Plateau continental Russe : Exploration au ralenti .

Publié le 2 Juillet 2010

Le ralentissement des travaux d’exploration géologique sur le plateau continental russe pourrait conduire à terme à une réduction des extractions d’hydrocarbures en Russie .


Le 21 mai 2010, à l’hôtel Baltschug Kempinski à Moscou, s’est déroulée la VIIème Conférence internationale « L’exploitation du plateau continental de la Russie et des pays de la CEI ». La politique d’État relative aux minéraux, la coopération des entreprises russes et étrangères sur le plateaU, ainsi que la préparation et la réalisation des projets-clé dans les mers arctiques, du Sud et d’Extrême Orient de Russie ont été à l’ordre du jour lors du forum, écrit jeudi le mensuel Neft Rossii.


Denis Khramov, le directeur du département des politiques d’État et de la réglementation dans les domaines de la géologie et de l’exploitation du sous sol, au Ministère des ressources naturelles et de l’écologie, a présenté aux participants les tendances principales dans le cadre de la mise en œuvre des projets off-shore . Selon le ministère, les mers de Kara (37,4% de matière première), de Barents (30,7%) et d’Okhotsk (8,9%) sont les trois premières ressources estimées d’hydrocarbures sur le plateau continental russe. En terme de réserves prospectées, la mer de Barents occupe la première place avec 4 663 milliards de m3 de gaz naturel et 415 millions de tonnes de pétrole, suivie par la mer de Kara avec 3 889 milliards de m3 de gaz et près de 15 millions de tonnes d’or noir, la mer d’Okhotsk avec 1 191 milliards de m3 de gaz et 411 millions de tonnes de pétrole et la mer Caspienne avec 768 milliards de m3 de gaz et 367 millions de tonnes de pétrole. Globalement le plateau continental russe constitue un volume total de réserves de 10 540 milliards de m3 de gaz (dont 2 916 millions de m3 dans des réserves non-reparties) et 1,216 milliards de tonnes de pétrole (50 millions de tonnes dans des réserves non-reparties). Selon Denis Khramov, la Russie a un retard monumental par rapport aux autres puissances pétrolières en termes de travaux d’exploration géologique des gisements maritimes.


Selon le ministère, dans la période 2005-2008 les compagnies ont dépensé 30 milliards de roubles, et l’État 1,2 milliards de roubles, pour l’exploration géologique du plateau continental. « La prospection ultérieure, l’évaluation et l’exploration de matière première d’hydrocarbures sur le plateau continental sont à la charge de ceux qui exploitent les richesses du sous-sol», a fait remarquer Denis Khramov.


C’est depuis longtemps déjà que le Ministère des ressources naturelles et de l’écologie critique les compagnies publiques pour leur activité insuffisante en matière de mise en valeur du potentiel d’hydrocarbures des mers russes. Afin d’accomplir le programme gouvernemental respectif, les utilisateurs des richesses du sous-sol russes auront besoin de 150 ans. « Nous estimons que les travaux sur le plateau se font au ralenti. Sans investissements et sans travaux sur le plateau, d’ici 10-15 ans on ignore si la Russie sera capable d’exploiter ses propres avantages naturels », a déclaré le porte-parole du ministère de l’Environnement. Il estime que les compagnies devraient commencer la réalisation des projets off-shore  aussi vite que possible, sachant que l’exploitation d’un gisement off-shore  nécessite près de 25 ans.

 

Source :

Neft Rossii via Ria Novosti .

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #petrole et gaz dans l'Arctique

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