Publié le 8 Janvier 2011

Lien : Attentats anti-coptes : Extrémisme évangéliste US Vs Tradition, la piste US oubliée. 

 

Géostratégie – Quel regard portez-vous sur les récents attentats subies par la communauté copte d’Égypte ?
Jacques Borde – D’abord, comme tout le monde l’indignation. En second lieu, je me pose des questions quant à ses auteurs et commanditaires….

Géostratégie – Vous ne gobez pas la piste d’Al-Qaïda ?
Jacques Borde – Difficilement. Ou plutôt pour le compte de qui ? Je vous rappelle qu’en dehors du fait d’avoir été l’émanation intellectuelle du primus inter pares du Al-Jabhah al-Islamiyah al-Alamiyah li-Qital al-Yahud wal-Salibiyyin[1], autrement dit Ossama Bin-Laden, Al-Qaïda n’existe pas, en tant qu’organisation structurée, il s’entend. Al-Qaïda reste, in fine, une franchise, qui délivre des brevets de bonne conduite en manière de terrorisme. Aqmi[2], restant le dernier avatar en date de cette pratique. Historiquement, le grand manipulateur de ces groupes reste davantage la communauté du Renseignement US. Plus quelques SR régionaux. Ceux d’Alger notamment.

Géostratégie – Donc, vous pensez davantage à un Service [de Renseignements] ?
Jacques Borde – Oui, évidemment. Mais à un GRAND Service, alors.

Géostratégie – Le Mossad ?
Jacques Borde – Je suis extrêmement dubitatif quant à une intervention des Israéliens sur ce dossier. Certes, le Ha’Mossad Ley’Modi’in u-lé Tafkidim Méyuh’Adim (Mossad, ou Institut Central de Renseignements & des Opérations Spéciales) dispose d’une forte expertise en matière d’opération homo, comme disaient les Russes au temps du KGB. Mais, au-delà, je ne saisis pas vraiment son intérêt en cette affaire.

Géostratégie – Déstabiliser l’Égypte ?
Jacques Borde – Oui. Mais s’il a bien une capitale, dans la région du Levant et la sous-région du Moyen-Orient que constitue Le Caire et sa petite zone d’influence, qui a intérêt à ce que RIEN ne change en Égypte, c’est bien Tel-Aviv !

Géostratégie – Et, pourquoi donc ?
Jacques Borde – Parce que la Guerre de 1973 a scellé les relations entre Israël et l’Égypte, ou plus complètement la République arabe d’Égypte, ou Gumhuriyyat Miṣr al-ʿArabiyyah, en V.O. Je vous rappelle que du point de vue égyptien, 1973 est une victoire. Certes, cela convainc peu en Occident, mais à tort. Comme, côté israélien, 1973 est, AUSSI, pris comme une victoire. Tout le monde est content. Gardez aussi à l’esprit que les deux pays sont unis par un Traité de paix et qu’ils n’ont plus de contentieux territorial. Alors, qu’est-ce qui pousserait le gouvernement israélien à jouer avec le feu ?

Géostratégie – Et la Palestine ?
Jacques Borde – Vous plaisantez, je suppose ? Le président égyptien, le général (CR) Hosni Moubarak, se fiche de la Palestine et des Palestiniens comme d’une guigne. Pas parce qu’il est un homme lige de Washington, mais, plus simplement, parce qu’il est… égyptien ! Relisez l’histoire de la Bande de Gaza de la Guerre des Six Jours et vous comprendrez vite qu’en 1967, les Palestiniens sont, tout simplement passés d’une occupation à une autre, d’un maître à l’autre : les Égyptiens pour les Israéliens. Depuis 1973, Gaza ne fait plus partie de la zone d’influence cairote. Point barre. Cela fait partie du deal entre les deux signataires. Et les Égyptiens sont contents avec ça.

