verbatim

Publié le 21 Novembre 2010

Lors de la conférence sur la sécurité internationale qui s'est tenu au fort de Copacabana , le MD Brésilien a décrit sa vision de la " sécurité " pour l'Amérique Latine en général et pour le Brésil en particulier [ 1 ] .La division en items respectifs de son discours est de ma démarche .

 

 

[ A ] Le Ministre commence par disserter sur la notion de " sécurité " qui peut englober tous les aspects de la vie humaine . La notion de sécurité n'est pas " un concept autonome , doté d'une volonté propre " .

Il limite son sujet à la " sécurité internationale "et en particulier à la " sécurité militaire externe cad la défense " .

 

[ B ] Les contexts sécuritaires Européens et Latino-Américains sont notablement différents sur de nombreux points . Parler de la sécurité de l'Europe et de l'Amérique Latine ne peut donc amener qu'à des considérations d'orde général réductrices et grossières .

L'honneteté intellectuelle oblige à parler de plusieurs perspectives et non pas d'une seule .

 

[ C ]  L'affirmation de la pluralité entraîne qu'il existe plusieurs voix , plusieurs regards qui décrivent la réalité internationale de manières distinctes , parfois incompatibles .

Nelson Jobim cite , de manière provocatrice , l'adoption à l'échelle globale du concept de " sécurité humaine " qui peut in fine porter préjudice à ceux qu'il est censé protéger .

L'être humain n' pas su encore trouver de formule globale universellement acceptée  qui permet de hiérachiser des valeurs qui prises isolément sont toutes légitimes à l'aune de l'échelle axiologique du monde Occidental .

 

[ D ] Nelson Jobim cite l'exemple du Kossovo ou le droit d'une partie de la  population locale  à l'autodetrermination est aussi légitime que le droit des populations Serbes à continuer de vivre au sein de l'état Serbe [ et vice-versa ]  

 

[ E ] La politique internationale nous confronte à des écoles antagonistes qui obligent l'homme d'état à choisir le moindre mal .

Il n'existe pas de casuistique qui serve de boussole à l'homme d'état dans de telles situations .

L'extrême diversité des situations internationale fait qu'il n'existe pas de solutions " de manuel" .

Cette digression [ sur le Kossovo ] ne constitue pas une défense du relativisme moral mais prétend problématiser le concept de sécurité humaine et sa focalisation sur l'individu .

 

[ F ] Il faut noter que l'atomisation extrême du référent de la sécurité , généré  par l'application simpliste de l'idée de préservation de l'être humain comme seule  unité indivisible porteuse de valeur , rend ce concept impraticable .

Le corollaire en est que l'humanité située à l'autre extremité du continuum devient la référence de la sécurité humaine .

Cet autre niveau d'agrégation est aussi problématique comme référence .

Le fait est que l'humanité posséde une capacité limitée de mobilisation politique malgré l'Holocauste et la déclaration des droits de l'Homme par l'ONU .

Note de l'Editeur  :

Les limites du  pouvoir des  " technologies de globalisation " comme les réseaux sociaux - Twitter et Facebook - et des " technologies de la globalisation de la conscience humaine " comme les télephones portables munis de caméras que certains analystes ont mis en avant lors de la " révolution verte " en Iran sont ici implicitement posées par Nelson Jobim . Fin de note .

 

 

Le vecteur primordial de la formation des identités continue à être le contraste entre l'ego et l'alter .

Tout ceci fait que l'idée de collectivité humaine a peu d'impact sur la formation des légalités politiques .

 

[ G ]  Pour Nelson Jobim l'Etat -Nation [ de Estado Nacional ] reste le meilleur référent et le plus légitime en matière de sécurité internationale

C'est au sein de cet état que sont construites et reproduites les légalités politiques les plus profondes et les plus durables .

L' Etat- Nation démocratique représente deux fonctions :

( a ) : La meilleur chance de préservation des droits de l'homme

( b ) : Le pilier le plus solide pour la préservation de la paix tant sur le plan national qu'international .



Nelson Jobim ne pense pas que l'Etat-Nation démocratique puisse être substitué de manière efficace dans ces deux fonctions :



( a ) Soit par une fragmentation du pouvoir au travers d'une myriade de groupes subnationaux

( b) Soit par la concentration du pouvoir dans une orgonsiation planétaire vraiment universelle .

 

 

Si l'Etat- Nation continue d'être le référent transcendantal de la sécurité prise dans son sens le plus large , il y a une différence notable entre la réalité Européenne et la réalité Sud-Américaine .

[ H ]

L' Europe en raison de son passé fait de guerres et de destructions s'est embarquée dans un projet ambitieux d'intégration tendant à la création d'un superétat afin de ne pas repêter le passé .

Ce projet fondé sur des idéaux cosompolites de façade fait face aujourd'hui à des difficultés de toutes sorte .

Je fais référence à une idée courante :

" L'Europe est un bon endroit pour vivre mais pas pour rêver " .

Pendant que les Européens se débattent pour avancer sur la route de la construction d'une confédération  d'Etats , rien desimilaire n'existe en Amérique du Sud ni autre part dans le monde .

Les projets d'intégration Sud-Américains sont moins ambitieux et pourtant ils n'en sont pas moins réussis dans le maintien d'un climat de paix et de collaboration .

Dans cette partie du monde , nous avons pour objectifs d'approfondir les efforts d'intégration y compris sur les questions de défense mais sans que ceci signifie des abandons de souveraineté à des organismes supranationaux .

 

Note de l'Editeur  :

  Ceci est une claire rebuffade de Nelson Jobim à certains cercles Européistes relayés par des diplomaties nationales qui tentent d'imposer à l'Amerique du Sud le modèle intégrationniste Bruxellois  - Fin de la note .

 

[ I ] En ce qui concerne l'Europe , il faut aussi prendre en compte l'existence d'un organisation qui se surimpose à l'Union Européenne en ce qui concerne les questions de défense : L' OTAN dont le membre le plus important n'appartient même pas ua continent .

La dynamique de l'insertion Nord-Américaine sur le  théatre Européen de la défense augmente les contrastes des réalités du " Vieux Monde " et de l'Amérique du Sud .

La géopolitique de l'énergie s'y développe de manière distincte .

Il n'y a pas dans cette partie de la planéte [ L'Amérique du Sud ] des alliances qui s'étendent en direction des frontières d'anciens empires .

De la même manière le phènomène du terrorisme n' y a pas la résonance acquise en Europe .

 

Aucune nation Sud-Américaine ne fait partie d'une alliance défensive régionale qui s'autorise à intervenir dans n'importe quelle partie du monde sous les pretextes les plus divers .

[ J ] Il est toutefois illusoire d'imaginer qu'il n'existe pas de problèmes dans le domaine de la sécurité en Amérique du Sud .

Ils sont essentiellement d'ordre administratifs au sein des institutions crées pour les résoudre .

Je mentionne juste le Conseil  de Défense Sud-Americain à laquelle j'ai eu l'honneur de participer à sa construction .

Sur ce point il est nécessaire de procéder à un eclaircissement :

Le Brésil fait parti de l'Amérique du Sud mais n'est pas l'Amérique du Sud .

Je réafirme que chaque état doit garder sa souveraineté dans le choix de ses propres thématiques en matière de défense et de sécurité .

C'est pour cette raison que je trouve incorrect , au moins dans cette partie du monde , qu'un pays parle au nom de la région .

 

Note de l'Editeur  :

Le lecteur pourra noter sans problèmes la vision démocratique choisie par le Conseil de Défense Sud-Américain     [ Site ] pour définir les menaces et l'Ukaze Etasunien qui transparaît à chacune des lignes des menaces telles qu'elles sont définies dans le nouveau concept stratégique de l'OTAN qui vient d'être adopté à Lisbonne , en particulier sur le problème de la sécurité face aux - prétendues - menaces ballistiques .Fin de note .

