psyops - guerre secrete

Publié le 2 Mars 2011

La nouvelle pourrait sembler anodine dans le contexte des tensions entre la Russie et le Japon a propos des îles Kouriles mais revêt une importance plus grande qu'il n' y parait à l'aune de l'histoire Japonaise depuis l' Ere Meiji et nous ramène aux racines de ce conflit territorial entre la Russie et le Japon .

 

Moscou vient d'interdir aux dirigeants de deux ligues de l'Extrême-Droite révisionniste Japonaises *  d'entrer en Russie - cad  aussi sur le territoire de l'archipel des Kouriles - en raison de leurs actions antirusses, a annoncé mercredi le porte-parole du ministère Russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch.

Il s'agit des dirigeants de l'organisation extrémiste japonaise Dai Nihon Tyusei Doshikai [ Communauté des camarades fidèles au Grand Japon ]  et de la Ligue de solidarité pour le retour des territoires du Nord, selon M.Loukachevitch. Les militants de ces organisations ont profané un drapeau russe à l'occasion de la journée des "territoires du Nord" [ nom japonais des îles Kouriles du Sud russes ] le 7 février dernier . Une lettre accompagnée de menaces  a aussi été envoyée à la représentation diplomatique Russe à Tokyo .

 

Les sociétés secrêtes Japonaises qui se transformeront dans les années 20 et 30 en ligues militaristes prennent naissance à l'aube du XX éme siècle .La plus célèbre d'entre elles est la Société du Dragon Noir - Kokuryūkai  - dont le nom provient du fleuve Amour et qui a été fondée en 1901 . Elle développe une mythologie nationale arguant que le Peuple Japonais est originaire de Sibérie et de Mandchourie et à ce titre un de ses premiers objectifs géopolitiques est l'expulsion de la Russie de la Mandchourie , et au delà de la Siberie jusqu' au lac Baïkal et même l'Oural .

Tres vite les membres de la Société du Dragon Noir pénetrent , mais ses principaux chefs en sont aussi issus , l'appareil politico-militaire Nippon et la noblesse Impériale .

Durant la guerre Russo-Japonaise de 1904-1905 ses membres mènent des opérations de subversion et de renseignement en Sibérie auprés des " petits peuples " et rentrent en contact avec des nationalistes Finlandais pour des missions de renseignement en Baltique  .Le colonel Motojiro Akashi serait aussi rentré en contact avec des révolutionnaires socialistes Russes et aurait participé au financement des troubles révolutionnaires de 1905 dans l' Empire Russe .

Au delà d'un soutien et de la mise en place de cellules " stay-behind " lors de l'intervention Japonaise en Extrême-Orient Russe durant la guerre civile , La Société du Dragon Noir devient au cours des années 20 et 30 une veritable société transnationale Japonaise de la subversion , du crime organisé et du renseignement . Elle essaime bien sûr à travers toute l'Asie , précédant et suivant dans leurs paquetages les envahisseurs Nippons en Corée et en Chine , en Mongolie** , grâce à un réseau de bordels et de fumeries d'opium mais s'étend jusqu'en Amérique Latine , les cités côtières et les vallées de la Californie , le Raj Indien Britannique  ,  la péninsule Arabique et  même l' Ethiopie et l' Afrique du Nord Française  . Elle noue des relations aussi bien avec des mouvements d'émancipation Afro-Américains  comme La Nation de l' Islam aux EU que des confréries soufies en Algérie ou au Maroc .

Des contacts auraient été signalés avec l' Etoile Nord-Africaine  de Messali Hadj .

 

A la fin des années 20 et au début des années 30 , La Société du Dragon Noir se métastase en de nombreuses liguesmilitaristes réclamant la constitution de la " sphère de co-prospérité Asiatique " dont la plus célèbre sera le Katsumedan - La ligue des frères du sang . Cette excroissance de la Société du Dragon Noir d'obédiance Boudhiste , religion de paix et d'amour comme  chacun le sait , sera impliqué dans les principaux crimes politiques commis au Japon en 1931 et 1932 .

La Société du Dragon Noir et la Ligue des frères du sang auront une importance particulière dans le déroulement du début de la Seconde Guerre Mondiale en Asie dans la mesure ou influents dans l' Armée du Quantoung ils influenceront l'appareil politico-militaire Japonais pour

privilégier  l'option de la " frappe au Nord " , c'est à dire contre l'URSS , et ceci à l'aune de leur mythologie nationale : L'origine Sibérienne du peuple Japonais . La " leçon militaire " infligée par l' Armée Russo-Soviétique à l'Armée du Quantung lors de la Bataille de Halhin Gol discrédite les partisans de la " frappe au Nord " et renforce les partisans de la " frappe au Sud " contre les Etats-Unis et l'Angleterre dans le Pacifique .

Au delà de simples considérations de géopolitique des ressources , le début de la seconde guerre mondiale aura été marqué au sein de l'appareil politico-militaire Japonais par une confrontation des mythologies nationales .

Aprés la Seconde Guerre Mondiale le refus des Etats-Unis de " denazifier " le Japon avec le zéle deployé en Allemagne provoque une rapide réapparition des ligues nationalistes révisionnistes et revanchardes .

Celle-ci ont un caractère paramilitaire particulièremment marqué puisque leurs membres ont des uniformes inspirés par ceux de la Marine Impériale Japonaise ou de l'Armée Impériale Japonaise  jusqu'en 1945 .

