Apres le " Hard power " , le " soft power " , le " smart power "

Publié le 15 Janvier 2009

En bon Français : La politique de la carotte et du bâton .......... que certains se compliquent et s'échinent à traduire par " La puissance intelligente  " ou " Le leadership appaisé " !


Par Andreï Fediachine, RIA Novosti

La commission des affaires étrangères du Sénat, qui doit confirmer la nomination de l'ancienne première dame des Etats-Unis Hillary Clinton au poste de secrétaire d'État américaine, était consciente depuis le début qu'il s'agissait d'une simple formalité, mais la loi doit être respectée.

Le 20 janvier, le jour de l'investiture de Barack Obama, la candidature de Hillary Clinton sera sans aucun doute déjà confirmée par le Sénat. Cela va de soi, les démocrates ayant la majorité au congrès, les républicains désapprouvant sa candidature étant peu nombreux. Ces derniers se sentent toujours écrasés par les huit années de présidence de George W. Bush et la domination des néoconservateurs au sein de l'administration (le vice-président Dick Cheney y est le premier parmi les égaux), mais surtout par la situation dans laquelle l'Amérique s'est retrouvée à cause de la politique appliquée par Bush et ses "néocons". Les républicains se rendent bien compte de la nécessité pour Washington de redorer son blason. Aussi le Sénat a-t-il décidé de soutenir la candidature de Clinton, en espérant que l'administration du nouveau président Barack Obama trouvera les moyens d'y parvenir.

La "dame en tailleur-pantalon" a proposé à l'Amérique et au monde entier de fonder la politique étrangère américaine sur le "smart power" (équilibre entre défense et diplomatie). Il s'agit d'une réponse néolibérale à l'échec néoconservateur.

C'est Joseph Nye, professeur à l'Université Harvard, membre permanent de tous les think tanks les plus importants, qui peut être considéré comme l'auteur de cette idée. Dans les années 1970, il a développé le concept "d'interdépendance complexe et asymétrique" entre les pays, et au début du XXIe siècle, il a proposé le concept de "soft power" (ou "puissance douce"). Maintenant, on a réuni le "soft power" et le "hard power" (ou de puissance de contrainte, pratiquée par l'administration de George W. Bush), sous le nom de "smart power".

En deux mots, cette nouvelle mixture politique sur laquelle les Etats-Unis fondent leurs espoirs est composée d'instruments "persuasifs" de contrainte assemblés à une composante "légère", à savoir la persuasion par des moyens commerciaux, diplomatiques, économiques et autres, grâce à la promotion des valeurs culturelles, politiques et sociales américaines. Selon Joseph Nye, l'Amérique doit apprendre à coopérer et à écouter autrui si elle veut être la bienvenue en tant que leader mondial. La "réponse aux néoconservateurs" présentée par Hillary Clinton au Sénat était très proche de ce concept: "l'Amérique ne peut pas résoudre seule les problèmes les plus pressants du monde, et le monde ne peut pas les résoudre sans l'Amérique".

Or, tous les alliés de Washington l'appellent depuis longtemps à adopter une telle approche. Quant à eux, ils n'en sont pas à leur première tentative de marier "le doux au dur" et "le léger au lourd". Mais le problème est que quand la Maison Blanche émet une nouvelle convention, on ne sait jamais à quoi ça peut mener

Rédigé par P@lp@tine

Publié dans #Geopolitique

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