Publié le 8 Février 2012
la russie dans le monde
Publié le 6 Février 2012
Alors que les " analyses " fusent sur les raisons du veto Russe au CS de l'ONU concernant le dossier Syrien , je reprends ici un article publié au ... mois de septembre .
Je n'aurais rien à y ajouter sauf la notion de fidélité qui semble aussi jouer dans ce dossier et qu'aucun " expert " ou " analyste " Occidental n'évoque à contrario des analystes Russes[ lien ] : Les chefs politiques Russes ont une conception des RI à l'opposé de nos chefs politiques qui sous le couvert des " drouâdelôms " pratiquent bien une Realpolitik et Realgeopolitik des plus cyniques . MM. Sadam Hussein , Mouammar Kadhafi et Bachar Al-Hasasd ont été ainsi reçus en grande pompe , ont reçu l'accolade de nos chefs politiques , puis ont été "lâchés" comme des chaussettes sales avant d'être vilipendiés et même laissés au supplice des bourreaux .
Quelle que soit l'issue de la crise Syrienne , les chefs politiques Russes comptent capitaliser sur cette fidélité : A contrario des puissances Occidentales , la Russie va in fine apparaître à travers le monde comme un allié fiable , n'hésitant pas à sacrifier ses intêrets pour ne pas renier ses alliances .
Lors de leur rencontre en mai 2010 , MM. Medvedev et Bachar Al-Hassad ont conclu entre leurs deux états un partenariat stratégique au delà de leurs relations personelles .[ lien ]
Ce sont des expressions qui ont encore un sens et qui imposent des obligations , parfois dures , sur les berges de la Moskova . Ce n'est pas de la réthorique comme c'est souvent le cas chez nos chefs politiques , mais une manière d'être et de se comporter sur la scéne internationale , une praxis .
De son côté Vladimir Poutine , ancien résident du KGB en RDA , avait été choqué par la manière dont les chefs du KGB ont " lâché " leurs collègues at alliès de la STASI et des renseignements Est-Allemands à la fin des années 80 . Il a à plusieurs reprises souligné la necessité du respect de la parole donnée et du pacte conclu , fut-il passé avec le " diable ". Ce fut et c'est toujours sa ligne de conduite .
Il est conscient , avec raison , qu'il en va de la crédibilité de celui qui conclut l'alliance et donne la garantie .
Ce n'est pas non plus la première fois de son histoire que la Russie et ses chefs politiques se comportent de cette manière . Signalons ici l'entrée en guerre de l'Empire Russe de Nicolas II contre l'Empire Allemand pour " honorer la parole donnée à la France " . Un exemple qui doit inspirer le " courage géopolitique " de MM. Medvedev , Poutine et Lavrov !
Syrie - ONU : La Russie trace ses "rayas"dans le sable du Proche-Orient !
Il est toujours difficile de définir les " intérêts vitaux " - core interests - d'un état . Dans le cas de la Russie ceux-ci s'esquissent peu à peu au travers des crises .
En août 2008 , la Russie déclenche une opération militaire en Géorgie après le massacre de populations civiles Ossétes russophiles et russophones par l'armée Géorgienne . C'est la première fois que les chefs politiques Russes marquent ainsi de manière claire la ligne à ne pas franchir , ceci à la suite de prés de 20 ans d'érosion de la sphére d'influence Russe en Eurasie .
Sans préjuger du futur , la position actuelle de la diplomatie Russe sur la question d'une résolution à l'ONU concernant la Syrie semble être la deuxième borne destinée à marquer ces " intérêts vitaux " .
La position Russe sur la résolution 1973 concernant la Libye a été plus que brouillonne : Non utilisation du droit de veto au CS de l'ONU , critique de l'intervention militaire Occidentale , reconnaissance précipitée du CNT [ la Russie aurait pu attendre comme le Brésil la réunion en séance plénière pour ce faire ] et aujourd'hui affairisme mercantile .
Cette attitude pusilanime de la diplomatie Russe n'était peut-être que la traduction in fine de la position de la Libye dans la sphère des intérêts Russes : Dans la " zone floue " ! [ lien ]
Pour la Syrie il semble en aller tout autrement .
