade russe. Griboïedov, ainsi que la quasi-totalité du personnel, est assassiné, le 30 janvier 1829, et son corps est si maltraité pendant trois jours par la foule qu'il ne peut être reconnu que grâce à une cicatrice sur une de ses mains, souvenir d'un duel. Selon toute probabilité ce meurtre fut commis à l'instigation du docteur McNeill , diplomate de la Couronne britannique en Perse, qui redoutait l'influence russe, dans le contexte de ce que l'on appellera plus tard le Grand Jeu entre les Anglais et les Russes et qui excita la foule contre la Russie.

Alexandre Pouchkine , rejoignant l'armée russe en guerre avec la Turquie, croisera lors de sa traversée du Caucase  le cercueil de Griboïedov, son ami proche, sur une arba attelée à deux boeufs. Il relatera cette rencontre dans son Voyage à Arzroum.
( D'aprés Wikipedia )


Grozny , Géorgie , Caucase , Perse , Iermolov , commandement militaire Russe du Caucase , Traité de Turkmantchaï , meurtre organisé par les Sr Britanniques ................

 

Le film que se propose de tourner Nikita Mikhalkov sera basé sur des documents historiques [ 1 ] qui privilègient cette thèse du meurtre (géo-)politique - политическое убийство. 

  Il n'est pas étonnant que ce projet controversé ait déja reçu l'appui de deux réalisateurs , l'un d'origine Géorgienne et l'autre d'origine Arménienne : Irakli Kvirikadze et Alexandre  Adabashyan.

Signalons enfin le courage intellectuel de Nikita Mikhalkov face à ses détracteurs et à l'Histoire .

C'est ainsi qu'il déclarait à la veille du dernier festival de Cannes : " Je sais que mon dernier film va être accueilli par des critiques négatives surtout en Occident . Je n'en ai cure . Ce que je montre c'est ce que nous Russes avons du subir durant les mois de septembre , octobre et décembre 1941 et les sacrifices que nous avons du consentir . Cela on ne veut pas le voir en Occident et c'est pour cela que toute cette haine se déverse sur moi et ce film ! "

 

  Vivement le film de Nikita Mikhalkov sur la vie et surtout le meurtre d'Alexandre Griboïedov !

 

Source : "Солнечный удар" и картина о Грибоедове - следующие фильмы Михалкова

 

Documents :

[ 1 ] ПЕРСИДСКИЕ ПИСЬМА  ПО ПОВОДУ ГИБЕЛИ ГРИБОЕДОВА

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Rédigé par DanielB

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Publié le 27 Mai 2010

On a tendance à analyser la politique extérieure Iranienne qu'à l'aune de ses prétendues visées agressives contre Israel . Essayons d'oublier ce " petit pays " [ Je sais c'est TRES difficile mais essayons ! ]  un instant pour analyser les développements de la politique extérieure  Iranienne sous un aspect plus géopolitique .

 

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad se rendra en Géorgie a annoncé le 21 mai dernier l'agence News Georgia citant le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast, qui effectuait une visite à Tbilissi au sein d'une délégation de journalistes iraniens .

Le ministre iranien de Affaires étrangères Manouchehr Mottaki est attendu en Géorgie en juin prochain. Ensuite une réunion de la commission intergouvernementale irano-géorgienne se tiendra en Iran avec la participation du premier ministre géorgien  Nika Guilaouri, a indiqué Ramin Mehmanparast.[ 1 ]

 

La Géorgie permettera donc à l'Iran d'avoir , via l'Arménie , un débouché maritime sur la Mer Noire particulièrement pour les exportations énergetiques Iraniennes .[ 4 ]

 

L'Iran est baigné par trois espaces maritimes  :

- Le Golfe Persique

- La Mer Caspienne

- La Mer d'Oman et au delà l'Océan Indien .

 

Deux des ces espaces  ne permettent pas une réelle projection de l'Iran puisque la Mer Caspienne est une mer fermée et le Golfe Persique n'est qu'en partie controlé par l'Iran .