 

Je tiens ici à préciser que je parle en mon nom propre

 

Note de l'Editeur

La position de Nelson Jobim reflète toutefois la ligne directrice de la diplomatie Brésilienne

telle qu'elle a été formatée par le Ministre des Affaires Stratégiques Pinheiro Guimaraes.

Fin de note .

 

Il serait toutefois hypocrite de nier l'importance du Brésil dans ce contexte et son rôle dans le maintien d'une Amérique du Sud stable et pacifique .

En constituant une nation Brésilienne comme un élément de pondération et d'équilibre sur le paln régional , il est impossible d'oculter sa contribution à la préservation de relations amicales dans le sous-continent et par extansion sur le plan international .

Encore une fois en contraste avec la réalité Européenne telle qu'elle généralement perçue , il faut signaler que le Brésil développe une stratégie claire de coopération avec tous les pays Sud-Américains .

En Europe par contre , il existe des distinctions entre les pays qui sont membres de l'Alliance Atlantique et ceux qui n'en font pas partie .

En Amérique du Sud tous les états participent aux institutions de gouvernance régionale , y compris dans le domaine de la défense .

 

Il n' ya pas de différentiation au sein du Conseil de Défense  Sud-Américain par exemple .

La fluidité du dialogue , en parrallèle avec l'inclusion de tous en dépît d'asymétries évidentes , permet que l'Amérique du Sud chemine vers le renforcement des liens y compris dans le domaine de la défense .

 

Note de l'Editeur :

 

Nelson Jobim place ici le Brésil en parralléle avec les Etats-Unis et compare le processus decisionnel au sein de l'OTAN et au sein de l'Unasul .

Alors que les Etats-Unis sont de facto un prima inter pares au sein de l'OTAN et usent de la disymétrie résultant de leur poids économique , diplomatique et militaire pour y imposer leur agenda , Le Brésil respecte l'équité du pouvoir décisionnel des états au sein de l'Unasul mais aussi d'autres institutions comme le Mercosul-Mercosur ou il n'essaye pas de faire jouer des paramètres comme le PIB et sa population pour imposer ses vues et ses intêrets . Fin de Note .

 

Il est de l'intention du Brésil de renforcer ce processus afin que la collaboration Sud-Américaine atteigne un niveau tel qu'elle se transforme en  un facteur de dissuasion extra-régionale .

 

[ K ] L'autre élément important qui dénote la diiférence des réalités regionales [ Entre l'Europe et l'Amerique du Sud ] est le contexte liè à la conjoncture économique .

La crise économique profonde qui frappe le vieux continent oblige nombre de ses états à limiter les dépenses militaires .

 

La fin du cycle de vie des systémes d'armes des armées sud-américaines ( associé au maintien d'unecroissance économique pour une grande partie des pays du sous-continent ) fait que des nations dont le Brésil se voient dans l'obligation de réapareiller leurs forces armées .

L'augmentation des dépenses militaires en Amérique du Sud résulte principalement de circonstances économiques favorables .

 

Ici je tiens à rejeter la notion , indigente selon le point de vue conceptuel , qu'il existerait une course aux armements dans la région qui reste la plus desarmée au monde .

C'est une des régions au monde qui présente le moins de risques d'escalade des conflits vers leur limite logique [ la guerre ].

Les pretendus analystes qui défendent cette thèse [ de la course auxarmements ] devraient prendre en compte les décennies de sous-investissement en matière de défense dans la région .


[ L ] Nelson Jobim va parler de manière synthétique sur les perspectives des deux régions en ce qui concerne la défense .

Il rappelle son " Discours de Lisbonne " en ce qui concerne le nouveau concept stratégique de l'OTAN et ne croit pa sà une autonomisation de l'Europe vis à vis des Etas-Unis à moyen terme .

Ceci en raison des difficultés économiques du moment auquelles s'ajoutent :

( a ) : L'augmentation de la xénophobie

( b ) L'attitude récalcitrante des élites du vieux monde dans l'idée d'admettre une ouverture à l'immgration pour compenser le déclin démographique .

( c ) les difficultés lièes à l'approfondissement du processus d'intégration .

   " Tout ceci amène à penser que l'Europe ne deviendra pas un acteur géopolitique à la hauteur de son soft-power dans les 30 années à venir " .

[ M ]

L' Amérique du Sud [ par contre ] si elle maintient son rythme actuel de croissance économique verra son profil géopolitique encore modeste s'amplifier pour deux raisons :

( a ) Une augmentation de la participation de la région dans le PIB mondial

( b ) L'importance croissante de ressources dont elle dispose en abondance :



- eau potable

- protéines animales

- grains

- énergies renouvelables et non-renouvelables

- minéraux

- biodiversité

 

Note de l'Editeur .

Nelson Jobim dans le choix des facteurs de puissance de l'Amérique du Sud limités à la géopoltique des ressources ne mentionne pas l'existence - surtout en ce qui concerne le Brésil -  du manpower cad l'existence d'une population nombreuse et dont le niveau de formation et d'éducation augmente de plus en plus . C'est cette population qui est capable d'exploiter et de transformer ces richesses naturelles présentes en abondance .

Sergio Gabrielli - le directeur général de Petrobras - avait dans un exposé concernant le champ de Prè-Sal mis en avant l'existence au Brésil de ces deux facteurs de puissance et leur interaction à contario de puissances pétrolières comme la Séoudie ou le Nigéria .

Pour Sergio Garbielli , le Brésil appartient aux groupe d'états comme les Etats-Unis , l'Angleterre , la Norvège et la Russie qui disposent à la fois des ressources et de potentiel humain et donc qui sont capables de développer les technologies pour les exploiter et les valoriser .

C'est un non dit de Nelson Jobim mais le Brésil se voit bien au travers de ses techniciens et ingénieurs comme élément d'opérationalisation des potentialités des nations du littoral Ouest-Africain - Fin de note .



On peut démonter qu'il y a une perception de la tendance de l'augmentation du profil géopolitique du sous-continent comme celui de l'Afrique .

 

C'est le cas par exemple de certaines puissances , y compris Européennes  [ le Portugal agissant comme proxy de l'OTAN- NDLR  ] qui cherchent à inclure l'Atlantique Sud dans leurs schémas diplomatiques et de défense .

[ N ] La réponse Brésilienne à ces tendances  doit se donner à plusieurs niveaux

- Diplomatique

Redoubler les efforts d'intégration pour que l'Amérique du Sud puisse agir unie face aux circonstances qui pourraient surgir - en plus du maintien de la défense de la démocratisation du pouvoir au systéme international .

- Economique

Diminuer les goulets d'étranglements qui corsettent notre compétitivité et agir sur la densifaction des infrastructures d'interconnexion du sous-cointinent [ en particulier celles des transports et de l'énergie ]

- Environnementale

Garantir l'exploitation rationnelle de nos richesses et des immenses actifs dont nous disposons , transformant le potentiel en richesse et prospérité pour notre population .

- Militaire

Construire un appareil dissuasif tourné vers les menaces extra-régionales qui permettera au pays de dire " NON " quand il devra  dire " NON " .


Les perspectives des relations entre l'Amérique du Sud et l'Europe dépendront de notre capacité de rencontrer des solutions satisfaisantes aux divergences qui ne manqueront pas de surgir .

 

[ O ]

 

En ce qui concerne la défense , le Brésil posséde d'excellentes relations avec plusieurs pays Européens .