Au delà des relations personnelles entre Bachar al-Assad et Dmitri Medvedev , les deux chefs d'état se sont rencontrés en mai 2010 , ce sont les " intérêts vitaux " de la Russie au Proche-Orient qui pouraient expliquer la position Russe sur le dossier de sanctions à adopter contre la Syrie . Niés par Vladimir Poutine lors de sa dernière visite à Paris , ils existent pourtant : Possibilité d'un stationnement naval en Mediterranée orientale , situation stratégique de la Syrie sur l'isthme entre la Mediterranée et le Golfe Persique , marché pour le complexe militaro-industriel Russe , ...
Aprés avoir renvoyé M. Juppé à ses études , c'est aujourd'hui David Cameron qui vient de se voir signifier un fin de non recevoir à une condamnation unilatérale de la Syrie et à la mise en place de sanctions . Qu'il le veuille ou non , c'est l'existence de ces intérêts que doit intégrer M.Valero - porte-parole et directeur de la communication du Ministère des Affaires Étrangères- au lieu de vibrillonner , de bomber le torse et d'enchaîner es déclarations sur un ton comminatoire !
La Russie n'est prête à soutenir une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie que si elle est adressée à toutes les parties en conflit, a annoncé lundi le président russe Dmitri Medvedev au terme des négociations avec le premier ministre britannique David Cameron.
Lors d'une conférence de presse, le chef de l'Etat russe a indiqué que la Syrie avait été au centre de son entretien avec le chef du gouvernement britannique, les divergences sur ce sujet n'ayant pas été surmontées.
"Ces divergences ne sont pas dramatiques, mais elles existent. La position russe est que la résolution sur la Syrie doit être sévère, mais en même temps équilibrée et adressée tant aux autorités officielles dirigées par Bachar al-Assad qu'à l'opposition", a déclaré le président russe.
"Ce n'est que dans ce cas que cette résolution aura une chance de réussir", a souligné le chef de l'Etat russe.
Il a ajouté que la résolution ne devait pas impliquer le recours automatique aux sanctions.
"Vu le nombre de sanctions imposées par l'Union européenne et les Etats-Unis, une pression supplémentaire serait absolument inutile", a souligné Dmitri Medvedev
Publié le 30 Janvier 2012
La semaine ne va pas être de tout repos pour l'agité du Quai d'Orsay . Aprés avoir " affronté " le candidat socialiste , M. Juppé va affronter quelqu'un de beaucoup plus coriace :L'ambassadeur Russe au CS de l'ONU !
Notre petit Naboléon monomaque à deux kopecks va essayer , la bave sanguinlolente dégoulinant sur ses lèvres , d'engager la " communauté internationale " dans une nouvelle guerre d'agression .
Le MAE Russe , M. Serguei Lavrov , a déja clairement fixé la " feuille de route " de ce que sera la réponse Russe à son agitation belliciste :
" Toute nouvelle initiative de l’Onu ne pourrait justifier l’usage de la force. Nous ne pouvons pas soutenir une proposition qui aboutirait à ce que des sanctions introduites de manière unilatérale, sans aucune consultation avec la Russie, la Chine et d’autres pays des BRICS deviennent rétroactivement une décision du Conseil de sécurité. C’est tout simplement une approche malhonnête et contre-productive "
Dimanche, Serguei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a prévenu à l’avance – une nouvelle fois – les Occidentaux, la Ligue arabe et Ban Ki-moon – qui tous doivent se rencontrer à New York mardi 31 janvier autour du «
plan de paix arabe » mort-né – que leurs manoeuvres anti-syriennes seraient – une nouvelle fois – bloquées au Conseil de sécurité.
Cela va dans le sens de ses intérêts géopolitiques bien compris, cela va aussi dans le sens du respect du droit international et de la réalité des faits.
Et puis le ministre Russe des Affaires étrangères est revenu sur la suspension de la mission d’observation par la Ligue arabe, décision qui « ne passe pas » à Moscou : « La Russie veut prendre connaissance du rapport de la mission des observateurs arabes sur la Syrie avant de discuter du plan présenté par la Ligue arabe au Conseil de sécurité« . Et il a dit que les déclarations émanant de dirigeants occidentaux sur l’ »inutilité » de cette mission étaient stériles et « irresponsables ». C’est bien vu, même si l’on peut penser qu’un Alain Juppé, par exemple, sait à peu près ce qu’il fait (la politique de l’OTAN en l’occurrence) quand il participe au sabotage de la mission d’observation. Mais Lavrov a raison d’insister sur une plus grande (pas difficile) médiatisation du rapport de la mission al-Dabi, dont les conclusions vont plutôt dans le sens du gouvernement Syrien.