Alors que l'anticommunisme a été leur principal idéologie durant la " Guerre Froide " , celle-ci se concentre aujourd'hui sur le dossier de la restitution des îles Kouriles , la présence Etasunienne sur l'île d'Okinawa étant soigneusement éludée ou reléguée au second plan .

 

 

La science politique , et même si ces ligues s'en défendent , permet d'établir sans aucun doute une filiation entre des sociétés comme la Ligue des frères du sang des années 30 et des groupuscules revanchards et révisionnistes comme la Dai Nihon Tyusei Doshikai .

Il faudrait être un fin connaisseur de la vie politique Japonaise pour décrire les relations ambigues entre la "classe politique Japonaise " , celle qui est parfaitement acceptée par la " communauté internationale " et ces groupuscules .

Servent-ils de " soupape de sûreté " ? de " porte-voix " officieux ? de forces d'appui électoral ?

On peut cependant se poser des questions sur la tolérance des autorités Japonaises , tous partis politiques confondus , vis à vis des agissements de ces groupuscules et de leur présence même au sein de la vie politique Japonaise . Que dirait on si l'Allemagne autoriserait des défilés en uniforme de la Kriegsmarine ou si la France autoriserait des défilès avec des uniformes de la Milice ?

De la même manière on peut se poser la question sur la signification de la visite ostentatoire de chefs politiques  Japonais depuis le milieu des années 70 et de membres de la maison Impériale au sanctuaire de Yasukuni .

 L'interdiction de séjour en Russie des chefs politiques de ces deux ligues révisionnistes et revanchardes est donc un signal politique fort non seulement en direction de ce que l'on nomme " L' Extrême Droite Japonaise " mais aussi à tous ceux qui au sein de la classe politique Japonaise " officielle " cautionnent leurs agissements et leur vulgate .

 

  En agissant ainsi les autorités Russes font aussi de la prophylaxie en matière de sécurité intérieure : Il faut en effet se poser la question de l'implication de ces groupuscules dans le financement des organisations à l'origine des marches de protestation qui se sont déroulées sous la bannière Japonaise en octobre-novembre 2008 à Vladivostock ,  des activistes Sibériens liès au réseau Babr et des écologistes du Mouvement du Baîkal .

 

 

  Documentation :Le révisionnisme Japonais dans les mangas .

 

* Ria Novosti emploie l'expression " ONG " .

** On notera la présence du " Soleil Levant " de la Marine Impériale Japonaise sur la bannère des sécessionistes Tibétains .

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 19 Février 2011

Le parquet de Moscou en la personne du procureur Iouri Semine  vient de suspendre les activités du mouvement auto-proclammé  identitaire DPNI -  Движение против нелегальной иммиграции - [ Voir photo ] dont les membres ont été à l'origine des émeutes ethniques de décembre dernier Place du Manège à Moscou  . Le parquet recherche désormais une décision du tribunal qui interdirait définitivement ce mouvement en le qualifiant d' " extrémiste " . Cette décision ne suspend pas pour l'instant les activités du site internet du DPNI .

On peut ici se poser la question sur l'attitude du Département d' Etat Etasunien qui a annoncé le financement d'un compte Twitter en langue Russe quand on sait que ces organisations extrêmistes utilisent principalement ce media pour communiquer et diffuser leurs appels à la haine inter-ethnique et alors qu'une  cyber-vigilence citoyenne de l'espace internet Russe  a commencé en Russie avec le DPNI pour première cible .

 

 

 

Le chef informel de ce mouvement raciste et Islamophobe , l' Israélite Alexandre Belov- Potkine , se propose en attendant l'interdiction définitive de son mouvement de créer un " grand parti de droite qui regrouperait tous les nationalistes Russes  " tout en menaçant les autorités de " faire sortir le peuple dans la rue " sur le modèle Tunisien ou Egyptien .

L'émergence d'un tel parti pourraît permettre de sceller une alliance au grand jour entre ce que la presse Occidentale apelle " l'oppostion démocratique Russe " des Nemtsov-Kasparian et l'Extrême-Droite Atlantiste , pro-Sioniste et Islamophobe "Russe" . Pour l'instant les chefs respectifs de ces mouvements ne peuvent que se livrer à un flirt discret , tels des amants maudits , lors des " marches du désaccord " dans le cadre de la " stratégie 31 " .

 

Cette décision du parquet de Moscou marque la prise de conscience au plus haut niveau du pouvoir politique Russe de la dangerosité pour l'unité de la Féderation de Russie de ces mouvements prétendument " nationalistes " mais qui développent une idéologie Atlantiste et pro-Sioniste tout en appelant à la haine inter-ethnique , essentiellement contre les Musulmans et les Caucasiens , au sein de la Fédération de Russie . Apres les émeutes ethniques de Moscou , le Président Medvedev avait a plusieurs reprises souligné la menace de ces organisations pour l'unité de la Féderation de Russie dont il a réafirmé le caractère multiculturel , multiethnique et multiconfessionel . Il a  appellé les organes responsables du maintien de l'ordre à faire preuve de la plus grande fermeté à l'encontre de ces mouvements et cette décision judiciaire marquerait ainsi le début de la mise en oeuvre de cette politique répressive . [ voir video ]

 

Certains analystes en sécurité intérieure considérent que rendre illégal le DPNI pourrait plonger ses membres dans la clandestinité et rendre ainsi plus difficilement contrôlables leurs activités tout en les poussant vers la radicalité , un dilemme auquel sont soumis les chefs politiques , ceux des organes de sécurité intérieure des états devant procéder à la dissolution de ligues subversives . Il semble donc que le " message politique " de cette décision l'emporte sur l'aspect purement stratégique de la lutte contre la subversion qui est confiée aux " organes coercitifs " .   Cette décision enlève aussi un argument  aux pseudo-experts de la Russie comme Mme Hélène Blanc qui prétend à l'issu de chaque attentat terroriste survenant en Russie que cette " Extrême Droite Russe " est " contrôlée par le Kremlin et le FSB " et que celle-ci est à l'origine du terrorisme qui frappe la Russie .