Géostratégie – Et, c’est tout ?
Jacques Borde – Non, revenons, si vous le voulez bien sur 1973. La grande différence entre la DERNIERE guerre égypto-israélienne et les précédentes – 1948, 1956 et 1967 – est qu’elle ne visait plus à « rejeter les juifs à la mer », mais, plus classiquement, à revenir au statu quo territorial ante (entre les deux belligérants et eux seuls) et à obtenir un paix honorable avec la première puissance militaire conventionnelle de la région : Israël ! En clair, des objectifs militaires limités et non plus la disparition de l’État hébreu. Ce, qu’objectivement, l’Égypte a obtenu : Un Sinaï à l’abri des opérations éclairs des blindés de l’Heyl Shirion[3] et un ciel égyptien vide de tout appareil de l’Heyl Ha’Avir[4]. Avec un traité mettant tout ça au clair. Si vous n’appelez pas ça une victoire, je vous demande ce qu’il vous faut…

Géostratégie – Donc, les Israéliens ont perdu ?
Jacques Borde – Non, pas davantage. 1973 reste, pour eux, une immense victoire…

Géostratégie – En quel sens ?
Jacques Borde – Israël a évincé, définitivement l’Égypte, première puissance militaire arabe, du champ de bataille. Plus de Front Sud. Ouf ! Gaza, qui, à l’époque, intéressait fortement les stratèges israéliens, ne serait-ce que parce que la Bande de Gaza était sous contrôle militaire égyptien, est passé sous contrôle militaire israélien. Vous remarquerez que, depuis, rien n’a changé. Quoi qu’il se soit passé depuis, jamais les Égyptiens n’ont essayé de refaire passer Gaza dans leur zone d’influence. Au contraire, les SR égyptiens collaborent même furieusement avec ceux de Tel-Aviv, le Sherut Ha’Bitaron Ha’Klali notamment, dès qu’il s’agit de juguler les initiatives du Hamas…

Géostratégie – Il n’y a pas de tensions entre Israéliens et Égyptiens ?
Jacques Borde – Si, bien sûr. Régulièrement. Mais rien qui ne justifie, côté israélien, des opérations de l’ampleur ce celles qui ont frappé, dernièrement, la communauté copte. Ce d’autant que frapper les Coptes n’arrangerait en rien Tel-Aviv. Le pouvoir égyptien – certain qu’il limitait, ainsi, les possibilités d’infiltration des islamistes intérieurs (l’Ikhwan al-Muslimin[5]) et de l’extérieur (les groupes gérés de loin en loin par les SR américains, algériens, britanniques, etc.) – a toujours recruté beaucoup de personnels au sein de cette communauté. Pensez à Boutros Boutros-Ghali, notamment, qui fut longtemps ministre des Affaires étrangères. On sait aussi que le Mossad n’a pas rechigné, lui non plus, à utiliser des Coptes à plusieurs reprises. Or, je le rappelle, les Israéliens sont bien les derniers intéressés à voir le pouvoir cairote s’effondrer ou par trop s’affaiblir.

Géostratégie – Et lorsqu’il y a des tensions ?
Jacques Borde – Oh, croyez-moi, on sait, des deux côtés, se faire comprendre. Récemment, le pouvoir central égyptien a eu de sérieux problèmes avec des tribus bédouines[6] du Sinaï qui ont tenu tête des semaines durant à ses forces de sécurité. Là, quelques facéties des SR israéliens ne sont franchement pas à exclure…

Géostratégie – Pas plus ?
Jacques Borde – Non, et je vous rappelle que les SR israéliens n’ont pas les coudées franches. Toutes les opérations dures conduites à l’étranger doivent avoir l’aval du Premier ministre israélien. Or, Binyamin Nétanyahu est un trop fin connaisseur, à mon avis, pour se laisser aller à d’aussi improductives provocations. D’ailleurs, Nétanyahu, s’est entretenu au téléphone avec le président Moubarak, auquel il a déclaré : « Toutes les nations qui prônent la liberté s’alignent sur un front commun dans la guerre contre le terrorisme ».