Certains d'entre euxsont nos partenaires dans le processus de modernisation de nos capacités industrielles .

Il y a d'énormes possibilités de coopération dans ce domaine .

 " Ces possibilités seront d'autant plus grandes que sera mineur l'appui de l'Europe à des schémas diplomatiques militaires qui pourraient arriver à être interprétés  comme des tentatives de réduire la marge d'autonomie du Brésil "



[ P ]

Je vais terminer comme j'ai commencé .

Je pense que l'Etat- [ Nation ]  est et continuera d'être le principal acteur du systéme international .

Le Brésil ne rennonce pas à garantir sa souveraineté de manière autonome .

Nous ne rejettons pas la participation de ceuxqui sont prêts à contribuer à cet objectif .

Par la nature de notre culture et parle processus historique qui nous a donné naissance ; nous ne cultivons pas la haine ou des sentiments agressifs .

Nous aimons la paix et nous ne ferrons de mal à qui que ce soit mais aimer la paix ne signifie pas une incapacité à défendre ses intêrets .

 

Íntegra da Conferência do Ministro da Defesa do Brasil, Dr Nelson A. Jobim, na abertura da VII Conferência Forte de Copacabana, 03 Novembro 2010, Rio de Janeiro

 

“SENHORAS E SENHORES,

[ A ]IMAGINO QUE O TÍTULO DESTE PAINEL REFLITA A INTENÇÃO DOS ORGANIZADORES DESTA CONFERÊNCIA:

CONHECER DISTINTAS VISÕES SOBRE A PROBLEMÁTICA DE SEGURANÇA NOS CONTEXTOS SUL-AMERICANO E EUROPEU.

NÃO É A SEGURANÇA UM SUJEITO AUTÔNOMO, DOTADO DE VONTADE PRÓPRIA.

POR ISSO, CLARO ESTÁ QUE, NESTE CASO, OS REFERENTES DA SEGURANÇA SÃO A AMÉRICA DO SUL E A EUROPA.

ESSA TAREFA REVESTE-SE DE GRANDE DIFICULDADE.

O CONCEITO DE SEGURANÇA LATO SENSU PODE ABARCAR VIRTUALMENTE QUALQUER DOMÍNIO DA ATIVIDADE HUMANA.

PARA EVITAR TAL GENERALIDADE, CONCENTRO-ME APENAS NO PLANO DA SEGURANÇA INTERNACIONAL – RECORTE QUE EM SI MESMO É EXTREMAMENTE AMPLO.

RECORTO AINDA MAIS O CONCEITO.

ABORDO O QUE SE CONVENCIONOU CHAMAR DE "SEGURANÇA MILITAR EXTERNA".

OU SEJA, TRATAREI DE “DEFESA”.

[ B ]FALEMOS AGORA, CONTUDO, SOBRE O CONCEITO MAIS AMPLO DE SEGURANÇA.

DESDE JÁ, DEVEMOS TER EM MENTE QUE OS CONTEXTOS SUL-AMERICANO E EUROPEU SÃO NOTAVELMENTE DISTINTOS.

É DISTINTA A REALIDADE DESSAS DUAS REGIÕES EM INÚMERAS OUTRAS DIMENSÕES.

FALAR SOBRE UMA PERSPECTIVA RELACIONADA À SEGURANÇA DA AMÉRICA DO SUL E DA EUROPA, SEM INCORRER EM GENERALIZAÇÕES GROSSEIRAS, CONSTITUI DESIDERATUM IMPOSSÍVEL.

A HONESTIDADE INTELECTUAL OBRIGA-NOS A FALAR EM VÁRIAS PERSPECTIVAS - NÃO SÓ UMA.

[ C ]A AFIRMAÇÃO DA PLURALIDADE REPRESENTA O FATO INSOFISMÁVEL DE QUE HÁ INÚMERAS VOZES, INÚMEROS OLHARES, QUE FALAM SOBRE A REALIDADE INTERNACIONAL.

TODOS VÊEM ESSA REALIDADE DE FORMA DISTINTA, POR VEZES INCOMPATÍVEL.

COMO EXEMPLO PROVOCATIVO, MENCIONO AS IMPLICAÇÕES DA ADOÇÃO, EM ESCALA GLOBAL, DO PROBLEMÁTICO CONCEITO DE SEGURANÇA HUMANA.

SE FORMOS CONSIDERAR COM SERIEDADE ESSE CONCEITO E O SEU FOCO NO VALOR UNIVERSAL DA PROTEÇÃO DO INDIVÍDUO, VEREMO-NOS, NO LIMITE, CONFRONTADOS COM SITUAÇÕES EM QUE SERÁ IMPRATICÁVEL JUSTIFICAR A PRÓPRIA PROTEÇÃO DAQUELES QUE SE QUER PRESERVAR.

ESSA AFIRMATIVA NADA TEM DE OUSADA.

BASTA CONSIDERAR QUE O SER HUMANO, ATÉ O PRESENTE, NÃO ENCONTROU FÓRMULA QUE FOSSE UNIVERSALMENTE ACEITA COMO CAPAZ DE HIERARQUIZAR VALORES QUE, ISOLADAMENTE CONSIDERADOS, SÃO PERFEITAMENTE LEGÍTIMOS À LUZ DA ESCALA AXIOLÓGICA DOMINANTE NO MUNDO OCIDENTAL.

[ D ]EXEMPLIFICO COM UMA PERGUNTA:

QUEM PODE AFIRMAR, DE MODO INEQUÍVOCO, A PREVALÊNCIA DO DIREITO À AUTODETERMINAÇÃO DO KOSOVO - ASPIRAÇÃO DA MAIORIA ALBANESA - SOBRE O DIREITO À PRESERVAÇÃO DA INTEGRIDADE TERRITORIAL DOS ESTADOS - ASPIRAÇÃO DA MINORIA SÉRVIA - QUE PRETENDE SE MANTER ATRELADA AO SEU ESTADO ORIGINAL?

NÃO SERIAM AS DUAS ASPIRAÇÕES LEGÍTIMAS?

NÃO SERIAM ELAS CONTRADITÓRIAS?

ESSAS PERGUNTAS RETÓRICAS NÃO DEVEM OCULTAR A VERDADE: 

 [ E  ]SIM, ESSES VALORES, ISOLADAMENTE CONSIDERADOS, SÃO LEGÍTIMOS.

NO ENTANTO, A POLÍTICA INTERNACIONAL NOS CONFRONTA COM ESCOLHAS AGÔNICAS EM QUE SE TORNA NECESSÁRIO OPTAR PELO MAL MENOR.

NÃO HÁ CASUÍSTICA QUE SIRVA DE BÚSSOLA PARA O HOMEM DE ESTADO EM SITUAÇÕES COMO ESSA.

A EXTREMA DIVERSIDADE E COMPLEXIDADE DOS RELACIONAMENTOS INTERNACIONAIS NÃO COMPORTAM SOLUÇÕES DE MANUAL.

ESSA DIGRESSÃO DE MODO ALGUM CONSTITUI DEFESA DO RELATIVISMO MORAL.

PRETENDE, ISTO SIM, PROBLEMATIZAR O CONCEITO DE SEGURANÇA HUMANA E SUA ÊNFASE NO INDIVÍDUO.

[ F ]NOTE-SE QUE A ATOMIZAÇÃO EXTREMA DO REFERENTE DA SEGURANÇA, GERADA PELA APLICAÇÃO SIMPLISTA DA IDÉIA DE PRESERVAÇÃO DO SER HUMANO COMO UNIDADE INDIVISÍVEL PORTADORA DE VALOR, TORNA O CONCEITO IMPRATICÁVEL.