  

Toutefois le précédent de la dissolution de l' "Union Slave " le 27 avril 2010 du nazillon révisionniste Dmitri Demouchkine n' a pas engendré une recrudescence des actes de violence à l'encontre des " gastarbeiters " originaires d' Asie Centrale ou des Caucasiens : Les passerelles sont très rares entre les membres des cellules autonomes qui se livrent à des actes d'agression contre les étrangers et les mouvements auto-proclammés identitaires de l' Extrême-Droite " Russe " .  

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 18 Février 2011

SOTCHI, 18 février - RIA Novosti

Le président Russe Dmitri Medvedev a insisté vendredi devant une réunion du Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie pour que les organes judiciaires déjouent toutes les tentatives de provocations, y compris géorgiennes, visant à entraver l'organisation des Jeux olympiques d'hiver 2014 à Sotchi, sur le littoral de la mer Noire.

"Il faut identifier les forces cherchant à empêcher la tenue des Jeux olympiques et les poursuivre en justice, s'il s'agit des citoyens de notre pays. Il y a également des problèmes liés avec notre voisin, la Géorgie. Il faut donc que le ministère des Affaires étrangères, les organes judiciaires et les structures coercitives fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour accroître leur vigilance", a indiqué le président lors d'une visite au site olympique de Krasnaïa Poliana, non loin de SotchiRia Novosti

 

Parmis les " problèmes " signalés avec la Géorgie , il y a l'activation de ce qu'on pourraît appeler la " Question Circassienne " par les services de renseignement et les chefs politiques Géorgiens .

 

Le 21 mars 2010 s'est tenue à Tbilissi une réunion -   " Hidden Nations, Enduring Crimes : The Circassians and the Peoples of the North Caucasus Between Past and Future  " -  organisée par The International School of Caucasus Studies " basée à Tbilissi et la Jamestown Foundation consacrée à un prétendu " génocide " orchestré  par les armées impériales Russes lors de la conquête de la côte de la Circassie .

A la fin de cette conférence , les participants [ Un véritable inventaire à la Prévert depuis Sophie Sihab de " Le Monde " , notre philosophe national André Glucksmann jusqu'aux conseillers  pour le Caucase et l'Asie Centrale d'Avidgor Lieberman ,  Avraam Schmoulevitch , [ Site - Livejournal] et Moshe Gammer  en passant par Oleg Panfilov et l'ex agent de la CIA Paul Goble   ] en avaient appellé au parlement géorgien pour que celui reconnaise l'exode des Circassiens-Tcherkesses consécutif à la victoire militaire Russe comme étant un génocide .

 

Cinq semaines plus-tard  un groupe de parlementaires Géorgiens annonçait le 26 avril 2010  qu'il est prêt à " entamer de larges débats " sur la question de ce prétendu génocide .

 

Les participants à la réunion de Tbilissi du mois de mars 2010 avaient aussi demandé à ce que le 21 mai  " qui marque  la célébration par les Russes de la conquête du Caucase du Nord-Ouest en 1864 "   soit institué " comme journée commémorative des victimes du génocide Ciracassien " et " que Sotchi soit reconnue comme l'endroit et le symbole du génocide et du nettoyage ethnique Circassien ". Une démarche semblable avait été entreprise par Avraam Schmoulevitch en Israel en 2008 . Les autorités de Tel-Aviv  reconnaissent ainsi déja de manière informelle cette journée du 21mai pour leurs citoyens d'origine Circassienne depuis 2009 dont beaucoup servent dans les forces de répression de l'Etat d'Israel .

 

La reconnaissance par le parlement Géorgien d'un telle motion ouvrirait la possibilité d'une annulation de la tenue des Jeux Olympiques à Sotchi en 2014 et leur transfert dans une autre cité . Trés actifs sur ce dossier qu'ils instrumentalisent depuis l'annonce de la tenue des Jo à Sotchi  plusieurs responsable de la Jamestown Foundation agissant au travers d'associations de la diaspora Circassienne aux Etats-Unis [ Californie et New-Jersey ]  et en Israel auraient ainsi déja pris contact avec la municipalité de Salt Lake City .

  L'interêt des Etats-Unis dans la déstabilisation de la Russie-URSS au travers du " levier Circassien " n'est pas nouveau puisque dés 1976 le gouverneur de l'état du New-Jersey Brendan Byrne avait déclaré le mois de mai comme le " mois de l'indépendance du Caucase-Nord et de la Circassie " .

 

A la mi-avril 2010 , deux semaines après la tenue de la réunion de Tbilissi , un internaute inconnu postant sous le pseudo de TaliesinUK a mis en ligne sur le site You Tube des bandes sons de conversations téléphoniques entre des chefs politiques géorgiens et des diplomates qui laisssent supposer que le gouvernement géorgien cherche à entrer en contact avec des associations de la diaspora Circassienne et Nord-Caucasienne vivant à l'extérieur de la Russie .

