kouriles et kamtchatka

Publié le 21 Octobre 2011

 

Malgré l' " Instant Polonais " qui a suivi le tremblement de terre de mars 2011 au Japon et le rapprochement qui semblait s'esquisser entre la Russie et le Japon sur les questions énergétiques et malgré un changement de gouvernement au Japon et la volonté affichée du nouveau premier ministre Japonais Yoshihiko Noda de renouer un dialogue avec Moscou , le gouvernement Russe et les chefs militaires Russes ont choisi de ne pas hypothéquer l'avenir en commençant le  programme de réarmement des îles Kouriles .

 

 

Cette volonté de vouloir réarmer les îles Kouriles avait été annoncée lors de la visite du Président Dmitri Medvedev sur l'archipel en novembre 2010 .

Si le déploiement de plusieurs systèmes d'armes avait été envisagé , c'est une fois les analyses d'Igor Korochenko , le directeur de la revue Natsionalnaya Oborona , qui se révèlent être les plus précises et qui permettent d'esquisser le futur schéma de défense que la Russie envisage pour cet archipel .

 

 

Ce 19 octobre 2011 marque le 65 éme anniversaire de la présence Russo-Soviétique sur l'achipel après la Seconde Guerre Mondiale et le 55 émé anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre l'URSS et le Japon . C'est cette date qui a été choisie par la presse Russe pour lever un voile sur les premiers déploiements .

 

 

 

 

 

 

 La suite dans " La lettre d'Ice Station Zebra " du 10 novembre 2011 .[ lien ]  

 

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Publié le 28 Septembre 2011

Aprés s'être immiscés dans le dossier du contentieux maritime en Mer de Chine Méridionale entre la Chine et divers états de la région , les chefs politiques et militaires Etasuniens cherchent  à s'immiscer dans le réglement du contentieux territorial entre la Russie et le Japon à propos du dossier des îles Kouriles . Ce n'est pas en soi une nouveauté puisque comme je l'ai indiqué dans ce blogue , il s'agit d'une stratégie délibérée du Dr. Ariel Cohen de l'Heritage Foundation qui cherche à " rapprocher " le Japon de la Russie afin d'éloigner cette dernière de la Chine .[ lien vers article ] *

La Russie et la Chine ont toutefois réaffirmés à plusieurs reprises et nottament lors de la dernière visite de Dmitri Medvedev en Chine qu'ils ne veulent pas de l'intervention d'une " tierce puissance " dans le réglements des litiges territoriaux et maritimes dans la région et que ce réglement doit se faire au travers d'un dialogue bi-latéral .

Le soutien des EU au Japon , car ils n'agissent pas en tant qu'" honnêtes courtiers " , est constant depuis le dernier quart du XIX éme siécle . Depuis les années 1875 , les EU cherchent à utiliser le Japon contre ce qu'ils appellent " l'expansionisme Russe en Extrême-Orient " .

La consultation des archives historiques du Time Magazine et de The New York Times est à cet égard édifiante et seule la période 1941-1945 fait exception à cette stratégie du " containment " contre l'URSS-Russie .

 

  p°35-  Encourage a resolution of Russo–Japanese differences, particularly differences over the four Kurile Islands, so that Russia has options in Asia other than China and so that Japanese–Russian energy cooperation can go forward.

WASHINGTON, 28 septembre - RIA Novosti

Les Etats-Unis conseillent au Japon de ne pas redouter le renforcement de l'armée Russe et de promouvoir la coopération militaire avec la Russie, a déclaré mardi le chef du commandement des Etats-Unis dans le Pacifique, le commandant Robert Willard, devant les journalistes.

"Cela ne vise pas le Japon. A mon avis, les unités Russes du Pacifique cherchent à rétablir leur aptitude au combat et Moscou a l'intention de continuer à renforcer ses forces armées. Je conseillerais d'organiser des échanges militaires entre la Russie et le Japon et de poursuivre ces échanges entre la Russie et les Etats-Unis", a indiqué l'amiral Willard à la question d'un journaliste Japonais sur les activités accrues des militaires Russes dans la région.

"Nous souhaitons poursuivre nos efforts en vue de promouvoir les relations américano-russes et nippo-russes aussi. La Russie devient un partenaire important dans cette région", a ajouté l'amiral.

Selon lui, la préoccupation de Tokyo par les actions de Moscou s'explique par un dialogue insuffisant entre les deux pays sur les vols d'avions militaires Russes au-dessus du Pacifique, non loin de frontières septentrionales japonaises.