DAÍ DERIVA O COROLÁRIO LÓGICO DE QUE O OUTRO EXTREMO DO CONTINUUM - A HUMANIDADE - PASSA A SER, AO FIM E AO CABO, O REFERENTE DA SEGURANÇA HUMANA.

ESSE NÍVEL DE AGREGAÇÃO TÃO INCLUSIVO, CONTUDO, É IGUALMENTE PROBLEMÁTICO.

O FATO, LAMENTÁVEL OU NÃO, A DEPENDER DA PERSPECTIVA ADOTADA, É QUE A HUMANIDADE, COMO CONCEITO, POSSUI UMA LIMITADA CAPACIDADE DE MOBILIZAÇÃO POLÍTICA – E ISSO MESMO DEPOIS DO HOLOCAUSTO E DAS DECLARAÇÕES UNIVERSAIS DE DIREITOS HUMANOS DA ONU.

O VETOR PRIMORDIAL DA FORMAÇÃO DAS IDENTIDADES CONTINUA A SER O DO CONTRASTE ENTRE EGO E ALTER.

ISTO FAZ COM QUE A IDÉIA DE COLETIVIDADE HUMANA TENHA POUCO IMPACTO SOBRE A FORMAÇÃO DAS LEALDADES POLÍTICAS.
[ G ]ORA, SE AS CONSIDERAÇÕES MENCIONADAS FIZEREM SENTIDO, PARECE-ME PERFEITAMENTE PLAUSÍVEL QUE O ESTADO NACIONAL SE MANTENHA COMO O REFERENTE MAIS RELEVANTE DA SEGURANÇA INTERNACIONAL.

É NELE QUE SÃO CONSTRUÍDAS E REPRODUZIDAS AS LEALDADES POLÍTICAS MAIS PROFUNDAS E DURADOURAS.

EM SÍNTESE, DEFENDO A TESE DE QUE O ESTADO NACIONAL DEMOCRÁTICO REPRESENTA DUAS FUNÇÕES:

(a) A MELHOR CHANCE DE PRESERVAÇÃO DOS DIREITOS HUMANOS; e
(b) O PILAR MAIS SÓLIDO DE MANUTENÇÃO DA PAZ, TANTO NO PLANO INTERNACIONAL COMO NO DOMÉSTICO.

NÃO CREIO QUE O ESTADO NACIONAL DEMOCRÁTICO VENHA A SER SUBSTITUÍDO EFICIENTEMENTE NESSAS FUNÇÕES:

(a) SEJA PELA FRAGMENTAÇÃO DE PODER, CONSUBSTANCIADA NA MIRÍADE DE GRUPOS SUBNACIONAIS;
(b) SEJA PELA CONCENTRAÇÃO DE PODER EM UMA ORGANIZAÇÃO PLANETÁRIA VERDADEIRAMENTE UNIVERSAL.

SE O ESTADO NACIONAL CONTINUAR A SER O REFERENTE TRANSCENDENTAL DA SEGURANÇA ENTENDIDA EM SENTIDO LATO, TEMOS DE PRONTO UMA DISTINÇÃO ÓBVIA ENTRE AS REALIDADES SUL-AMERICANA E EUROPÉIA.

[ H ]A ÚLTIMA, PROPULSADA POR UM PASSADO DE INTERMINÁVEIS GUERRAS, MORTE E DESTRUIÇÃO, EMBARCOU NO MAIS AMBICIOSO PROJETO DE INTEGRAÇÃO CONHECIDO, TENDENTE À CRIAÇÃO DE UM SUPERESTADO.

ASSIM O FEZ PREOCUPADA EM GARANTIR QUE O FUTURO NÃO REPETISSE O PASSADO.

ESSE PROJETO, FUNDAMENTADO NOS IDEAIS COSMOPOLITAS DA ILUSTRAÇÃO, HOJE ENFRENTA DIFICULDADES DE TODA ORDEM.

FAÇO REFERÊNCIA A UM PENSAMENTO CORRENTE:

“A EUROPA É UM BOM LUGAR PARA VIVER, MAS NÃO PARA SONHAR”.

LOGO, ENQUANTO OS EUROPEUS SE DEBATEM PARA PROSSEGUIR NA ROTA DE CONSTRUÇÃO DE UMA CONFEDERAÇÃO DE ESTADOS, NADA DE SEMELHANTE EXISTE NA AMÉRICA DO SUL – NA VERDADE, EM QUALQUER OUTRA PARTE DO MUNDO.

OS PROJETOS DE INTEGRAÇÃO SUL-AMERICANOS SÃO MENOS AMBICIOSOS, MAS NEM POR ISSO MENOS BEM SUCEDIDOS NA MANUTENÇÃO DE UM AMBIENTE DE PAZ E COLABORAÇÃO.

NESTA PARTE DO MUNDO, PRETENDE-SE APROFUNDAR OS ESFORÇOS INTEGRACIONISTAS, INCLUSIVE NO PLANO DA DEFESA, MAS SEM QUE ISSO SIGNIFIQUE ABDICAÇÃO DE SOBERANIA A ORGANISMOS SUPRANACIONAIS.

[ I ] HÁ QUE SE CONSIDERAR, IGUALMENTE, A EXISTÊNCIA, NO ÂMBITO EUROPEU, DE UMA ORGANIZAÇÃO QUE SE SUPERIMPÕE À UNIÃO EUROPÉIA NO QUE SE REFERE À DEFESA.

FALO AQUI NITIDAMENTE DA OTAN, CUJO MEMBRO MAIS IMPORTANTE NEM SEQUER PERTENCE AO CONTINENTE.

A DINÂMICA DA INSERÇÃO NORTE-AMERICANA NO TEATRO EUROPEU DE DEFESA TORNA AS REALIDADES DO VELHO MUNDO E DA AMÉRICA DO SUL AINDA MAIS CONTRASTANTES.

NÃO HÁ ESTADOS NUCLEARMENTE ARMADOS NO SUBCONTINENTE SUL-AMERICANO.

A GEOPOLÍTICA DA ENERGIA PROCESSA-SE DE MODO INTEIRAMENTE DISTINTO.

INEXISTEM NESTA PARTE DO PLANETA ALIANÇAS SE EXPANDINDO EM DIREÇÃO ÀS FRONTEIRAS DE ANTIGOS IMPÉRIOS.

TAMPOUCO O FENÔMENO DO TERRORISMO AQUI POSSUI A RESSONÂNCIA ADQUIRIDA NA EUROPA.

NA MESMA LINHA, NENHUMA NAÇÃO SUL-AMERICANA É PARTE DE UMA ALIANÇA REGIONAL DEFENSIVA QUE SE ARVORA PODER INTERVIR EM QUALQUER PARTE DO MUNDO COM BASE NOS MAIS VARIADOS PRETEXTOS.

[ J ] SERIA ILUSÓRIO IMAGINAR QUE NÃO HOUVESSE QUAISQUER PROBLEMAS NO CAMPO DA DEFESA NA AMÉRICA DO SUL.

CONTUDO, ELES SÃO PLENAMENTE ADMINISTRÁVEIS NO SEIO DAS INSTITUIÇÕES CRIADAS PARA DELES DAR CONTA.

MENCIONO APENAS A MAIS RECENTE: O CONSELHO SUL-AMERICANO DE DEFESA, PARA CUJA FORMAÇÃO TIVE A HONRA DE CONTRIBUIR.

NESTE PONTO, ESCLAREÇO O SEGUINTE:

O BRASIL FAZ PARTE DA AMÉRICA DO SUL. O BRASIL NÃO É A AMÉRICA DO SUL.