Des conversations entre des chefs politiques géorgiens ,  des responsables des strucures de sécurité géorgiennes  et des chefs terroristes Caucasiens ont aussi été mises en ligne .

Les enregistrements auraient été faits entre le 11 et le 15 décembre  2009 , date à laquelle les autorités russes avaient laissé entendre que des terroristes du Nord Caucase préparaient un complot terrés dans la vallée de la Pankissi, en Géorgie, avec l’aide des services spéciaux géorgiens eux-mêmes liés à la nébuleuse Al-Qaïda. En décembre 2009, un carnet retrouvé sur le corps d’un chef terroriste  Caucasien abattu révélait les détails logistiques et financiers de l’organisation clandestine touchée. Parmi les investisseurs étrangers inscrits dans la liste des soutiens à ces terroristes  figurait la Géorgie.

Au  lendemain des attentats du métro de Moscou le gouvernement Azerbaîdjanais  révélait que le 16 mars 2010 les forces de l’ordre azerbaïdjanaises avaient découvert un arsenal sur leur territoire. Il comprenait des armes en provenance de Géorgie, destinées à une bande terroriste agissant en Azerbaïdjan. 

 

 Parmis les personnalités identifiées sur les bandes publièes par TaliesinUK , figurent le Ministre de l'Intérieur Vano Merabishvili qui a récemment déclaré que la guerre entre la Russie et la Géorgie n'était pas terminée dans le Caucase , l'ambassadeur de Géorgie aux Etats-Unis Batu Kutelia , l'ambassadeur de Géorgie en Syrie et en Egypte Gocha Japaridze à qui le parlementaire

Givi Targamadze [ qui dirige le comité parlementaire géorgien sur les questions de défense et de sécurité - NDLR ] demande de " recenser  le plus possible d'organisations Caucasiennes , Circassiennes , Ingouches , Tchétchènes , ...." en Egypte et en Syrie .

 

En visite de travail dans la République de Karatchévo-Tcherkéssie le 22 avril 2010  , le vice-premier ministre et représentant plénipotentiaire du président Dmitri Medvedev dans le Caucase , Alexandre Khloponine ,   a directemment désigné les Etats-Unis et la Géorgie comme responsables de l'instabilité dans la région :

 «Le Caucase du Nord est une région stratégique pour la  Russie comme la Sibérie et l'Extrême-Orient.[ Il aurait pu y rajouter l'Arctique - NDLR ]  Nos adversaires à l'extérieur de la Russie ont toujours cherché à frapper exactement là ou nous sommes les plus faibles : Alors que nous sommes en voie de résolution de nos conflits avec l'Ukraine  surviennent des problèmes au Caucase -Nord, au  Kirghizistan, avec l'Iran. Plus l'instabilité se développe en dehors de leurs frontières , plus les Etats-Unis se sentent tranquilles chez eux .  Toute action de déstabilisation qui qui se déroulera ici , je la considérerais personnellement  comme une menace pour la stabilité du Caucase-Nord "

 

Evoquant la " Question Circassienne " :

" Vous savez comme moi D'OU est parti cette histoire , QUI se tient derrière elle , QUELLES FORCES s'activent pour METTRE LE FEU . Ceci avec le caractère et les ambitions des Nord-Caucasiens . ILS ont déja évoqué le génocide Circassien . LA BAS il y a des centres analytiques universitaires qui travaillent sur différentes stratégies pour diverses républiques [  les républiques du Caucase Russe - NDLR ] "

 

 

Selon l'analyste Maxim Argakov , une campagne pacifique pour empêcher la tenue des Jo à Sotchi est impossible car tout ce qui a déja été possible de faire pour écorner l'image de la Russie à l'étranger a déja été fait .

" La seule issue possible [ pour Tbilissi ] est de déstabiliser la situation dans la région " et d'utiliser les conflits ethniques ou séparatistes pour influencer la situation .

 

Un autre axe de l'attaque mediatique de Tbilissi serait de déligitimer la présence Russe sur le littoral de la Mer Noire et en particulier à Sotchi en pretextant la courte présence de forces armées Géorgiennes à Adler et Tuapse en juillet 1918 .

 

  L’initiative des députés et des universitaires Géorgiens ne peut pas en soi causer un grand préjudice à la Russie mais il faut prendre au sérieux des réalités que cache cette initiative, estime le politologue Pavel Zolotarev :

« Les députés Géorgiens ne font que battre de l’air. Mais les agissements des services secrets Géorgiens visant à compromettre les Jeux Olympiques peuvent avoir des conséquences beaucoup plus graves. Et les mots clinquants qui accompagneront ces opérations spéciales éventuelles, sont vraiment dangereux. Puisque les actions terroristes seront présentées sous l’angle de la lutte libératrice des territoires occupés ».

 

 Les menaces de déstabilisation du Caucase dans la perspective des JO de Sotchi via le " Levier Circassien " par la Géorgie, et ceci y compris au travers d'actes terroristes ,  sont désormais prises en compte au plus haut niveau de l'éxecutif Russe . L'avertissement adressé aux fauteurs de troubles éventuels l'est aussi :  Les " structures coercitives " parmi lesquelles se trouve le " service action " du SVR pourront être amenées à effectuer des opérations

 " Homo " contre eux sur le territoire de la Fédération de Russie et à l'étranger .