L'amiral Willard a annoncé avoir rencontré un militaire de haut rang russe lors de sa visite en Mongolie la semaine dernière. "Nous n'avons pas évoqué les activités russes au large du Japon, mais nous avons examiné avec intérêt le développement des relations entre nos deux pays qui sont loin de traverser une crise. Il m'a invité à me rendre en Russie", a indiqué le chef du commandement US du Pacifique.

 

 

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Publié le 25 Juin 2011

MOSCOU, 23 juin - RIA Novosti

 

La Russie juge inappropriée l'ingérence de Washington dans le litige russo-japonais autour des îles Kouriles , a indiqué jeudi dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

"Il est inopportun de remettre en question la souveraineté russe sur les Kouriles du sud, qui font partie du territoire russe conformément aux bases légales établies au terme de la Seconde Guerre mondiale (…). Dans ce contexte, nous attendons de nos partenaires américains plus de respect envers les accords sur le statut des îles Kouriles conclus entre les pays de la coalition antihitlérienne", lit-on dans le document.

Auparavant, Washington et Tokyo ont convenu de coopérer dans la "normalisation des relations russo-japonaises et la résolution du problème des Territoires du Nord", nom japonais des Kouriles du sud.

Le Japon revendique quatre îles constituant la partie sud de l'archipel des Kouriles se référant au Traité frontalier de 1855, document qui reconnaît ces îles comme japonaises. Toutefois, сes îles ont été rattachées à l'Union soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Russie les a héritées après la chute de l'URSS.

Ce différend empêche depuis 65 ans la signature d'un traité de paix entre les deux pays et empoisonne leurs relations .

Nota :

 Le dossier des îles Kouriles est central dans la stratégie de Washington en Asie [ Lien ]  qui cherche à internationaliser - cad impliquer la diplomatie Etasunienne - des conflits de souveraineté bilatéraux à l'exemple de celui entre la Chine et le Vietnam [ Lien ]  . Sur ce point on peut noter la position identique de Moscou et Pékin qui refusent toute ingérence étrangère dans la résolution des conflits de souveraineté en Asie . [ Lien ]

 

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Publié le 14 Mars 2011

L'émission " Correspondant spécial " diffusée hier soir sur RTR Planeta avait pour sujet les conditions de vie sur l'archipel des Kouriles . Comme à leur habitude Boris Sobolev et Aleksandr Rogatkine nous présentent un point de vue sans concession : Infrastructures modernes déja décrépies , jetée innutilisable , ...

Ce reportage a été tourné avant ce réchauffement des relations diplomatiques qui semble s'amorcer entre Moscou et Tokyo à la suite du séisme qui a frappé le Japon mais le débat qui réunissait entre autres l'expert militaire Igor Korochenko s'est déroulé aprés la catastrophe  .

Igor Korochenko reste de marbre  : Un état Japonais affaibli intérieurement peut toujours se lancer - pour des considérations de politique intérieure - dans une aventure militaire au travers d'une opération amphibie sur l'archipel sur un scénario comparable à celui de l'Argentine et des îles Malouines .[ voir vidéo à partir de 44' 30''] .

  Aprés avoir rappellé le rôle géostratégique de l'archipel des Kouriles pour la Flotte du Pacifique , il y a souligné la priorité d'une amélioration des conditions socio-économiques .

Il cite l'exemple de la base de Viliouchinsk  que j'ai déja évoqué sur ce blogue comme modèle de réhabilitation .[ 1 ]

 

Article associé :

[ 1 ] Vilioutchinsk - Centrale nucléaire flottante - Missile Boulava : La futur place forte de la Russie en Extrême-Orient ?

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 13 Mars 2011

MOSCOU, 13 mars - RIA Novosti

Tokyo a donné son feu vert à l'envoi de sauveteurs Russes chargés de rechercher des personnes ensevelies sous les décombres suite au séisme, a annoncé à RIA Novosti le service de presse du ministère russe des Situations d'urgences.

"Un Il-76 du ministère russe des Situation d'urgence transportera environ 50 sauveteurs au Japon, ainsi que trois véhicules spéciaux et tout l'équipement nécessaire", précise le service de presse.

C'est pour la première fois que la Russie octroie une aide de ce genre au Japon.