Le chef de la diplomatie russe va d’ailleurs plus loin en accusant, dans un entretien accordé le 29 janvier à la télévision japonaise NHK, certains membres du Conseil de sécurité de s’efforcer de convaincre l’opposition Syrienne ne ne pas engager de dialogue avec le pouvoir, qualifiant cette attitude de « provocation« , qui prouve que les ennemis de la Syrie cherchent à faire de la crise un instrument de la réalisation de leurs intérêts géopolitiques. *
Lavrov a rappelé à NHK que son pays avait soumis un projet de résolution au Conseil de sécurité articulé en trois points :
- arrêt de la violence d’où qu’elle vienne ;
- pas d’ingérence étrangère dans la crise syrienne ;
- ouverture rapide d’un dialogue national sans conditions préalables.
Et Sergueï Lavrov a précisé que le gouvernement russe allait rencontrer « prochainement‘ des représentants de l’opposition syrienne pour les inciter à ouvrir avec Damas ce dialogue.
Bref, la Russie continue de monter une garde vigilante, au Nations-Unies et ailleurs, autour de l’intégrité, de l’indépendance et de la sécurité syriennes.
© Louis Denghien - Infosyrie - janvier 2012
Article original : http://www.infosyrie.fr/actualite/lavrov-taxe-sans-le-nommer-juppe-dirresponsabilite-et-de-malhonnetete/
* On notera ici la malhonnêteté de certains petits plumitifs comme M.Pierre Avril du Figaro qui dans un article pompeusement précédé du terme " décryptage " tronque la première partie de la déclaration de M.Lavrov sur les " intérêts géopolitiques " . Malhonnêteté associèe à une ignorance crasse des relations Russo-Syriennes qu'il prétend " décrypter " ainsi que des questions militaires .
Il écrit en effet [ lien ] : " et, tout récemment, a livré au régime d'Assad 36 avions de combat Yak 130 " , or :
1- Le Yak 130 n'est pas sui generis " un avion de combat" mais bien un aéronef d'entrainement avancé .
2- Les Yak 130 ne sont pas " livrés "puisqu'ils ne sont pas encore construits ! La socièté Irkut attend le premier paiement Syrien pour lancer la production .[ lien vers article ]
Publié le 8 Janvier 2012
Un groupe de navires de guerre de la Marine Russe a accosté la base navale située au port de Tartous (ouest de la Syrie) pour procéder à un réapprovisionnement, a annoncé dimanche un représentant du département de l'Information et de la Presse du ministère Russe de la Défense.
"Le navire anti-sous-marin Admiral-Tchebanenko, le patrouilleur Ladny, le pétrolier Lena sont entrés dans le port de Tartous, tandis que le porte-avions Admiral Kouznetsov et le remorqueur Nikolaï Tchiker sont restés en rade extérieure du port", a indiqué la source.
Le port Syrien de Tartous est la seule et unique base navale de la Russie en Méditerranée.
Une fois le réapprovisionnement fait, "les bateaux quitteront les eaux territoriales syriennes le 9 janvier pour poursuivre leur mission".
Une source au sein de la Marine a indiqué que cette opération s'inscrivait dans le cadre des manœuvres entamées le 6 décembre dernier et n'avait aucun rapport avec la situation en Syrie.
La Flotte russe de la mer Noire possède une base à Tartous, dans l'ouest de la Syrie.
L'agence Arabe syrienne d'information (Sana) a qualifié de "signe de solidarité avec le peuple Syrien" l'arrivée de navires de guerre Russes dans le port de Tartous (ouest du pays).
"L'accostage des navires est appelé à rapprocher nos pays et à renforcer les liens d'amitié entre nous", a déclaré un officier Russe, cité par l'agence.
Le gouverneur de Tartous, Imad Naddaf, a hautement apprécié le soutien de la Russie au peuple Syrien
Publié le 4 Décembre 2011
La Russie est prête à coopérer avec la Communauté des Etats Latino-Américains et Caraïbes, a déclaré dimanche le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch.
Le sommet de la Communauté des Etats latino-américains et caraïbes (CELAC) a eu lieu les 2 - 3 décembre à Caracas, ayant regroupé tous les Etats de l'Amérique Latine et des Caraïbes, informe ITAR-TASS.