 

L'endroit d'ou le Président Medvedev a lancé cet avertissement , Krasnaïa Poliana , n'est pas non plus anodin . C'est là que les derniers " montagnards Circassiens " - activement soutenus et ravitaillés par la Grande-Bretagne et l'Empire Ottoman , dans une moindre mesure par la France de Badinguet et le Royaume de Piemont-Sardaigne - se sont rendus aux troupes Russes le 21 mai 1864 permettant à l'Empire Russe de prendre définitivement pied sur les rivages Orientaux de la Mer Noire . Ce jour là 4 unités des forces Russes combattant dans la région se sont réunies devant le Grand-Duc Mikhaïl Nikolaïevitch Romanov pour une messe d'action de grâce suivie d'un défilé militaire marquant la fin des guerres Caucasiennes .

Il faut ici signaler que le toponyme  " Circassie " ,  les ethnonymes  " Circassiens " ou " Tcherkesses " sont des constructions intellectuelles qui ne désignent pas un peuple précis et à fortiori encore moins une entité étatique pré-existante à la présence Russe dans la région  . Le nom de Tcherkesse ne correspond pas à un groupe ethnique bien défini  mais plutôt à un ensemble de tribus du Nord-Ouest du Caucase parlant des langues assez proches les unes des autres. Le nom commun de "Tcherkesses " désigne à la fois les Adyghés, les Oubykhs et les Abkhazo-Abazes. A ce titre , et contrairement à ce qu'affirment les activistes de la Jamestown Foundation et de l' auto-proclammée diaspora Circassienne , les descendants des tribus chassées par leur défaite contre les troupes Russes ne peuvent se prévaloir d'aucune antériorité territoriale sur une portion définie de cette région du Caucase :  L' " Etat Circassien " ou une quelconque structure étatique Circassienne-Tcherkesse aux frontières délimitées avec un pouvoir " central " n'ont en effet jamais existé .

En 1834, un agent des Sr Anglais, David Urquhart, au cours d’une mission effectuée chez les "Tcherkesses", les incite à s’unir davantage pour mieux lutter contre " l’envahisseur Moscovite " .  Connu sous le surnom de  Daud Pacha ou Daud Bey  il rédigera une " Déclaration d’indépendance des peuples circassiens " publiée dans la revue Portfolio - organe officieux du Foreign Office -  en 1836 tandis que le " drapeau Circassien " aux connotations maçonniques transparentes * a été dessiné par son épouse Harriet Angelina Fortescue Urquhart sigant du nom de plume " Caritas " dans la Diplomatic Review ou il a été publiè pour la première fois .

Les promotteurs et les théoriciens les plus acharnés  d'une " Grande Circassie " et d'une alliance avec les élèments les plus radicaux du terrorisme Caucasien dans l'optique des JO de 2014 ne sont pas curieusement ( ? )  les représentants de l'auto-proclammée diaspora Circassienne mais les deux universitaires juifs conseillers du MAE Liebermann : Avraam Schmoulevich et Moshe Gammer .

  

Avec la reconnaissance de l'Abkhazie , la prolongation du stationnement de la Flotte Russe de la Mer Noire à Sebastopol , les JO de Sotchi en 2014 sont un des trois piliers du Roll Back de la Russie sur l'espace Pontique . Parmis les grands projets infrastructurels destinés à relier cette périphérie excentrée au " centre " , figure une ligne ferroviaire à grande vitesse . [ voir carte ]

 

  * La maçonnereie Britannique , à laquelle appartenaient David Uruquart et son épouse , était fascinée par le soufisme et le muridisme formes les plus répendues de l'Islam dans le Caucase .

 

Mise à jour

Au moment ou le Président Dmitri Medvedev lançait cet avertissement , trois skieurs russes étaient assassinés  dans le Caucase par des hommes armés alors qu'ils se rendaient dans la région du Mont Elbrouz, ont annoncé ce samedi les enquêteurs. «Deux hommes au visage masqué et munis d'armes automatiques à bord d'une voiture de marque étrangère, ont arrêté un minibus, posé des questions sur les passagers et ont ouvert le feu avant de s'enfuir», indique le Comité d'enquête de Russie dans un communiqué. L'attaque s'est déroulée près du village de Zaïoukovo, dans la république de Kabardino-Balkarye, selon la chaîne de télévision.

Une attaqueà la bombe a aussi détruit plusieurs pylones du télèphérique du Mont Elbrouz .

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 9 Février 2011

La transition des administrations Lula et Dilma ne se fait pas sans problèmes et ce malaise vient d'éclater au grand jour avec ce que l'on pourrait appeller la " fronde des espions " . Celle-ci  survient au même moment ou le gouvernement Brésilien a décidé de remettre à plat le choix de son avion de combat dans le cadre du programme FX-2 et ou les rumeurs les plus contradictoires circulent sur l'aéronef " favori " .

Le torchon brûle entre ce que que l'on nomme la " communauté du renseignement " Brésilienne représentée principalement par les fonctionnaires de l' ABIN -Agência Brasileira de Inteligência -  au travers  l' Associação dos Oficiais de Inteligência ( AOFI ) et le général José Elito Siqueira Carvalho ,  chef du Gabinete de Segurança Institucional [ GSI ] .

L'objet de la discorde est la volonté du général José Elito de vouloir contrôler tous les rapports émis par l' Agence , de les anoter et éventuellement de pouvoir les censurer avant leur diffusion au  sein du SISBIN - le Système de Renseignement Brésilien -  ce qui est un non-sens pour les officiers du renseignement qui considérent qu'un rapport de sécurité se doit d'être impartial et non-politisé pour pouvoir être efficace .