VOLTO A REAFIRMAR QUE CADA ESTADO DEVA SER SOBERANO NA ESCOLHA DE SUA PRÓPRIA PERSPECTIVA SOBRE AS TEMÁTICAS DE SEGURANÇA E DEFESA.

POR ISSO, NÃO SERIA CORRETO, AO MENOS NESTA PARCELA DO GLOBO, QUE APENAS UM PAÍS FALASSE EM NOME DA REGIÃO.

A DESPEITO DAS CONSIDERAÇÕES GERAIS QUE FAÇO EM VISTA DO TÍTULO DESTE PAINEL, GOSTARIA DE SALIENTAR QUE FALO EM MEU NOME PRÓPRIO.

SERIA HIPÓCRITA, EM OUTRO SENTIDO, NEGAR A IMPORTÂNCIA DO PAÍS NESSE CONTEXTO E SEU PAPEL NA MANUTENÇÃO DE UMA AMÉRICA DO SUL ESTÁVEL E PACÍFICA.

AO CONSTITUIR A NAÇÃO BRASILEIRA ELEMENTO DE PONDERAÇÃO E EQUILÍBRIO NO PLANO REGIONAL, TORNA-SE IMPOSSÍVEL OLVIDAR A SUA CONTRIBUIÇÃO PARA A PRESERVAÇÃO DE RELAÇÕES AMISTOSAS NO SUBCONTINENTE E, POR EXTENSÃO, NO SISTEMA INTERNACIONAL.

MAIS UMA VEZ EM CONTRASTE COM A REALIDADE EUROPÉIA GENERICAMENTE COMPREENDIDA, CABERIA ASSINALAR QUE O BRASIL POSSUI UMA CLARA ESTRATÉGIA DE COOPERAÇÃO COM TODOS OS PAÍSES SUL-AMERICANOS.

NA EUROPA, NO ENTANTO, HÁ DISTINÇÃO ENTRE PAÍSES MEMBROS E NÃO MEMBROS DA ALIANÇA ATLÂNTICA.

NO ESPAÇO SUL-AMERICANO TODOS OS ESTADOS PARTICIPAM DAS INSTITUIÇÕES DE GOVERNANÇA REGIONAL, INCLUSIVE NO CAMPO DA DEFESA.

NÃO HÁ DIFERENCIAÇÃO OU EXCLUSÃO DE PAÍSES NO SEIO DO CSAD, POR EXEMPLO.

A FLUIDEZ NO DIÁLOGO, ACOPLADA À INCLUSÃO DE TODOS, A DESPEITO DE SUAS ÓBVIAS ASSIMETRIAS, PERMITE QUE A AMÉRICA DO SUL CAMINHE UNIDA NO SENTIDO DA AMPLIAÇÃO DE SEUS LAÇOS NO CAMPO DA DEFESA.

É INTENÇÃO DO BRASIL FORTALECER ESSE PROCESSO, DE MODO QUE A COLABORAÇÃO SUL-AMERICANA ALCANCE PATAMAR TAL QUE ELA PRÓPRIA SE TRANSFORME EM FATOR DE DISSUASÃO EXTRA-REGIONAL.

[ K ] OUTRO ELEMENTO DIFERENCIADOR DAS REALIDADES REGIONAIS EM DISCUSSÃO É O QUE DIZ RESPEITO À CONJUNTURA.

A PROFUNDA CRISE ECONÔMICA QUE ASSOLA O VELHO CONTINENTE OBRIGA MUITOS DE SEUS ESTADOS A CORTAREM GASTOS MILITARES.

O ESGOTAMENTO DO CICLO DE VIDA DOS SISTEMAS DE ARMAS DOS EXÉRCITOS SUL-AMERICANOS (ADICIONADO À MANUTENÇÃO DO CRESCIMENTO ECONÔMICO DE GRANDE PARTE DOS PAÍSES DO SUBCONTINENTE) FAZ COM QUE VÁRIAS NAÇÕES, ENTRE ELAS O BRASIL, VEJAM-SE NA CONTINGÊNCIA DE APARELHAR SUAS FORÇAS ARMADAS.

O AUMENTO DO GASTO MILITAR NA AMÉRICA DO SUL É MUITO MAIS UMA DECORRÊNCIA DE CIRCUNSTÂNCIA ECONÔMICA FAVORÁVEL.

NÃO É O RESULTADO DE ESFORÇOS NACIONAIS VOLUNTARISTAS QUE OBJETIVEM COBRIR DEFICIÊNCIAS NO CAMPO DE SUAS ESTRUTURAS DE DEFESA EM FACE DE PERCEPÇÕES AGUDAS DE AMEAÇA.

NESSA LINHA, GOSTARIA DE RECHAÇAR VEEMENTEMENTE A NOÇÃO, POR SINAL INDIGENTE DO PONTO DE VISTA CONCEITUAL, DE QUE HAVERIA EM CURSO NA AMÉRICA DO SUL UMA CORRIDA ARMAMENTISTA.

A REGIÃO PERMANECE SENDO A MAIS DESARMADA DO MUNDO.

É UMA DAS REGIÕES QUE MENOR TENDÊNCIA APRESENTA À ESCALADA DOS CONFLITOS AO SEU LIMITE LÓGICO (A GUERRA).

ADEMAIS, OS SUPOSTOS ANALISTAS QUE DEFENDEM ESSA IDÉIA FALHAM EM CONSIDERAR AS DÉCADAS DE BAIXÍSSIMO INVESTIMENTO EM DEFESA PREVALECENTE NA REGIÃO.

DA MESMA FORMA, DESCONSIDERAM A CONVIVÊNCIA POLÍTICA CIVILIZADA PREDOMINANTE NO SUBCONTINENTE.

NÃO PRETENDO ME ESTENDER MUITO MAIS.

 [ L ] FALO SINTETICAMENTE SOBRE AS PERSPECTIVAS DAS DUAS REGIÕES NO QUE TOCA À DEFESA.

COMO TIVE OPORTUNIDADE DE REFERIR EM CONFERÊNCIA REALIZADA NO INSTITUTO DA DEFESA NACIONAL DE LISBOA, QUE DISCUTIU O NOVO CONCEITO ESTRATÉGICO DA OTAN, NÃO ACREDITO QUE A EUROPA SE LIBERTE DE SUA DEPENDÊNCIA EM RELAÇÃO AOS ESTADOS UNIDOS NO MÉDIO PRAZO.

TEM-SE AS DIFICULDADES ECONÔMICAS PREVALECENTES NESTE MOMENTO.

A ELAS SE SOMAM:

(a) O AUMENTO DA XENOFOBIA;
(b) A RECALCITRÂNCIA DAS ELITES EUROPÉIAS EM ADMITIR QUE O VELHO MUNDO TERÁ DE SE ABRIR À IMIGRAÇÃO PARA IMPEDIR O DECLÍNIO DEMOGRÁFICO; e
(c) OS PERCALÇOS RELACIONADOS AO APROFUNDAMENTO DO PROCESSO DE INTEGRAÇÃO.

TUDO ISSO LEVA A CRER QUE A UNIÃO EUROPÉIA NÃO SE TORNARÁ NOS PRÓXIMOS 30 ANOS UM ATOR GEOPOLÍTICO À ALTURA DE SEU ‘SOFT-POWER’.

[ M ] A AMÉRICA DO SUL, A SE MANTER O RITMO ATUAL DE CRESCIMENTO ECONÔMICO, MUITO PROVAVELMENTE TERÁ O SEU BAIXO PERFIL GEOPOLÍTICO AMPLIFICADO.