Le Japon a mis un certain temps avant d'accepter la proposition d'aide russe. Ces derniers temps, les relations entre la Russie et le Japon sont compliquées par la question des Kouriles du sud, quatre îles dont Tokyo revendique la souveraineté .

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 12 Mars 2011

Le tremblement de terre qui a frappé le Japon va t'il modifier la nature des relations entre la Russie et le Japon ? Tokyo demande une aide énergétique à la Russie .

Alors que le Japon ne semble toujours pas avoir accepté l'offre Russe d'aide humanitaire , les chefs politiques Japonais viennent de demander à la Russie d'augmenter ses livraisons energétiques - gaz naturel et charbon - en direction du Japon , oubliant leurs postures et  leur  réthoriques agressives sur le dossier des îles Kouriles .

Le séisme qui a frappé le Japon a détruit une raffinerie de la ville d' Iichihara dans la région de Tokyo , provoqué la rupture d'un barrage tandis qu'un incident nucléaire majeur est en cours à la centrale nucléaire de Fukushima .

S'exprimant sur ce dossier le premier ministre Russe Vladimir Poutine a déclaré " Le Japon est notre voisin , un voisin amical ... Nous devons faire tout ce que nous pouvons avec les approvisionnements énergetiques en raison des capacités déclinantes du Japon dans ce domaine suite au  tremblement de terre et au tsunami " .

Cette déclaration a été faite lors d'une rencontre avec le vice premier-ministre Igor Sechine et l'adjoint au ministre des situations d'urgence Ruslan Tsalikov .

Le gouvernement Russe a annoncé qu'il pouvait livrer 150 000 tonnes de GNL si nécessaire , tres probablement en provenance du gisement de Sakhaline II , et augmenter les exportations de charbon de 3 Mio à 4 Mio de tonnes , tres probablement en provenance des gisements Sibériens .

La fourniture d'énergie électrique via un câble sous-marin est égalemment à l'étude .

Des experts Russes de l'agence Rosatom ont d'autre part annoncé qu'ils étaient prêts à fournir toute l'aide technique nécessaire pour la liquidation des avaries de la centrale nucléaire de Fukushima .

De nombreux experts soulignent que le dossier de l'énergie peut favoriser le rapprochement Russo-Japonais au delà du différend sur les îles Kouriles .

L'incident nucléaire en cours à la centrale nucléaire de Fukushima pourrait accroitre la dépendance du Japon vis à vis des énergies fossiles et donc relancer les discussions Russo-Japonaises dans ce domaine .

Le calice ... jusqu'à la lie !

  Les chefs politiques Russes avec la grande intelligence politique qu'ils ont su  montrer lors de la catastrophe aérienne de Smolensk semblent vouloir poursuivre une " diplomatie de l'émotion " pour rétablir des relations diplomatiques appaisées avec leurs voisins , tant à l'Ouest  qu' à l'Est . Ce rapprochement et reset des relations Russo-Japonaises pourraît être favorisé par l'éviction du ministre Seiji Maehara de la tête de la diplomatie Japonaise le 7 mars dernier .

En tout état de cause , la Russie apparaît comme étant le nouveau maître du jeu  du dossier energétique en Extrême-Orient tandis que le Proche-Orient et le Moyen-Orient s'enfoncent dans le chaos .

  null 

 

 

 

 

 

 

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Publié le 5 Mars 2011

 L'excellentissime Mikhail Leontiev revient sur un aspect négligé du dossier des Kouriles dans son émission " Odnako ": Le facteur Etasunien .

J' y reviendrais dans un article en préparation qui reprendra l'histoire des relations Russo-Etasuniennes en relation avec la question Japonaise depuis 1851 , c'est à dire  depuis que les Etats-Unis ont décidé d'ouvrir par les canons le commerce Japonais à leurs marchands .

La diplomatie Etasunienne - mais aussi le parlement Géorgien -  vient récemment d'appuyer les revandications Japonaises sur les îles Kouriles , ce qui en soi n' a rien d'étonnant si l'on considère globalement le tropisme pro-Nippon de la diplomatie Etasunienne dans le Pacifique depuis 160 ans , sauf bien entendu une courte période entre 1925 et 1945 .Ce tropisme s'est manifesté par exemple lors du traité de Portsmouth en 1905 dont les clauses secrêtes reconnaissaient les buts de guerre Japonais dans le conflit qui l' a opposé à l'Empire Russe  : La Mandchourie et la Corée .