" L' ABIN devrait avoir un accés direct à la tête du gouvernement pour pouvoir lui exposer les informations stratégiques ."

" Comme ligne directrice , nous pensons que le renseignement de l' Etat ne doit pas être confondu avec le renseignement policier ou militaire , ni être soumis à des intêrets partisans . Notre mission est de rechercher des informations et produire des analyses politiquement indépendantes , d'identifier les opportunités et detecter les menaces contres les intêrets de la nation "

 

L'autre sujet de discorde est la volonté du général José Elito de supprimer le  Departamento de Contraterrorismo (DCT), un organe créé en 2008 .

Le 27 janvier dernier , des représentants  de l' AOFI ont été reçus par trois membres du cabinet de la Présidence ce qui aurait particulièremment irrité le chef du Gabinete de Segurança Institucional .

Dans une lettre envoyée à la Présidence , la " communauté du renseignement "demande à ce que les services de renseignement ne soient soumis à aucune autorité militaire ou policière .

" Nous sollicitons de la Présidence un commandement civil pour l'ABIN car nous sommes des fonctionnaires civils appartennant à une institution civile " .

L' AOFI a été crée le 5 novembre dernier pour faire contrepoids à l' ASBIN -  Associação dos Servidores da Abin qui est composée en majorité d'anciens fonctionnaires du SNI , le prédecesseur de l'ABIN . Sa direction est encore provisoire en attendant l'achévement de la première élection . Alors que  l' ASBIN - qui regrouperait 165 des 650 officiers de l' Agence - se concentre sur la défense des intêrets des fonctionnaires - officiers de l' Agence Brésilienne , l' AOFI se fixe pour objectif la défense des intêrets de l'institution . A contrario de l' AOFI , les représentants de l' ASBIN n'ont pas été reçus par la Présidente ou par ses conseillers depuis le début de la crise .

Le 3 janvier dernier  , le général José Elito a reçu le directeur de l' ABIN , Wilson Trezza , pour " prendre la température de l'Agence " .

 

Depuis sa création en 1999 , l' ABIN est subordonnée à l'autorité du GSI . La confrontation entre le général Elito et les employés de l'ABIN a commencé lors d'une réunion peu aprés le 5 janvier dernier quand il a annoncé que la demande principale de l'AOFI - le découplage de l' ABIN du GSI - ne se produirait que " s'il quittait son poste " .

Le Général de brigade José Elito Siqueira Carvalho, (1946-) a été Commandant de la Force de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti [ MINUSTAH]  de janvier 2006 à janvier 2007. Il a succédé au Lieutenant-Général Urano Teixeira da Matta Bacellar, qui s’est donné la mort le 7 janvier 2006.

Lors de la prise de fonctions de la Présidente Dilma Roussef - une ancienne guérilhera - il aurait déclaré que les " disparus politiques n'étaient pas un motif de honte pour le Brésil " .

Le général a été convoqué par la Présidente Dilma Rousseff pour s'expliquer mais n'a pas été publiquement reprimendé , ni démis de ses fonctions . Il a par la suite expliqué que ses propos avaient été mal intertprétés .

Averti qu'il ne pouvait pas mettre fin aux activités du Departamento de Contraterrorismo en raison des accords internationaux ratifiés par le Brésil , plus particulièrement à l' ONU , le général se serait écrié : " Que ce machin vole en éclats  ! "

 

Au delà d'une simple querelle de préséance et d'indépendance institutionelle , la fronde des membres de l' AOFI traduit une sourde lutte post-électorale au Brésil entre les partisans d'une politique étrangère indépendante dans la ligne de celle du Président Lula et les partisans d'une réoriention plus " occidentale " de cette politique durant cette période de transition ou la présidente Dilma Rousseff n' a pas encore défini ses grandes lignes et ou l'action et l'influence des conseillers présidentiels est prépondérante .

L' ABIN a émis ces dernières années plusieurs rapports - dont certains ont été rédigés avec le Bureau des Affaires Stratégiques - centrés essentiellement sur l'Amazonie ou la principale menace identifiée provient des ONG Anglo-Saxonnes et non pas des FARC's ou du Venezuela . L' ABIN n'identifie pas non-plus  le " terrorisme international " comme une menace et une priorité de sécurité nationale pour le Brésil . Cette position a été critiquée par la diplomatie Etasunienne comme l'ont révélé certains câbles en provenance de l' ambassade de Brasilia .

  Avant sa prise de pouvoir , Dilma Rousseff avait discuté de la possibilté  de rendre l' ABIN indépendante du GSI conformément aux desiderata de l' AOFI et précisé que des réformes seraient entreprises au sein de la communauté du renseignement Brésilienne .

La Présidente reçoit le chef du cabinet de sécurité institutionnel tous les matins pour effectuer un tour d'horizon des questions de sécurité , les membres de l' AOFI estiment que le contact devrait être direct et sans intermédiaires entre l' Agence et le Planalto - la Présidence .

 

Source : Presse Brésilienne , Veja , O Estadao , blogues spécialisés .

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Rédigé par DanielB

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Publié le 4 Février 2011

Pour tous les naîfs qui pensent que les " évenements " en Egypte sont " soudains  " et qu'il s'agit d' " émeutes populaires spontanées "  ! Ces documents remmettent à leur juste place toutes les analyses , " expertises " de nos " doctorants de troisième cycle en RI " sur les causes et les possibles scénari pour l'évolution de la situation .