ISSO DEVERÁ OCORRER POR DOIS MOTIVOS:

(a) O AUMENTO DA PARTICIPAÇÃO DA REGIÃO NO PIB MUNDIAL; e
(b) A CRESCENTE IMPORTÂNCIA DE ALGUNS DOS ATIVOS DE QUE DISPÕE EM ABUNDÂNCIA:

- ÁGUA POTÁVEL;
- PROTEÍNA ANIMAL;
- GRÃOS;
- ENERGIA RENOVÁVEL E NÃO RENOVÁVEL;
- MINÉRIOS, e
- BIODIVERSIDADE.

HÁ DEMONSTRAÇÕES EVIDENTES DE QUE JÁ EXISTE A PERCEPÇÃO DA TENDÊNCIA DE AUMENTO DO PERFIL GEOPOLÍTICO DO SUBCONTINENTE, ASSIM COMO DA ÁFRICA.

É O CASO, POR EXEMPLO, DE AÇÕES DE ALGUMAS POTÊNCIAS, INCLUSIVE EUROPÉIAS, QUE VISAM ENVOLVER O ATLÂNTICO SUL EM SEUS ESQUEMAS DIPLOMÁTICOS E DE DEFESA.

[ N ] A RESPOSTA BRASILEIRA A ESSA TENDÊNCIA PRECISA DAR-SE EM VÁRIOS PLANOS:

- DIPLOMÁTICO;
- ECONÔMICO;
- AMBIENTAL; e
- MILITAR, DENTRE OUTROS.

NO DIPLOMÁTICO:

-- REDOBRAR OS ESFORÇOS DE INTEGRAÇÃO PARA QUE A AMÉRICA DO SUL POSSA ATUAR COESA FRENTE ÀS CIRCUNSTÂNCIAS QUE VIEREM A SURGIR – ALÉM DA MANUTENÇÃO DA DEFESA DA DEMOCRATIZAÇÃO DO PODER NO SISTEMA INTERNACIONAL.

NO ECONÔMICO:

-- DIMINUIR OS GARGALOS QUE TRAVAM NOSSA COMPETITIVIDADE E ATUAR PARA O ADENSAMENTO DA INFRAESTRUTURA DE INTERCONEXÃO DO SUBCONTINENTE (SOBRETUDO A DE TRANSPORTES E ENERGIA).

NO AMBIENTAL:

-- GARANTIR A EXPLORAÇÃO RACIONAL DOS IMENSOS ATIVOS DE QUE DISPOMOS, TRANSFORMANDO O POTENCIAL EM RIQUEZA E PROSPERIDADE PARA NOSSA POPULAÇÃO.

NO MILITAR:

-- CONSTRUIR UM APARATO DISSUASÓRIO VOLTADO PARA AMEAÇAS EXTRA-REGIONAIS QUE PERMITA AO PAÍS DIZER NÃO QUANDO TIVER DE DIZER NÃO.

ISSO ENVOLVE INVESTIMENTO NA REDUÇÃO DE NOSSAS VULNERABILIDADES MILITARES E NO REFORÇO DA CAPACITAÇÃO INDUSTRIAL BRASILEIRA.

POR FIM, ENTENDO QUE AS PERSPECTIVAS DO RELACIONAMENTO ENTRE A AMÉRICA DO SUL E A EUROPA DEPENDERÃO DE NOSSA CAPACIDADE DE ENCONTRAR SOLUÇÕES MUTUAMENTE SATISFATÓRIAS PARA AS DIVERGÊNCIAS QUE CERTAMENTE SURGIRÃO.

[ O ] NO QUE TANGE À DEFESA, O BRASIL POSSUI EXCELENTE RELACIONAMENTO COM VÁRIOS PAÍSES EUROPEUS.

ALGUNS DELES SÃO PARCEIROS NO NOSSO PROCESSO DE APARELHAMENTO E CAPACITAÇÃO INDUSTRIAL.

HÁ ENORMES POSSIBILIDADES DE COOPERAÇÃO NESSE CAMPO.

ESSAS POSSIBILIDADES SERÃO TANTO MAIORES QUANTO MENOR FOR O APOIO DA EUROPA A ESQUEMAS DIPLOMÁTICO-MILITARES QUE VENHAMOS A ENTENDER COMO TENTATIVAS DE REDUZIR A MARGEM DE AUTONOMIA DO BRASIL.

[ P ] FINALIZO COMO COMECEI.

ACREDITO QUE O ESTADO É E CONTINUARÁ A SER O PRINCIPAL ATOR DO SISTEMA INTERNACIONAL.

O BRASIL, PORTANTO, NÃO ABRE MÃO DE GARANTIR A SUA SOBERANIA DE MODO AUTÔNOMO.

POR ÓBVIO, NÃO DESCARTAMOS A PARCERIA DE TODOS AQUELES DISPOSTOS A CONTRIBUIR PARA ESSE OBJETIVO.

PELA NATUREZA DE NOSSA CULTURA E PELO PROCESSO HISTÓRICO QUE NOS DEU ORIGEM, NÃO CULTIVAMOS ÓDIOS OU SENTIMENTOS AGRESSIVOS.

SOMOS AMANTES DA PAZ E NENHUM MAL FAREMOS A QUEM QUER QUE SEJA.

CONTUDO, AMAR A PAZ NÃO SIGNIFICA INCAPACIDADE DE DEFENDER SEUS INTERESSES.

MUITO OBRIGADO.

Nelson A. Jobim, Ministro da Defesa do Brasil”

 

 

  Articles associés :

[ 1 ] Les canons de Copacabana :Nelson Jobim ne veut TOUJOURS PAS de l'OTAN dans l'Atlantique Sud . 

 

Texte : © Daniel BESSON - Novembre 2010

Voir les commentaires

Rédigé par DanielB

Publié dans #Verbatim

Repost0

Publié le 24 Septembre 2010

Aprés vous avoir livré le Verbatim du discours du Ministre de la Défense Brésilien s'exprimant sur le nouveau concept stratégique de l'OTAN , voici celui du Premier Ministre Russe s'exprimant à la conférence organisée par Ria Novosti sur l'Arctique : Arctique , territoire de dialogue .

Je vous en ferais le résumé à défaut de l'éxegèse dés que je dispose d'un peu de temps , mais vous pouvez déja vous reporter aux pages Russes ou Françaises de Ria Novosti qui en décortiquent les principaux points .

J'ai décidé de créer cette rubrique Verbatim afin de disposer d'une base de donnée de référence sur des discours importants souvent tronqués par les médiats Occidentaux et en particuliers Français ou dont le contenu , à l'exemple de la tirade " la plus grande catastrophe géopolitique du siècle " , est détourné de son sens premier par incompétance ou par volonté de nuire .

Cette rubrique n'est pas une traduction assermentée de la pensée de l'auteur ni une analyse  visant à en retirer la substantifique moelle , mais plus modestement en cas de doute tout le monde pourra se reporter au document de référence .

 

Source : Services du Premier Ministre de la Fédération de Russie .

 

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par DanielB

Publié dans #Verbatim

Repost0

Publié le 18 Septembre 2010

J'en ai déja parlé sur ce blogue , voici le discours du Ministre de la Défense Brésilien Nelson Jobim relatif au nouveau concept stratégique de l'Alliance .