 [ Il faut ici d'ailleurs réfuter ce mythe du " blocage " du détroit d'Ormuz par l'Iran alors que ce détroit d'Ormuz est la pierre angulaire des stratégies visdant à asphyxier l'Iran par un blocus maritime ]

Le soutien au Hezbollah au Liban et au Hamas dans la bande de Gaza pourraient s'interpréter au delà de l' " anti-Israélisme primaire "  comme  un moyen pour l'Iran de se projeter en Mediterranée de la même manière que  le resserement des liens avec la Géorgie n'aurait pour objectif qu'un accés à l'espace Pontique . Or au delà de sa présence sur les rives orientales de la Mediterranée et de la Mer Noire , c'est vers l'Europe que l'Iran cherche manifestement un débouché pour ses productions energétiques . Une Europe qui emboite malheureusement  le pas de l'axe Washington Tel- Aviv à chaque décision interrnationale concernnant l'Iran .

 

De la même manière si l'actualité ne parle que du programme nucléaire ou du programme de missiles Iraniens , l'Iran a developpé ces dernières années un important programme naval militaire [ surtout défensif , il ne s'agit pas d'une marine de projection ]  MAIS AUSSI en ce qui concerne la marine Marchande  .

Celle-ci comprend un peu plus de 100 navires et subit une profonde modernisation avec par exemple la commande en cours de 10 vraquiers . En 2009 le président Iranien Mahmoud Ahmadinejad a instauré le moratoire d'achats de navires de certaines catégories à l'étranger pour favoriser l'industrie nationale . [ 2 ]

  Dans le domaine militaire l'Iran a conçu des torpilles hypervéloces , un submersible et récemment un destroyer  [ Jamaran classe Mowj admis au service actif le 19 février dernier  ] . Ces réalisations si elles paraissent modestes n'en sont pas moins le témoignage de l'importance accordée à la défense des approches maritimes de l'Iran .Les avaries infligées à la frégate Israélienne Hanit par le Hezbollah en juillet 2006 peuvent être aussi analysée comme une défense victorieuse , par procuration , de ce point d'appui maritime de Beyrouth dans le cadre de la stratégie de multi-maritimisation de l'Iran .

 

Cette volonté de " s'ouvrir sur la mer " explique aussi pourquoi l'un des principaux leitmotiv des traineurs de sabres contre l'Iran est l'instauration d'un blocus maritime et pourquoi les " sanctions " visent en premier l' IRISL . On assiste de la part de l'auto-proclammée " communauté internationale " à un " déni de mer " pour l'Iran de la même manière que  cette " communauté internationale " cherche à lui imposer un " déni du nucléaire " ou un " déni spatial " . Or le désenclavement d'un état  s'il passe par le désenclavement maritime ne peut se passer aujourd'hui d'un accés à l'espace cad d'un désenclavement spatial : Deux choses refusées à l'Iran ![ 3 ]

 

 

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Site :

 

Lignes maritimes de la République Islamique d'Iran

 

 

Liens :

[ 1 ] Mahmoud Ahmadinejad se rendra en Géorgie (médias) - Depêche de Ria Novosti du 21 mai 2010.

[ 2 ] Regards sur les industries navales iraniennes - Article de La Revue deTeheran de décembre 2008 .

[ 3 ] La compagnie maritime iranienne face aux sanctions américaines

 US targets Iran's shipping lines

 

[ 4 ]  Railway to link Iran, Armenia to Black Sea

 Iran reaching Georgian Black Sea Ports via Armenia

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 24 Mai 2010

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Les Inspecteurs de la brigade anti-prolifération : " Ca suffit comme ça Vanunu  ! tu ne vois pas que nous sommes OCCUPES  ! "

Le quidam :  " Ca ? Des saucisses casher géantes ..."

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 19 Mai 2010

D'aprés Le Figaro .

 

Le nouveau premier ministre hongrois veut réparer l'«injustice» du traité du Trianon qui amputa la «grande Hongrie» des deux tiers de son territoire.

 

 

Vieux serpent de mer de la politique hongroise, la question de la nationalité des minorités hongroises avait conduit à la tenue d'un référendum populaire en 2004, déjà à l'initiative du Fidesz alors dans l'opposition. Il s'en était fallu de peu que la Hongrie ne provoque une crise sérieuse avec ses voisins d'Europe centrale. Moins de 40% des électeurs s'étaient déplacés, signe d'un désintérêt relatif pour le sujet, et le scrutin avait été annulé.