Sur le document complet publiè au début de cet article , on peut noter la présence de photos satellitaires fournies par la société GeoEye ®

Comme le disait si bien Pierre DAC : " Parler pour ne rien dire ou ne rien dire pour parler , sont les deux principes fondamentaux et indissociable de ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir ! "

 Source : The Atlantic .

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 31 Janvier 2011

MOSCOU, 31 janvier - RIA Novosti

Un militant du parti d'opposition "l'Autre Russie", Igor Bereziouk, a été interpellé pour avoir participé aux débordements qui ont eu lieu le 11 décembre dernier sur la place du Manège à Moscou et pour avoir utilisé la violence contre les forces de l'ordre, a annoncé le Comité d'enquête de Russie.

"Le recoupement de différents témoignages, l'analyse de photos et d'enregistrements vidéo ont permis d'établir que с'est justement M.Bereziouk qui a frappé un policier antiémeute lors des événements cités", a indiqué la source.

Originaire de Biélorussie et âgé de 23 ans, Igor Bereziouk est un militant actif du parti "l'Autre Russie", dont le programme s'apparente aux idées nationales-bolcheviques.

Neuf perquisitions ont été réalisées dans le cadre de l'instruction pénale sur les troubles sur la place du Manège, au cours desquelles la police a saisi des téléphones et des ordinateurs portables ainsi qu'une imprimante, des banderoles du parti Autre Russie et des transparents du Parti national-bolchevique, interdit depuis 2006, d'après le Comité d'enquête.

Le 11 décembre 2010 des centaines de supporters de football se sont réunis sur la place du Manège, en plein centre de Moscou, pour un meeting non autorisé dédié à la mémoire de leur camarade tué lors d'une bagarre entre fans et jeunes originaires du Caucase dans la nuit du 5 au 6 décembre.

La manifestation a vite dégénéré en désordres. Cherchant à éviter l'affrontement, la police a appelé les fans à se disperser et essayé de déloger les manifestants de la place mais ils se sont heurtés à une résistance acharnée de ces derniers qui scandaient des slogans xénophobes.

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 30 Janvier 2011

Alors que les émeutes se poursuivent en Egypte et qu'un lâchage en bonne et due forme s'opère de la part de l' " Occident " de cet " ami de trente ans " que fut Hosni Moubarak , la question du " péril Islamiste " au travers des Frères Musulmans est de nouveau soulevée .

J'avais déja parlé d' un " vieux livre " tiré de mes archives qui présentait des 1930 le rôle des services Britanniques dans la création des Frères Musulmans afin de s'opposer à la politique nationaliste du parti Wafd : Les dessous de l'Espionnage Anglais par Robert Boucard .

Un livre plus récent puisqu'il date de 2010 refait le point sur la question de la manipulation des " masses musulmanes " par le renseignement Anglo-Saxon et la replace dans le cadre du " Grand Jeu " qui a opposé les puissances Anglo-Saxonnes - Angleterre puis EU - à l'Empire Russe puis à l'URSS .

 

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Contredisant le matraquage médiatique qui présente l’islamisme dressé contre le seul Occident, le Britannique Mark Curtis détaille l’instrumentalisation de cette mouvance par et au profit de son pays.



 Il est difficile d’aller contre les idées établies. C’est le pari engagé par Mark Curtis, auteur d’une vaste enquête sur le fondamentalisme islamique. Elle plonge dans plus d’un demi-siècle de dossiers du pouvoir britannique. Reprenant pas à pas les événements connus, autant que les épisodes oubliés ou occultés du monde musulman, dans l’espace qui court de l’Atlantique au Pacifique et de l’Asie centrale au cœur de l’Europe occidentale, il ordonne cette mosaïque. Ainsi se dégage une vue d’ensemble de la politique de Londres à l’égard de l’islam et de ses courants radicaux.

Sa démonstration, amplement documentée, emporte l’adhésion. La centaine de pages qu’il consacre aux notes, précises et fouillées, et à un index exhaustif, fait de son livre une source exceptionnelle d’informations de première main. L’auteur aborde autant les soubresauts de l’Iran pris entre la monarchie et la mollahocratie que l’affrontement entre nationalisme arabe et intégrisme islamiste et décrit l’affirmation de cette violence religieuse de l’Extrême-Orient à l’Asie du Sud, en passant par l’Asie centrale et les Balkans. Bien que seul l’examen de la totalité de son texte en montre l’exceptionnel intérêt et la grande richesse, quelques exemples permettront d’illustrer ses propos.

Sans ignorer que l’intégrisme est violemment opposé à l’Occident, son mode de vie, ses valeurs et bien sûr sa présence, les tireurs de ficelles britanniques estiment cependant possible de l’utiliser pour bloquer ou attaquer indirectement leurs ennemis. Manipulant également extrêmistes et modérés, ils font chanter les pouvoirs en place, fussent-ils leurs meilleurs alliés. Plus prosaïquement, les fanatiques bornés peuvent s’avérer d’excellents clients pour le négoce et la finance de la City. Il est plus commode de tenir une troupe d’ignorants embrigadés que de contourner les multiples objections d’esprits avertis.