Comme le souligne Mikhail Leontiev , cet appui est toutefois conditionné par la nature des relations militaires entre les deux états : En Novembre , lors de la visite du Président Medvedev sur l'archipel des Kouriles , la diplomatie Etasunienne sans doute inquiète des gesticulations verbales de son allié , a rappellé que l'accord de défense conclu entre les Etats-Unis et le Japon se limitait au territoire  Japonais et ne s'appliquait donc pas aux îles Kouriles du sud . Du moins pour l'instant .

Le réarmement Russe de l'archipel des Kouriles peut ainsi s'interprêter comme un réarmement non pas contre le Japon mais bien contre les Etats-Unis .

Mikhail Leontiev reprend dans cette analyse ma thèse de la " non denazification " du Japon voule par les Americains au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et qui explique cet irrédentisme sur la " question insulaire " .

Mikhail Leontiev est l'auteur de la série " Le Grand Jeu contre la Russie " , une " série géopolitique " qui replace l' affrontement Russo-Occidental dans une perspective historique débutant en 1785 .

 

 

Lien :

Зачем Америке и Курильские острова?

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 4 Mars 2011

Au delà des analyses - ou prétendues telles  -  Franco-Françaises et Anglo-Saxonnes globalement Russophobes  et réductrices sur la question des îles Kouriles , un excellent article - comme toujours - de M K Bhadrakumar pour " The Asia Times" :Kurils: The great game in Asia-Pacific . 
Il  fait suite à l'article de William Choong publié  dans " The Straits Times " le 11 février 2011 - et qui peut  être considéré comme le point de vue officieux sinon officiel des chefs politiques Singapouriens - qui met en exergue le rôle parasitaire de la diplomatie Etasunienne au milieu des années 50 dans le réglement de la question de la souveraineté sur ces îles et alors qu'un accord était proche entre l'URSS et le Japon  : Untying the Russo-Japanese Kurilian knot .

 On a ici l'expression de deux points de vue asiatiques - l'un Indien et l'autre Singapourien -  qui différent considérablement de ce que l'on a l'habitude de lire dans la blogosphère  Francophone et Anglophone  " Occidentale " sur ce dossier avec en particulier une compréhension de la position Russe dans ce dossier qui n'est pas caricaturée ainsi que d'une critique sans concessions de la manipulation du " dossier insulaire " par les politiciens Japonais . 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 3 Mars 2011

Un article du " Diplo " , je vous previens ce n'est pas ma tasse de thé préférée , à propos de la remilitarisation du Japon . Dans le contexte des tensions Russo-Japonaises sur le dossier des îles Kouriles il est toutefois trés instructif et légitimise , si besoin était de le faire , le renforcemment du dispositif militaire Russe sur cet archipel .

 

Nul n'ignore la montée en puissance militaire de la Chine, mais celle du Japon reste, elle, plus discrète. Elle n'en est pas moins réelle : Tokyo occupe le septième rang mondial pour les dépenses d'armement (au même niveau que l'Allemagne), juste derrière la Russie, le Royaume-Uni, la France, la Chine et surtout les Etats-Unis, champion toutes catégories .

 