La situation a bien changé en six ans. La Hongrie a connu les pires émeutes de son histoire récente à l'automne 2006, à cause des mensonges du premier ministre socialiste de l'époque, Ferenc Gyurcsany, sur l'état réel de l'économie du pays. Le sentiment nationaliste a prospéré dans le pays, conjugué au divorce croissant entre les élites et le peuple. Au sein de l'extrême droite s'est créé un mouvement paramilitaire, la «Garde hongroise», dissoute le 2 juillet 2009 par la justice, mais dont les membres continuent de parader, arborant le drapeau à rayures rouge et blanc, symbole de la Hongrie millénaire d'Arpad, le Clovis magyar, mais aussi de l'ex-parti nazi des Croix fléchées.

 

Une provocation aux yeux des Slovaques

 

Le premier ministre hongrois a-t-il signé un discret compromis avec le Jobbik parti d'extrême droite  auréolé des 16% des voix lors des élections législatives du 25 avril ? «Orban voulait donner des gages aux nationalistes, estime Anton Pelinka, politologue à la Central European University (CEU) de Budapest. Comme il ne souhaite encourager ni l'antisémitisme, ni la xénophobie, surtout dirigée contre les Roms, il a joué une carte plus “modérée”, celle de la double nationalité pour les minorités magyarophones à l'étranger.»

Le danger pourrait venir de l'interminable querelle avec la Slovaquie, plutôt sourcilleuse sur le statut de sa minorité hongroise, forte de 500 000 âmes, soit 10% de la population totale, à laquelle elle refuse l'exception linguistique. «L'initiative d'Orban constitue une provocation grave aux yeux des Slovaques, peut-être aussi des Roumains, poursuit Pelinka. Elle va réveiller des nationalismes antagonistes au sein de l'Union européenne.»

Si la proposition de loi n'a pas fait de vagues en Voïvodine serbe et en Transylvanie roumaine, où vivent d'importantes communautés hongroises, la Slovaquie a déjà prévenu qu'elle pourrait protester devant l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont le siège se trouve à Vienne. Robert Fico, le premier ministre slovaque, a qualifié de «menace à la sécurité» les projets du Fidesz et rappelé l'ambassadeur slovaque en poste en Hongrie pour consultations. Entre Bratislava et Budapest, le torchon brûle à nouveau.

 

À peine installé, le leader du parti Fidesz (conservateur) a tenu parole. Fort d'une majorité parlementaire des deux tiers, le plus large soutien jamais consenti à un gouvernement démocratique européen depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Orban a soumis lundi aux députés une proposition de loi en ce sens. Elle pourrait être adoptée le 20 août, jour de la fête nationale hongroise, et entrer en vigueur le 1er janvier 2011, le jour même où la Hongrie assumera la présidence de l'Union européenne pour six mois.

Invoquant l'exemple américain où les 117 000 Hongrois installés aux États-Unis ont la double citoyenneté, le ministre des Affaires étrangères, Janos Martonyi, a précisé que celle-ci serait accordée «sur une base individuelle» à ceux qui seraient «d'ascendance magyare et parlent le hongrois».

 

La montée continue du sentiment nationaliste

Viktor Orban , le nouveau premier ministre hongrois, avait juré d'en faire l'absolue priorité de son mandat. Avant même de penser à réduire la fiscalité, relancer la croissance, tailler dans les dépenses publiques, mesures indispensables pour endiguer la récession la plus dramatique d'Europe centrale, il tenait à accorder la nationalité hongroise à 3,5 millions de magyarophones vivant hors des frontières. Pour ces Hongrois de souche résidant principalement dans les pays frontaliers (Slovaquie, Roumanie, Autriche, Croatie, Ukraine et Slovénie), la douloureuse «injustice du Trianon», du nom du traité de paix qui en 1920 amputa la «grande Hongrie» des deux tiers de son territoire, devait être réparée.

 

À peine installé, le leader du parti Fidesz (conservateur) a tenu parole. Fort d'une majorité parlementaire des deux tiers, le plus large soutien jamais consenti à un gouvernement démocratique européen depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Orban a soumis lundi aux députés une proposition de loi en ce sens. Elle pourrait être adoptée le 20 août, jour de la fête nationale hongroise, et entrer en vigueur le 1er janvier 2011, le jour même où la Hongrie assumera la présidence de l'Union européenne pour six mois.