"Moscou salue cet acte remarquable de nos partenaires latino-américains qui témoigne une nouvelle fois de l'attachement des Etats et des peuples de l'Amérique Latine à l'unité et à la consolidation de leur identité", a dit le diplomate Russe.
"L'édification d'une nouvelle structure de l'intégration s'inscrit dans le droit fil de la formation d'un monde polycentrique et du renforcement du rôle des régions dans le système de la gouvernance globale, ce qui va dans l'intérêt de l'ensemble de la communauté internationale", a-t-il constaté.
"La Russie coopère activement avec les unions régionales en Amérique Latine et est prête à nouer des liens mutuellement utiles avec CELAC qui favoriseront le développement de nos pays et peuples, nous en sommes certains", a assuré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Source : Voix de la Russie
Rappel : Politique étrangère Russe : Le programme et les recommandations de Serguei Lavrov .
Amérique latine
- Utiliser et renforcer l'autonomisation de la politique étrangère de l'Amérique latine et des Caraïbes
-Utiliser les structures de la coopération régionale pour la promotion à long terme des intérêts Russes dans la région en vue de la construction d'un partenariat stratégique avec les principaux pays de l'ALC . En particulier développer la coopération politique avec les organisations d'intégration régionale en Amérique Latine [ Groupe de Rio, UNASUR, le MERCOSUR, la CARICOM, SICA, ALBA, ALADI ] afin de fournir une base à long terme destinée à renforcer la présence de la Fédération de Russie dans la région , la promotion des intérêts Russes [ Adieu la défunte Doctrine de Monroe- NDLR ]
- Travailler avec les pays d'Amérique latine sur une base bilatérale pour la participation Russe dans les projets de développement de l'énergie nucléaire;
- Promouvoir en Amérique Latine et les Caraïbes la vente d'armes Russes et de matériel militaire en utilisant leur intérêt qui réduit la dépendancevis à vis des fournisseurs traditionnels, en particulier les États-Unis .
- Donner la priorité à la mise en place de la coopération militaro-industrielle avec l'Argentine, le Brésil et le Venezuela .
Publié le 28 Novembre 2011
Alors que le MAE Syrien M .Walid Mouallem vient d'annoncer le rôle de médiateur que pourrait jouer la Russie dans la " crise Syrienne " , deux aspects de la diplomatie Russe vis à vis de la Syrie : .[ lien ]
- L'annonce de l'arrivée au printemps d'une escadre Russe dans le port de Tartous. [ lien ]
Ce qui suppose , notons-le , que les analystes Russes estiment que le régime de Bachar Al-Assad " passera l'hiver " .
-La diplomatie de l'Eglise Orthodoxe Russe en Syrie analysée par Antoine SFEIR .[ lien ]
Peu ou prou , on retrouve des " constantes " du XIXéme siècle sur la " Question d'Orient " et l'apparition des lignes de fractures préliminaires à la Guerre de Crimée : France , Angleterre et Turquie face à la Russie .
Bibliographie conseillée :
- François Thual, Géopolitique de l'Orthodoxie, Paris, Dunod, Collection « RIS », 1993
- Steven Merritt Miner - Stalin's Holy War: Religion, Nationalism, and Alliance Politics, 1941-1945
Vous comprendrez que j'ai pris un trés grand plaisir à mettre côte à côte ces deux photos ! C'est ,quelque part , ma " vision du monde " ...
Publié le 12 Septembre 2011
Il est toujours difficile de définir les " intérêts vitaux " - core interests - d'un état . Dans le cas de la Russie ceux-ci s'esquissent peu à peu au travers des crises .
En août 2008 , la Russie déclenche une opération militaire en Géorgie après le massacre de populations civiles Ossétes russophiles et russophones par l'armée Géorgienne . C'est la première fois que les chefs politiques Russes marquent ainsi de manière claire la ligne à ne pas franchir , ceci à la suite de prés de 20 ans d'érosion de la sphére d'influence Russe en Eurasie .
Sans préjuger du futur , la position actuelle de la diplomatie Russe sur la question d'une résolution à l'ONU concernant la Syrie semble être la deuxième borne destinée à marquer ces " intérêts vitaux " .