Officiellement, les dépenses nippones ne doivent pas dépasser 1 % du produit intérieur brut (PIB) ; mais les gouvernements successifs s'arrangent avec les chiffres. Ainsi, les coûts des garde-côtes - essentiels pour une île - sont comptabilisés à part, tout comme les pensions de retraite des militaires...   
Selon Edouard Pflimlin (1), qui décrit le processus de remilitarisation de l'Archipel, le budget militaire approcherait 1,5 % du PIB. Certes, on est loin du Japon des années 1930, mais le retour du militaire est patent : le budget représente le quatrième grand poste de dépenses de l'Etat, derrière la sécurité sociale, le bâtiment et les travaux publics, l'éducation et la science.
Plusieurs éléments expliquent ce revirement : le sentiment d'insécurité lié à des voisins armés jusqu'aux dents (Chine, Corée du Nord et même Corée du Sud) ; les conflits territoriaux toujours pas réglés (avec la Russie, les îles Kouriles du Sud, appelées Territoires du Nord par le Japon ; avec la Chine, les îles Diaoyu, nommées Senkaku...) ; la recherche d'un plus grand poids sur la scène asiatique - et même internationale - ainsi que la volonté de s'émanciper des Etats-Unis. Toutefois, comme le montre Pflimlin, l'alliance avec Washington reste fondamentale.
Ce sont soixante-cinq ans de politique japonaise de défense que décortique Guibourg Delamotte, spécialiste des questions de défense et chercheuse invitée au National Institute for Defense Studies au Japon (2). Elle commence par la Constitution de 1947, qui, contrairement à l'idée généralement admise, ne peut être réduite à une " Constitution américaine " imposée par le général MacArthur. Dès le début, montre-t-elle, les élites japonaises, réintégrées malgré leur participation ou leur soutien à la guerre, sont partie prenante des débats, notamment en ce qui concerne le fameux article 9, qui précise : " Le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation. " Ce qui éclaire d'un jour différent la politique actuelle.
Comment le premier pays au monde à consacrer le pacifisme peut-il se retrouver avec un budget qui le propulse parmi les dix pays les plus militaristes de la planète ? Delamotte insiste sur la rupture qu'a représentée la guerre de Corée (qui éclate en juin 1950). " La guerre froide a fait passer le Japon du statut d'ancien ennemi à celui d'allié ", souligne-t-elle. Ce rôle survivra à la fin de la guerre froide et se renforcera avec l'arrivée fracassante de la Chine sur la scène internationale. Petit à petit, l'armée japonaise va se fortifier à l'intérieur et intervenir à l'extérieur.
L'ancrage américain ne s'est jamais démenti. Pour avoir cherché à s'en émanciper quelque peu, en promettant de réduire les bases d'Okinawa, le premier ministre Hatoyama Yukio a essuyé la colère des Etats-Unis, avant d'être contraint à la démission en juin 2010. Quant à l'article 9, il a fait l'objet de multiples interprétations, mais aucun dirigeant n'a pu l'abroger. " Le Japon, conclut Delamotte, est en quête de reconnaissance ; il recherche, comme par le passé, la juste puissance, sans parvenir à la définir. "
C'est également ce que montre la chercheuse Régine Serra (3), qui élargit le propos à l'ensemble de la politique étrangère. Si l'alliance avec Washington constitue le coeur de la diplomatie japonaise, Serra met l'accent sur les tentatives nippones de jouer sur " l'Asie pour exister face aux Etats-Unis " et sur " les Nations unies pour exister globalement ". A l'intérieur comme à l'extérieur, le Japon cherche sa voie.
Le Monde diplomatique
(1) Edouard Pflimlin, Le Retour du Soleil levant. La nouvelle ascension militaire du Japon, Ellipses, Paris, 2010, 220 pages, 19,50 euros.
(2) Guibourg Delamotte, La Politique de défense du Japon, Presses universitaires de France, Paris, 2010, 330 pages, 28 euros.
(3) Régine Serra, Le Défi japonais, André Versaille éditeur, Bruxelles, 2011, 138 pages, 17,90 euros

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Rédigé par DanielB

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Publié le 3 Mars 2011

TOKYO, 3 mars - RIA Novosti

Le Japon ne juge pas nécessaire d'organiser une enquête supplémentaire sur l'outrage au drapeau national russe perpétré par des nationalistes nippons à Tokyo le 7 février, a déclaré aux journalistes le secrétaire général du gouvernement japonais, Yukio Edano.

"Les actions qui constituent un outrage envers le drapeau national sont regrettables, cependant la législation nippone n'a pas été violée", a indiqué M. Edano, cité par l'agence Kyodo.

Malgré les exigences de Moscou, Tokyo a refusé de poursuivre en justice les responsables de l'outrage. Les dirigeants de deux organisations non gouvernementales japonaises ont été interdits de séjour en Russie en raison de leurs actions antirusses.

Le 7 février, les militants japonais d'extrême-droite ont organisé une action de protestation en face de l'ambassade russe à Tokyo à l'occasion de la journée des "territoires du nord", le nom japonais des quatre îles russes constituant les Kouriles du sud. Les activistes ont traîné par terre un drapeau russe déchiré et couvert d'inscriptions. Les manifestants protestaient ainsi contre les récentes visites du président russe Dmitri Medvedev et de plusieurs hauts responsables de Russie dans les îles Kouriles du Sud.

 

 

Note de l'Editeur :

Le refus des autorités Japonaises de poursuivre les responsables des groupuscules révisionnistes et revanchards à l'origine de la profanation du drapeau Russe et des menaces à l'encontre de la représentation diplomatique Russe à Tokyo ne fait que renforcer les soupçons de collusion entre ces autorités et ces groupuscules héritiers directs des ligues militaristes des années 30.

 

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