Invoquant l'exemple américain où les 117 000 Hongrois installés aux États-Unis ont la double citoyenneté, le ministre des Affaires étrangères, Janos Martonyi, a précisé que celle-ci serait accordée «sur une base individuelle» à ceux qui seraient «d'ascendance magyare et parlent le hongrois».

 

Note de l'Editeur :

 

 

Curieusement cet article du Figaro oublie la Voijvodine Serbe ou le Grandisme Hongrois commence deja à susciter des troubles séparatistes et ceci depuis deux ans . Finalement les commentaires du géopolitologue Russe Vyachestalv Nikonov de " Politika " le 28 aout 2008 sur Pervyi Kanal dans l'émission " Souditi Sami " sont en train de devenir une réalité : L'Europe va subir le même sort que l'URSS et des recompositions de frontières sont à envisager dans un avenir plus ou moins proche et ceci à la suite de l'agression de l'OTAN contre la Serbie qui a fait des accords d'Helsinki un " chiffon de papier " que Dick Cheney essayait pitoyablement de ressuciter lors de sa tournée Européo-Caucasienne de septembre 2008  . Demain les Roumains auront beau jeu d'accorder un passeport Roumain aux Moldaves et aux populations Roumanophones d'Ukraine dans la province de Bucovine et peut être même jusqu'à Odessa comme ils en ont toujours rêvé [ Voir le feuilleton " Likvidatsaya " actuellement en cours de diffusion sur RTR Planeta]  , les Russes leur emboiteront le pas pour les populations Russophones de Crimée et plus personne ne pourra leur jeter la pierre . L'Europe est bien loin de la " fin de l'histoire " que l'on nous prommetait depuis sa fondation et il faut vite acheter des cartes contemporaines , car dans quelques années ce seront des " collectors " ! Je cite Vyachestlav Nikonov : " Apres le precédent du Kossovo et la reconnaissance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie [ par la Russie - NDLR ] il faut s'attendre à de nouveaux changements territoriaux en Europe , je parle ici de l'Union Européenne qui connaîtera le sort de l'URSS . Par là je veux dire que l'Ue eclatera en une conféderation centrale- Européenne qui défendra ses intêrets et une " extrême - Europe " ou " Vieille Europe " . Au sein de ces états il faudra s'attendre , comme pour l'ex- Yougoslavie , à des modifications de frontière et apres les vociferations , ces modifications de frontière devront être acceptées au nom du " principe de realité "

Le Kossovo , l'Abkhazie et l'Ossetie du Sud sont les premier signes d'agonie des accords d'Helsinki qui sont dans un coma irréversible .

L'attaque financière qui a visé l'Euro ces dernières semaines a encore plus fragilisé ce " systéme normé " que l'on supposait être entré dans la " fin de l'histoire " : l'Union Européenne .

De la même manière ses constituants , les Etats-Nations , sont aujourd'hui fragilisé encore plus par la démarche Hongroise et au delà de l' " a-territorialisation " des relations politiques que l'idée Européenne cherchait à promouvoir , les conflits identitaires qui réapparaiteront apres la fin de la lubie Européiste ne feront qu'accentuer la recherche de frontières qui sont loin de celles gelées depuis la fin de la SGM .

  Si l'analyse de Vyachestlav Nikonov peut en rebutter certains car " Russe " , lire Post-Mortem on Europe's First War of the 21st Century. Post-Mortem on Europe's First War of the 21st Century par  Michael Emerson .