Pour l’Empire britannique, la survie des Empires ottoman et perse et de l’Afghanistan fut essentielle, jusqu’à la chute du tsarisme. Ces Etats musulmans servaient de barrage à la poussée russe vers les mers chaudes. D’où l’intervention anglaise aux côtés des Ottomans au cours de la guerre de Crimée (1853-1856). Après 1918, la consolidation du quadrilatère turc assura ces mêmes buts. Simultanément, pour maintenir leur contrôle sur la péninsule indienne, les vice-rois de Sa Majesté y dressèrent les musulmans contre les hindous. Ce processus s’acheva par le partage de 1947. Il donna naissance au Pakistan, nation fondée uniquement sur la religion, et permit à Londres de peser sur la rivalité qu’elle avait elle-même suscitée. Tout comme la Grande-Bretagne mit le feu au Proche-Orient en abandonnant, en 1948, la Palestine à son sort, bien qu’elle y fût tenue par son mandat. Troisième État à fondement confessionnel, l’Arabie Saoudite fut aussi une création britannique.

Dès lors l’iintégrisme, régulièrement encouragé par les agents de l’Intelligence Service – largement relayés depuis par les services américains –, prit de l’importance. S’appuyant sur les pôles constitués par l’Arabie Saoudite, comme pourvoyeuse de fonds, et le Pakistan, comme base organisationnelle, et exploitant le ressentiment né de l’injustice faite aux Palestiniens, la politique britannique a partout encouragé la diffusion des interprétations les plus rétrogrades de l’islam et continue de le faire. Un double langage et une politique ambiguë couvrent ce choix que laissent transparaître de multiples indices présentés par l’auteur.

Avant que ne commence à couler l’argent saoudien, les Frères musulmans égyptiens étaient, avec l’appui de l’Angleterre alors en Egypte, les premiers propagateurs de l’intégrisme politique, initiant la plupart des mouvements qui s’en réclament. Au fil des ans les États-Unis se sont substitués à la Grande-Bretagne dans cette politique. Celle-ci, bien que largement alignée sur eux, continue cependant d’être présente sur tous les terrains et parfois d’y donner le ton. La Grande-Bretagne a ainsi formé, en 1983 en Écosse, des commandants de moujahidine afghans contre les Soviétiques. En 1986, Margaret Thatcher recevait officiellement l’islamiste radical afghan Gulbuddin Hekmatyar qu’elle qualifiait sans rire de « combattant de la liberté », en dépit de sa brutale cruauté et des violentes exactions contre ses rivaux du même bord. Hekmatyar et Jalalludin Haqqani (autre chef des moujahidine), longtemps en relations avec les services britanniques, se trouvent aujourd’hui à les combattre en Afghanistan.

Pareillement, les excroissances intégristes que les autorités ont laissé pousser à Londres ont donné naissance à une mouvance radicale qualifiée de « Londonistan ». S’y sont retrouvés pêle-mêle, à différents moments, des membres des Groupements islamiques armés (GIA) algériens, du Gihad égyptien, d’Al-Qaïda, de Frères musulmans syriens, des taliban pakistanais et de bien d’autres, dont les vitrioleurs de femmes du mouvement al Nahda de Rached Ghannouchi et les redoutables mais très discrets sectaires du Parti de la Libération Islamique (Hizb al Tahrir al Islami), omis dans l’ouvrage. Curtis pense que les services secrets de son pays utilisent ce vivier pour y puiser des renseignements, recruter des agents et monter des opérations. Reste que les attentats du 7 juillet 2005 à Londres ont dégrisé les Anglais, victimes de manipulations et de contre-manipulations. 

Secret Affairs, Britain’s Collusion with Radical Islam, Mark Curtis, Serpent’s Tail, London, 2010,



Source : http://www.atlasinfo.fr/L-integrisme-au-service-de-sa-Majeste_a10137.html

Mark Curtis sur Wikipedia :  http://fr.wikipedia.org/wiki/Mark_Curtis

Le blog de Mark Curtis sur Wordpress .http://markcurtis.wordpress.com/

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 26 Janvier 2011

DAVOS, 26 janvier - RIA Novosti

 

Les auteurs de l'attentat à l'aéroport Domodedovo de Moscou souhaitaient notamment empêcher la participation du chef de l'Etat russe au Forum économique mondial (WEF) de Davos, a estimé mercredi le président Dmitri Medvedev.

"Ceux qui ont perpétré ce crime contre les citoyens de différents pays espéraient que cela obligerait la Russie à se mettre à genoux, que cela nous placerait sur la défensive. Ils comptaient tout simplement que le président russe ne se rendrait pas à ce forum", a dit M.Medvedev, en s'adressant aux participants du WEF.

Selon lui, le lieu et le moment de l'attentat ont été spécialement choisis à cet effet.

"Ils se sont trompés. La Russie est consciente de sa place dans le monde. Elle comprend sa responsabilité envers ses citoyens et ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale. Et elle les respectera", a déclaré le président russe, ajoutant que c'était précisément la raison de sa présence au forum.

Un attentat-suicide perpétré lundi dernier à de l'aéroport de Moscou-Domodedovo a fait 35 morts et 180 blessés, dont 120 restent toujours hospitalisés. La puissance de la bombe truffée de fragments de métal s'élevait à 7 kg d'équivalent TNT.

 

Note de l'Editeur :

Il ne reste plus qu'à mettre un nom sur " ceux " !

Le Premier Ministre Vladimir Poutine vient aussi d'écarter la thèse d'un attentat liè spécifiquement à la question Caucasienne et à la Tchétchènie .

 

 

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Publié le 25 Janvier 2011

Rédigé par DanielB

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Publié le 25 Janvier 2011

Rédigé par DanielB

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