Aprés avoir évoqué la naissance de l'OTAN qu'il relie au " Long Telegram" de Georges Kennan et à la doctrine du Containment , à la crise de Berlin en 1948 et à la perte du monopole nucléaire des Etats-Unis [ 1 ] , il souligne :

- Le fait que cette alliance n' apas été dissoute aprés l'implosion de l'URSS [ 2 ]

- Elle a continué à exister pour servir les interets expansionnistes des EU et à moindre titre de ses alliés Européens [ 3 ]

-L'OTAN a bombardé de manière unilatérale , sans l'accord du CS de l'ONU , la Serbie en 1999 . [ 4 ]

- Le concept stratégique adopté par l'Alliance en 1999 peut s'interpréter comme une volonté d'intervenir sur toute la planète . [ 5 ]

- L'alliance a listé toute une série de " prétextes " pour cette interventionisme global [ 6 ]

- Malgré la création du conseil permanent OTAN -Russie , les relations de l'Alliance avec le principal état successeur de l'URSS restent " problèmatiques " [ 7 ]

- Le projet de bouclier anti-missiles a conforté  la vision Russe d'une Alliance instrument de l'expasionisme Nord-Américain [ 8 ]

- L'intervention Russe en Géorgie avait pour objectif de montrer que la Russie ne tolérera plus d'autres avancées géographiques de l'OTAN . [ 9 ]

- Le nouveau concept stratégique de l'OTAN est un copié-collé de l'agenda international Etasunien . [ 10 ]

- La volonté de développer les forces de projections amène à se poser des questions sur le caractère régional de l'OTAN. [ 11 ]

- Le nouveau concept stratégique permettera de justifier une intervention partout dans le monde [ 12 ]

- Le fait que l'Alliance parle de " sécurité energétique " et s'apprête à faire face aux changements climatiques " amène à se poser des questions " [ sur son veritable agenda - NDLR ] [ 13 ]

- La problématique essentielle est l'extrême dépendance  des Alliès Européens vis à vis des moyens militaires Etasuniens au sein de l'Alliance . [ 14 ]

- Du point de vue Brésilien cette dépendance militaire peut servir de " vernis " de légitimité à des actions militaires que les décideurs Etasuniens ne veulent pas assumer de manière unilatérale ou qu'ils n'opnt pas pu faire approuver par le CS de l'ONU .[ 15 ]

- Pour le Brésil seul le CS de l'ONU peut légitimer l'usage de la force [ 16 ]

- Les questions de sécurité dans l'Atlantique Sud ne peuvent pas être relièes aux questions de sécurité dans l'Atlantique Nord  .Idem en ce qui concerne une " hypothétique *Atlantique centrale * " . Les réponses à ces questions de sécurité seront d'autant plus efficaces et légitimes si elles impliqueront  le moins possibles des organisations et des états étrangers à la région .  [ 17 ]

- Tant que durera cette dépendance militaire de l'Europe vis à vis des Etats-Unis , il sera difficile de distinguer ou commencent les interets des Etats-Unis et ou finissent ceux des Européens [ 18 ].

- L'exemple type est la question du bouclier anti-missiles . [ 19 ]

  - Outre que son efficacité militaire  , par exemple dans la lutte contre le terrorisme  , est loin d'être prouvée il est préjudiciable pour de bonnes relations avec la Russie et l'Iran [ 20 ]

  - Tant que la question de la dépendance militaire de l'Europe vis à vis des Etats-Unis au  sein de l'Alliance ne sera pas résolue , l'Europe ne pourra pas , du moins à moyen terme , se constituer en acteur géopolitique à la hauteur de son poids économique et dans le domaine du soft-power . [ 21 ]

- Malgré les multiples démarches visant à diminuer cette dépendance , celle-ci persiste en raison de

1- Le manque de consensus entre les états de l'Ue

2- Un comportement de dépendance [" carona " =  syndrome de l'auto-stoppeur qui dépend du véhicule et de l'automobiliste qui le transporte  ] entretenu par la présence militaire Etasunienne .

3- Les actions des Etats-Unis visant à préserver leur capacité d'influence sur l'Europe [ 21 ]

 

- L'Item 7 de l'article 28 du Traité de Lisbonne ne va pas dans le sens d'une autonomisation de l'Europe vis à vis des Etats-Unis puisque qu' au travers des engagements pris par les Alliés [ Européens ] , l'Alliance reste le fondement de leur défense collective et l'instance appropriée pour la concrétiser . [ 22 ]

 

Srs. e Sras.

 

O que manifestarei a seguir corresponde ao meu entendimento sobre o tema e não se constitui em posição oficial do Governo brasileiro. Esta intervenção tratará da minha perspectiva sobre a revisão do Conceito Estratégico da OTAN e o futuro da Comunidade Transatlântica. 

Não pretendo resenhar a história da Organização. No entanto, faz-se necessária uma pequena contextualização histórica.

O elemento central que impulsionou a criação da OTAN, em 1949, foi o acirramento das tensões entre os Estados Unidos e a União Soviética. Essas tensões tiveram expressão aguda no Teatro Europeu. As tropas das duas superpotências rivais demarcavam áreas de influência.

Devemos lembrar que o “longo telegrama” de George Kennan data de 1946. É de 1947 o seu artigo na “Foreign Affairs” – “The Sources of Soviet Conduct”. Esse texto foi o marco do que viria a ser conhecido como “Doutrina da Contenção”, iniciada na Presidência Truman.

Nesse cenário, destaco dois fatos:

Primeiro, a crise deflagrada pelo bloqueio de Berlim, entre 1948 e 1949, e,
Segundo, o término do monopólio nuclear norte-americano pouco depois do tratado da Aliança Atlântica.[ 1 ]

Com a ascensão da união soviética, em 1949, ao restrito clube das potências nuclearmente armadas, os temores apenas se intensificaram. Diante dessa realidade, a OTAN constituía elemento basilar de defesa da Europa Ocidental em face da ameaça soviética.

Pode-se afirmar, apesar dos riscos envolvidos, que o foco da organização encontrava-se claramente delineado: constituía-se no pilar fundamental da arquitetura do mundo bipolar.

Esse foco sofreu grande abalo. Começou com as “Revoluções de Veludo” do Leste Europeu. E continuou com a “Queda do Muro” de Berlim e com a própria dissolução da União Soviética.

Parece-me que o panorama em torno do qual a OTAN se organizara deixou de existir, tudo por quê:

 

 

Primeiro, a guerra fria desapareceu, sob o patrocínio da Administração Reagan;
Segundo, consumou-se a derrocada do socialismo real; e,
Terceiro, ruiu-se a hipótese de aniquilação termonuclear mútua entre os Estados Unidos e a hoje desaparecida União Soviética.

 

No entanto, a apoteose do otimismo em relação ao mundo pós-guerra fria durou menos de uma década.

Tal apoteose havia sido consagrada em dois momentos:

– No artigo de Francis Fukuyama sobre o “fim da história” e;
- Na articulação internacional em torno da reversão da invasão do Kuwait pelo Iraque, no início dos anos 90.

Srs. E sras.

Mesmo no contexto da “Nova Ordem Internacional”, proclamada pelo presidente Bush-pai, a OTAN não foi abolida, como imaginavam alguns.[ 2 ]  Continuou a servir de instrumento para o avanço dos interesses de seu membro exponencial, os Estados Unidos da América, e, subsidiariamente, dos aliados europeus.[ 3 ]  

Participou da pacificação da Bósnia, a partir de 1995. Já em 1999, iniciou-se a ampliação da Organização. Foram incorporados os Estados antes pertencentes ao finado Pacto de Varsóvia: República Tcheca, Hungria e Polônia.

Nesse mesmo ano, a OTAN bombardeou posições sérvias durante a Guerra do Kosovo, à margem do Conselho de Segurança das Nações Unidas.[ 4 ]
(Lembro da análise de Michael Walzer e de sua crítica em relação a decisão dos generais da OTAN em não enviar tropas de infantaria para o Teatro de Operações. Tal decisão viabilizou o massacre de populações kosovares pelas tropas sérvias …)

Ainda em 1999, publicou-se o Novo Conceito Estratégico da Aliança Atlântica.