 

Bibliographie conseillée :

 

Le désir de territoire. François Thual, éd. Ellipses, 1999, 187 pages

 

Au moment où certains prophétisent hâtivement, "la fin des territoires" comme donnée de base pour permettre une nouvelle formulation des rapports d’autorité entre institutions et des rapports de puissance entre acteurs internationaux, dont les Etats, privés de souveraineté, n’en seraient plus les éléments les plus éminents, François Thual remet les choses en place. Il écrit ainsi que "les constructions politiques -Etats, Empires, villes, etc.- doivent être saisies dans leur inscription dans l’espace et dans le temps, dans l’incrustation quasi-physique de leurs intentions et des conflits qu’elles ont générés". Le but de son livre se résume à ce que "dans chacun de ses développements, on (puisse) retrouver des mécanismes généraux qui règlent les relations entre le territoire et l’identité et qui demeurent la voie royale pour l’exploration de cette conflictualité qui détermine le champ de la géopolitique". Les trois parties du livre découlent donc naturellement de ce constat du désir territorial, qu’il s’agisse de l’étude des dispositifs territoriaux, des dispositifs impériaux, et des dispositifs identitaires. La fresque ainsi dévoilée nous révèle les mécanismes psychologiques des peuples à travers le monde entier, sans tomber dans un "européo-centrisme" forcément réducteur, et resitués dans le cadre d’une étude des déterminants historiques d’une grande ampleur. Un livre marquant et intéressant dans la double perspective d’approfondissement de la connaissance géopolitique et du retour au réel contre les modes abstraites et finalement évanescentes, telle que la très médiatique et improbable "fin des territoires".

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 17 Mai 2010

Le succés ,  insuffisamment médiatisé en " Occident " , des commandos Russes de la frégate anti-sous-marins Maréchal Chapochnikov dans la libération des otages du pétrolier " Moscow University " va peut être permettre à la Russie de réaliser un très vieux projet  géopolitique : S'implanter dans la corne de l'Afrique .

La république de Djibouti autorisera le stationnement dans son port des bâtiments de guerre russes participant à la lutte contre la piraterie maritime, a déclaré dimanche un représentant officiel de la Marine djiboutienne lors d'une réception à l'ambassade de Russie.

"Nous sommes prêts à mettre notre port à la disposition des navires de guerre russes qui mènent la lutte contre les pirates dans la région", a-t-il dit.

"Dans ce but nous avons un littoral et toute l'infrastructure nécessaire", a-t-il indiqué.

[ Ria Novosti - 12 mai 2010 ]  

 

Si tout le monde a en tête la présence Russo-Soviètique  dans les années 70 en Ethiopie , ce projet d'implantation dans la Corne de l'Afrique est beaucoup plus ancien et date du ...XIX ème siècle !

Une  histoire peu connue mais qui mèrite d'être contée : C'est l' " affaire de Sagallo " en 1889 .

 

Complètement oubliée de nos jours, l'affaire de Sagallo, minuscule bourgade sur les bords du golfe de Tadjourah, en Côte française des Somalis souleva en 1878 une émotion considérable à Paris et à Saint Petersbourg et faillit altérer sérieusement les relations entre la France et la Russie.

Ce fut une bien curieuse histoire où le drame et la comédie se mélèrent étroitement et dont les péripéties, dignes des meilleurs romans d'aventures, firent les délices des journalistes de la fin du siècle dernier. Pour mieux la situer et la comprendre, nous allons esquisser un rapide tour d'horizon de la situation internationale en mer Rouge pendant la dernière décade du XIXe siècle.

A cette époque, et depuis le percement du Canal de Suez ouvert à la circulation maritime en 1869, les grandes puissances européennes redoublaient d'efforts pour prendre pied solidement sur les rives ouest de la mer Rouge qui se trouvaient sous la lointaine dépendance, toute conventionnelle, de l'Egypte. Cette dernière, à la suite de la révolte de Méhemet Ali en 1811, avait peu à peu secoué la souveraineté turque et le Traité de Londres de 1841, tout en laissant subsister une vague autorité du Sultan de Constantinople avait rendu, en fait, indépendant le Khédive du Caire. L'Egypte avait conquis le Soudan et, en 1866, elle avait reçu de la Turquie Massawa, proprété turque depuis 1555. Etendant sa puissance le long des côtes de la mer Rouge et du golfe d'Aden, elle avait conquis le Darfour et en 1874 occupé Chéren en Erythrée, le Harrar en Ethiopie et, sur la côte, Zeilah, Tadjourah et Berbera portant sa juridiction jusqu'au cap Guardafui.

 

La suite sur Stratisc.org :

UNE TENTATIVE D'IMPLANTATION RUSSE EN CÔTE FRANÇAISE DES SOMALIS

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Rédigé par DanielB

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