La position Russe sur la résolution 1973 concernant la Libye a été plus que brouillonne : Non utilisation du droit de veto au CS de l'ONU , critique de l'intervention militaire Occidentale , reconnaissance précipitée du CNT [ la Russie aurait pu attendre comme le Brésil la réunion en séance plénière pour ce faire ] et aujourd'hui affairisme mercantile .
Cette attitude pusilanime de la diplomatie Russe n'était peut-être que la traduction in fine de la position de la Libye dans la sphère des intérêts Russes : Dans la " zone floue " ! [ lien ]
Pour la Syrie il semble en aller tout autrement .
Au delà des relations personnelles entre Bachar al-Assad et Dmitri Medvedev , les deux chefs d'état se sont rencontrés en mai 2010 , ce sont les " intérêts vitaux " de la Russie au Proche-Orient qui pouraient expliquer la position Russe sur le dossier de sanctions à adopter contre la Syrie . Niés par Vladimir Poutine lors de sa dernière visite à Paris , ils existent pourtant : Possibilité d'un stationnement naval en Mediterranée orientale , situation stratégique de la Syrie sur l'isthme entre la Mediterranée et le Golfe Persique , marché pour le complexe militaro-industriel Russe , ...
Aprés avoir renvoyé M. Juppé à ses études , c'est aujourd'hui David Cameron qui vient de se voir signifier un fin de non recevoir à une condamnation unilatérale de la Syrie et à la mise en place de sanctions . Qu'il le veuille ou non , c'est l'existence de ces intérêts que doit intégrer M.Valero - porte-parole et directeur de la communication du Ministère des Affaires Étrangères- au lieu de vibrillonner , de bomber le torse et d'enchaîner es déclarations sur un ton comminatoire !
La Russie n'est prête à soutenir une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie que si elle est adressée à toutes les parties en conflit, a annoncé lundi le président russe Dmitri Medvedev au terme des négociations avec le premier ministre britannique David Cameron.
Lors d'une conférence de presse, le chef de l'Etat russe a indiqué que la Syrie avait été au centre de son entretien avec le chef du gouvernement britannique, les divergences sur ce sujet n'ayant pas été surmontées.
"Ces divergences ne sont pas dramatiques, mais elles existent. La position russe est que la résolution sur la Syrie doit être sévère, mais en même temps équilibrée et adressée tant aux autorités officielles dirigées par Bachar al-Assad qu'à l'opposition", a déclaré le président russe.
"Ce n'est que dans ce cas que cette résolution aura une chance de réussir", a souligné le chef de l'Etat russe.
Il a ajouté que la résolution ne devait pas impliquer le recours automatique aux sanctions.
"Vu le nombre de sanctions imposées par l'Union européenne et les Etats-Unis, une pression supplémentaire serait absolument inutile", a souligné Dmitri Medvedev
Publié le 4 Décembre 2010
La relation franco-russe, histoire et perspective. 24/11/10
envoyé par realpolitiktv. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
J'en profite pour vous signaler un événement qui s'est tenu ... vendredi dernier et que j'ai oubliè de relater en raison de mes analyses des cablegates .
organisé par l'Institut Aristote qui s'est tenu dans les locaux de L'Institut de la Démocratie et de la Coopération
Publié le 15 Octobre 2010
Le développement spectaculaire du nucléaire Russe à l'international se poursuit avec une première du genre , à savoir la construction d'une centrale nucléaire Russe sur le continent Sud-Americain : Au cours de la visite que le président Vénézuelien Hugo Chavez effectue en Russie , un accord a été conclu avec la société Russe Rosatom pour la construction d'une centrale nucléaire au Venezuela . [ 1 ]
Le projet prevoit la construction de deux réacteurs d'une puissance de 1200 Mw chacun .
L'accord prévoit égalemment la construction d'un réacteur de recherche destiné à la production de radio-isotopes ppur la médecine , l'agriculture destinés au marché Latino-Américain , ce qui ferait du Venezuela le troisième centre de production commerciale sur le contionent de radio-isotopes après l'Argentine et le Brésil qui visent aussi ce crénau . [ 8 ]
Cette accord traduit la volonté du gouvernement Venezuelien de rechercher une diversification énergetique pour l'aprés-pétrole alors qu'une sécheresse qui a frappé le pays à reduit cette année la production des centrales hydroélectriques du bassin de Guri et de la rivière Caroní menant à des coupures répétitives de la founiture d'énergie électrique à la population . [ 2 ]
La construction de cette centrale nucléaire créera les conditions des bases d'une véritable sécurité énergetique au Venezuela . La puissance combinée des deux réacteurs - 2400 Mw - représenterait pratiquement le quart de la puissance installée de la centrale hydroélectrique Simon Bolivar de Guri - 10 235 Mw - qui fournit pratiquement les 3/4 - 73% - de l'énergie électrique consommée au Venezuela .