O Novo Conceito ampliou o escopo e o raio de atuação da Aliança – não mais restrito ao Teatro Europeu. Uma interpretação literal desse conceito nos leva a afirmar que a OTAN passaria a poder intervir em qualquer parte do mundo.[ 5 ]

Os pretextos para operações poderiam ser vários: anti-terrorismo; ações humanitárias; tráfico de drogas; agressões ao meio ambiente; ameaças à democracia, entre outras.[ 6 ]

Devemos considerar, também, o mal-estar relacionado ao sentimento russo produzido pela expansão da OTAN para o Leste.

Várias iniciativas visaram a mitigar esse sentimento, refletidas, por exemplo, na criação do Conselho Permanente OTAN-RÚSSIA de 1997.

No entanto, cremos que se mantém problemática a relação entre a organização e o principal estado sucessor da antiga União Soviética. [ 7 ]

A incorporação dos Países Bálticos à OTAN, em 2004, ao que parece, somente não contou com oposição mais enfática da Rússia em função do interesse daquele país pelo apoio norte-americano à sua versão local – Chechênia – da “Guerra ao Terrorismo”, esta declarada pelo presidente George W. Bush em 2001, após os atentados de 11 de setembro.

Os planos dos Estados Unidos de instalar elementos do seu sistema antimíssil na Europa Oriental, abandonados pelo Presidente Obama, apenas contribuíram, à época, para acirrar os ânimos das autoridades russas que parecem ver na Aliança Atlântica um instrumento do expansionismo norteamericano.[ 8 ]

Ademais, a recente intervenção russa na Geórgia parece indicar que o Kremlin não estaria mais disposto a ceder espaço diante da ampliação da área geográfica abrangida pela OTAN.[ 9 ]

No que toca ao “Novo Conceito Estratégico” da Organização, é patente a similaridade entre as propostas em estudo e a agenda internacional dos Estados Unidos – o que, a bem da verdade, não constitui propriamente surpresa.[10 ]

Nota-se claramente uma tentativa de demonstração de abertura no diálogo entre a Aliança Atlântica e organismos internacionais, agrupamentos políticos, países e regiões. Reafirmam-se valores como democracia, respeito às minorias e solução pacífica das controvérsias.

Outro aspecto significativo é a reiteração do caráter regional da organização. Também o é a sugestão de que seus exercícios militares sejam previamente coordenados com os Estados contíguos às operações – em especial com os não pertencentes à OTAN.

Apesar disso tudo, vale reproduzir um dos itens do capítulo quinto do documento – “NATO 2020: Assured Security; Dynamic Engagement.

Ele trata das missões primárias da OTAN a serem eventualmente materializadas no novo conceito estratégico. Leio:

“Desdobrar e sustentar capacidades expedicionárias para operações militares além da área abrangida pelo tratado quando requerido para impedir um ataque na área abrangida pelo Tratado ou para proteger os direitos e outros interesses vitais dos membros da Aliança.” [ 11 ]

Parece óbvio que tal missão enseja extrema flexibilidade. Detenho-me na literalidade do texto.

Ela pode levantar questionamentos a respeito do caráter efetivamente regional da OTAN. [ 11 ] Para além de enquadrar ações como aquelas desenvolvidas no Afeganistão no contexto da “International Security Assistance Force” (ISAF), o texto permite justificar intervenções da organização em qualquer parte do mundo [ 12 ]  (“… Para proteger … Outros interesses vitais dos membros da aliança” !).

O mesmo se passa com a menção à possibilidade de consultas sob os auspícios do Artigo 4 do Tratado do Atlântico Norte – ameaça a um ou mais dos Estados Membros – em episódios que envolvam “segurança energética”.

Temos, ainda, a recomendação de que a Aliança prepare-se para contingências relacionadas à mudança climática. Tudo isso gera indagações. [ 13 ]

 

Peço permissão para afirmar que, a meu ver, o elemento fulcral dessa problemática tem a ver com a extrema dependência européia das capacidades militares norte-americanas no seio da OTAN.[ 14 ]

Muitos analistas, inclusive no Brasil, acreditam que ela poderia fornecer verniz de legitimidade às ações militares que os decisores estadunidenses não queiram abraçar de maneira unilateral ou não possam ver aprovados no Conselho de Segurança das Nações Unidas.[ 15 ]

Do ponto de vista brasileiro – Estado amante da paz e que mantém relações amistosas com a totalidade dos 28 países que compõem a Organização – o Conselho de Segurança da ONU, apesar de sua restrita e superada composição, constitui, ainda, a única instância internacional capaz de legitimar o uso da força. [ 16 ]

Nesse sentido, vejo com reservas iniciativas que procurem, de alguma forma, associar o “Norte do Atlântico” ao “Sul do Atlântico” – esta, o “Sul”, área geoestratégica de interesse vital para o Brasil.

As questões de segurança relacionadas às duas metades desse oceano são notoriamente distintas. O mesmo se diga sobre hipotético “Atlântico Central”.

Tais questões devem merecer respostas diferenciadas – tão mais eficientes e legítimas quanto menos envolverem organizações ou Estados estranhos à região.[ 17 ]

A nosso juízo, enquanto perdurar a dependência da Europa em relação aos Estados Unidos no campo da segurança e da defesa, não será factível discernir, de modo inequívoco, onde começam os interesses do primeiro – os Estados Unidos – e onde terminam os interesses dos últimos – os europeus.[ 18 ]

Exemplo disso é a provável incorporação, no conceito estratégico da OTAN, da defesa antimísseis balísticos como “missão essencial” da Aliança Atlântica.[ 19 ]

Além de altamente polêmica, do ponto de vista de sua efetiva instrumentalidade militar, parecem-me, no mínimo, controversas as resultantes políticas da instalação desse tipo de sistema para o relacionamento europeu com a Rússia e o Irã. Ademais, a alegação de que o escudo antimíssil protegeria a região de ataques de grupos terroristas soa muito pouco plausível.[ 20 ]

Logo, sob o risco de alguma simplificação, a dependência anteriormente apontada indica que, ao menos no médio prazo, a União Européia poderá não se constituir em ator geopolítico à altura de seu peso econômico e soft power.[ 21  ]

Apesar dos inúmeros esquemas, propostas, acordos e iniciativas propugnados no passado com o objetivo de permitir à Europa alguma autonomia no plano militar em relação aos Estados Unidos, o fato é que esse desiderato não se concretizou de modo pleno.

São três as razões essenciais para tanto:

Primeiro, a falta de consenso entre os membros da união européia;
Segundo, o incentivo ao comportamento do tipo “boléia” (ou, no português do Brasil, “carona”) que a presença militar norte-americana enseja a muitos estados e;
Terceiro, as ações estadunidenses no sentido de preservar sua capacidade de influência na Europa. [ 21 ]

Resta saber em que medida o Tratado de Lisboa, recém-aprovado, mudaria essa realidade. O item sétimo do artigo 28 desse tratado, parece responder essa dúvida de forma razoavelmente clara. Leio: 

“Os compromissos e a cooperação neste domínio (segurança e defesa comuns) respeitam os compromissos assumidos no quadro da Organização do Tratado do Atlântico Norte, que, para os Estados que são membros desta organização, continua a ser o fundamento da sua defesa coletiva e a instância apropriada para a concretizar.” [ 22 ]

Perdoem-me se fui transparente. Mas, assim é o Brasil.
Muito obrigado.”
 

Nelson Azevedo Jobim
Ministro da Defesa Brasil

 

  Source : Site du Ministère de la Défense Brésilien .

Voir les commentaires

Rédigé par DanielB

Publié dans #Verbatim

Repost0