L'ensemble de la puissance hydroélectrique installée approche 20 000 Mw .
Du côté Russe , cet accord avec le Venezuela rentre parfaitement dans le cadre des recommandations du MAE Serguei Lavrov sur l'utilisation des accords liès à l'industrie nucléaire pour accroitre l'influence de la Russie dans la région . [ 3 ]
"L'augmentation de la part de la Russie dans le secteur énergetique Venezuelien "préconnisée par ce document se traduit aussi par la prise de participation de la société Russe Rosneft dans une raffinerie Vénezuelienne [ 6 ] et par la présence de Gazprom qui a été invité au développement du secteur gazier Vénezuelien . [ 7 ]
Le Venezuela disposerait de réserves d'Uranium qui seraient - selon certaines sources - explorées avec l'aide de spécialistes Russes depuis plus d'un an .[ 4 ] A terme , et selon les découvertes qui seraient faites , le Venezuela pourrait non seulement satisfaire ses propres besoins nationaux mais aussi exporter de l'Uranium . Dans un contexte de demande croissante du combustible nucléaire dans les prochaines années , ces exportations pourraient servir à augmenter les réserves controlées par des sociétés Russes .
Comme de bien entendu , le " Grand Frère du Nord " a aussitôt réagi à cette percée Russe en Amérique Latine en assurant que cet accord serait " surveillé de très près " ! [ 9 ]
Le Président Medvedev qui a souligné la contribution du projet Russe à la sécurité énergetique du Venezuela a aussi rejetté par avance toute critique :
"Le président Chavez a dit que la signature de cet accord provoquerait des réactions différentes dans le monde, et en la matière je voudrais souligner que nos intentions sont absolument claires et transparentes: ce que nous voulons, c'est l'indépendance énergétique du Venezuela" [ 10 ]
L'autre aspect qui peut parraître anecdotique - mais qui ne l'est pas - et qui donne un parfum neo-Soviétique à cette visite est l'accord conclu sur des investissements Russe dans la production bananière au Venezuela .
Le président Russe Dmitri Medvedev a déclaré vendredi entrevoir de belles perspectives de coopération avec le Venezuela dans le domaine de l'agriculture, notamment dans la culture des bananes, rapporte le service de presse du Kremlin.[ 5 ]
"Quant aux perspectives de coopération dans le domaine de l'agriculture, elles sont effectivement excellentes", a indiqué M.Medvedev lors d'une conférence de presse à l'issue d'un entretien avec son homologue vénézuélien Hugo Chavez, en visite à Moscou.
"Des investissements dans la production de bananes et d'autres cultures au Venezuela peuvent se chiffrer par millions, voire par centaines de millions de dollars et créer bon nombre d'emplois", a-t-il ajouté .
La coopération dans le domaine agricole est aussi évoquée dans le document émis par Sergueï Lavrov qui devient ainsi le document normatif de référence pour analyser les relations internationales de la Russie lorsque des nouvelles peuvent paraître " surprenantes "ou " insolites " .
Les consommateurs Russes ayant un pouvoir d'achat de plus en plus élevé se tournent vers un mode de consoMmation occidental caractérisé par exemple par la consommation de fruits exotiques tout au long de l'année . Ce qui a constitué pour les chefs politiques Soviétiques un goulot d'étranglement - satisfaire les attentes des consommateurs - semble être pris au sérieux au plus haut niveau par les chefs politiques Russes .
Le Premier Ministre Vladimir Poutine a ainsI innauguré au mois de mars dernier une ligne directe avec l'Equateur - ECUBEX - pour l'approvisionnement tout au long de l'année de la Russie en fruits tropicaux en provenance d'Amerique Latine [ 5 ] . Pour les états d'Amerique Latine , la perspective d'un approvisionnement régulier vers une nouvelle destination commerciale est des plus interréssante dans le contexte d'un marché mondial spot qui désavantage souvent les producteurs .
Philip Crowley , le porte parole du Departement d'Etat qui a évoqué l'accord nucléaire conclu entre la Russie et le Venezuela , ne s'est livré à aucun commentaire sur ces projets d'investissement Russes .
Liens :
[ 1 ] Russia, Venezuela sign agreement on nuclear power station construction-
[ 2 ] Drought may cut Venezuela dam's power output in May - Depêche Reuters du 12 mai 2010 .
[ 4 ] Venezuela Exploring Uranium Deposits With Russia - Depêche de l'AP du 27 septembre 2009 .
[ 5 ] Venezuela: la Russie lorgne sur la production de bananes (Medvedev) - Depêche de Ria Novosti du 15 octobre 2010 .
[ 6 ] Russia's Rosneft to buy 50 pct of Germany's Ruhr OEL from Venezuela's PDVSA - Depêche de Ria Novosti du 15 octobre 2010 .
[ 7 ] "Газпром" поможет развитию газовой отрасли Венесуэлы - Depêche de Vesti.ru du 15 octobre 2010 .
[ 8 ]"Росатом" построит в Венесуэле АЭС - Depêche de Vesti.ru du 15 octobre 2010 .
[ 9 ] Russie/Venezuela: les USA surveillent
[ 10 ] Russie-Venezuela: l’accord énergétique n'est pas une menace (Medvedev) - Depêche de Ria Novosti du 15 octobre 2010 .
Articles associés :
[ 4 ] Politique étrangère Russe : Le programme et les recommandations de Serguei Lavrov . [ 5 ] ECUBEX : Inauguration d'une ligne transocéanique entre la Russie et l'Amerique Latine .
Publié le 7 Octobre 2010
Alors que les tensions ne cessent de monter en Asie du Sud-Est sur les questions de souveraineté sur des îles ou sur le plateau continental , le journal Nezavissimaia gazeta cité par Ria-Novosti annonce le retour probable de l'Eskadra dans la région - sur la base de Cam - Ranh au Vietnam - , un joueur de poids dans la partie qui se déroule en Extrême-Orient .
On ne peut que faire le parallèle entre la présence annoncée de la Marine Russe dans le port Syrien de Tartous et cette nouvelle d'un sationnement Russe sur la base de Cam-Ranh : Elles sont concomitantes avec la vente de systèmes de défense côtiers BASTION-P au Vietnam et à la Syrie . Ces systèmes servent à la fois à la défense de la souveraineté des états concernés et de défense aux stationnements navals Russes programmés qui sanctuarisent d'une certaine manière le Vietnam et la Syrie qui déleguent par cette présence une partie de leur sécurité à la Russie dans un contexte de relations tendues avec leurs voisins .
Si le contenu des accords passés entre le Vietnam et la Syrie d'une part et la Russie d'autre part n'est pas connu , il serait intéressant de savoir si ceux-ci possédent des clauses analogues au traité Sino-Russe de sur le stationnement de la flotte Russe dans la base de Port-Arthur qui pouvait être considéré comme un accord de défense Sino-Russe en bonne et due forme . Le point intéressant étant de savoir si la base de Cam Ranh sera exclusivement une base navale Russo-Vietnamienne ou un port ouvert à toutes les marines comme le réclament les Etats-Unis .
La présence de la Russie va en tout cas compliquer ,dans le bon sens c'est à dire rendre plus difficile , des jeux d'alliances qui peuvent dégénerer en conflits . Sans se lancer dans une réecriture de La lutte pour le Pacifique de Gregory Bienstock , on constate que la Chine qui s'oppose au Vietnam sur des questions de souveraineté sur les îles Paracels est un partenaire stratégique de la Russie sur la question de l'énergie . A une autre échelle , le grand perdant de cette présence Russe en Asie du Sud-Est et particulièrement au Vietnam sera inconstablement le Japon qui voit un de ses compétiteurs - voir la récente polémique à propos de la visite du Président Medvedev aux îles Kouriles - y renforcer sa puissance navale . Le Japon aura de plus en plus de difficultés à nouer des alliance régionales dans le cadre d'une stratégie d'opposition à la Chine étant en conflit de souveraineté avec tous les autres états riverains de la Mer de Chine Orientale . Le Vietnam était un de ces alliès potentiels en Mer de Chine Méridionale et voilà ce dernier qui s'apprête à accueillir une base Russe .
Il ne reste donc plus qu'aux chefs politiques Japonais qu'à faire amende honorable - ou plutôt aller à Canossa - sur la question de la présence militaire Etasunienne à Okinawa .
Les missions assignées aux navires Russes qui seront éventuellement stationnés à Cam Ranh montrent en tout cas les objectifs géostratégiques finaux de la Russie : La Corne de l'Afrique pour y mener des actions de lutte contre la piraterie . En stationnant ses navires à Tartous et Cam-Ranh , la Russie sera présente sur le trajet de la veine jugulaire maritime mondiale à l'entrée et au débouché du Canal de Suez . Celle-ci reste la voie de communication privilégiée du commerce mondial malgrés le développement des voies maritimes septentrionales .
Enfin , une fois de plus c'est un lieu chargé " d'histoire géostratégique" qui fait la une de l'actualité : La Baie de Cam-Ranh et son port en eaux profondes aprés la passe de Khyber .
Moscou va rétablir sa présence militaire dans le Sud-est asiatique
La Russie est prête à rétablir sa base navale à Cam Ranh où stationnaient gratuitement depuis l'époque de l'Union Soviétique nos navires de guerre, des sous-marins (y compris atomiques) et l'aviation (y compris celle destinée à l'action éloignée), écrit jeudi le quotidien Nezavissimaia gazeta (NG).
Cette base a existé 23 ans, depuis 1979. Cette base importante sur le plan géopolitique va être louée au Vietnam pour au moins 25 ans et ce délai pourrait être prolongé. Selon une source au ministère de la Défense, un accord approprié peut être signé pendant la visite du président Dmitri Medvedev au Vietnam prévue fin octobre.
L'information de l'interlocuteur de NG au ministère de la Défense a été implicitement confirmée par une source à l'Etat-major général de la Marine de guerre (Glavkomat) qui a déclaré hier à Interfax que ‘’ Glavkomat avait achevé son travail sur les documents argumentant et justifiant la nécessité de rétablir ce point de stationnement pour assurer l'approvisionnement des navires russes en Asie-Pacifique ‘’, en soulignant que, si la décision politique était adopté, la Marine de guerre pourrait rétablir la base en l'espace de trois ans.
Rappelons que la décision sur le départ anticipé de la flotte et de l'aviation russes à Cam Ranh avait été prise il y a huit ans par Vladimir Poutine, alors président.
Le général Léonid Ivachov * qui dirigeait alors au ministère de la Défense le Département principal de coopération militaire internationale- GUMVS- a déclaré que les propositions de fermer la base militaire de Cam Ranh et le centre technique de renseignements à Cuba avaient été faites à Vladimir Poutine personnellement par Anatoli Kvachnine, alors chef d'Etat-major général. Bien que de nombreux experts, surtout ceux du Glavkomat de la Marine de guerre et le ministre de la Défense en personne aient été contre. M. Ivachov a rappelé qu'il avait participé pendant quelques années aux négociations et aux consultations avec le Vietnam sur le sort de Cam Ranh et que les Vietnamiens étaient contre notre départ de leur pays tout en exigeant pourtant le paiement du bail. Toutefois, selon Leonid Ivachov, la somme demandée était assez petite [ environ 300 millions de dollars par an ] et elle aurait pu être prélevée sur la dette du Vietnam envers la Russie qui constituait, selon les estimations de Moscou, 10 milliards de dollars. ‘’ Mais cédant probablement à une pression américaine, les précédents dirigeants russes avaient pris une décision de partir du Vietnam. Si nous arrivons à assurer de nouveau notre présence militaire dans ce pays, ce sera une grande victoire géopolitique [ Et géostratégique - NDLR ] de la Russie ‘’, affirme le général.
Après le départ de la Russie de Cam Ranh, la Chine et les Etats-Unis avaient proposé d'y installer une base navale. Ils étaient prêts à la louer pour 500 millions de dollars. Mais Hanoi leur avait refusé, en déclarant que Cam Ranh ne serait pas une base étrangère.
*Le général Leonid Ivachov est président de la Fondation pour la Culture Stratégique qui dispose d'un site référencé dans le bandeau à droite .
Article original de Nezavissimaia gazeta :
Москва готовится возобновить свое постоянное военное присутствие в Юго-Восточной Азии
Russian navy base in Vietnam may be restored article de Russia Today .