Géostratégie – Pourtant, des voix se sont fait entendre pour évoquer le rôle d’Israël en cette affaire ?
Jacques Borde – Tout à fait. La dernière en date étant, selon le site Israël7.com, celles de juristes égyptiens pour qui « Israël serait responsable de l’attentat perpétré à Alexandrie contre la minorité copte ». Propos tenus, note Yéochoua Sultan, lors d’une cérémonie organisée par le Bureau des juristes égyptiens. « Le Mossad » aurait perpétré cet acte, en réaction au « démantèlement d’un réseau d’espionnage israélien ».

Géostratégie – Vous n’avez pas l’air convaincu ?
Jacques Borde – Non. Pour plusieurs raisons. La première est que les SR ne tuent que lorsque c’est nécessaire ou que cela correspond à des objectifs précis. Comme la traque des responsables, réels et supposés, de la Tragédie de Munich. Rien à voir avec cette affaire. Et, surtout, quel rapport avec les Coptes ? Secundo, il est évident qu’un drame comme l’attentat d’Alexandrie ne peut qu’avoir des conséquences néfastes pour les relations entre Le Caire et Tel-Aviv. À meilleure preuve, l’ancien conseiller du ministère égyptien des Affaires étrangères, Abdallah al-Ashal, a, d’ores et déjà, appelé Moubarak à revoir ses relations avec Israël. Tertio, s’il s’agissait d’un « message » musclé des SR israéliens à leurs homologues égyptiens, on en saisit mal la teneur. Au contraire, ces derniers, et tout particulièrement le Contre-espionnage égyptien, vont probablement obtenir davantage de moyens et de latitude pour conduire leurs missions. Là, je vois mal en quoi cela ferait les affaires du Mossad et consorts. J’ajouterais…

Géostratégie – Oui ?
Jacques Borde – …J’ajouterais que les éléments pour étayer la piste israélienne sont, à mes yeux, si peu convaincants, qu’in fine, ils disculperaient plutôt Tel-Aviv et ses SR. Ainsi, Moufakerat El-Islam, cite l’ancien patron de l’Agaf Ha’Mod’in[7], Amos Yadiin, qui revendique avoir réussi à semer la discorde confessionnelle en Égypte. Mais que nous dit, exactement, ce cher général Yadiin ? Qu’« en Égypte qui constitue le théâtre le plus important de notre action, et en fonction des plans conçus depuis 1979, nous sommes parvenus à infiltrer les arènes politiques, économiques, militaires et autres, et nous sommes parvenus à exacerber la tension interconfessionnelle et sociale, pour créer un environnement tendu et perturbé, divisé en plusieurs parties et pour approfondir l’état de – au sein de la société égyptienne, pour qu’aucun régime ne puisse parvenir à mettre fin à ces divisions, ou dégager l’Égypte du sous-développement et l’impuissance qui sévissent chez elle ». Certes, mais, alors, pourquoi avec une telle pénétration et une telle réussite en venir à de telles extrémités ? En plus, quelle maladresse d’attirer l’attention sur l’intérêt porté à l’Égypte au moment d’y perpétrer une aussi lourde opération. Et, attention, aussi aux manœuvres de Déception[8]…

Géostratégie – Mais, alors qui est derrière ces crimes visant les Coptes d’Égypte ?
Jacques Borde – Là, je dirais que certains silences sont plus parlant que de longs discours. Ainsi, le Hezbollah, évoque bien une piste étrangère, mais en soulignant qu’il s’agit, en l’espèce, d’« un dangereux complot prenant pour cible la diversité religieuse dans les pays arabo-musulmans ». Toujours au Liban, au Liban, Cheikh Abdel Amir Kabalan – qui n’est pas un responsable du Hezbollah, mais le vice-président du Conseil Supérieur Chi’ite – affirme de manière sibylline que cet acte barbare « porte l’empreinte des Sionistes », « ceux-ci cherchant à semer la discorde entre les différentes communautés des pays arabes ». L’Iran est encore plus circonspect à propos d’Israël, et, surtout, ajoute les Américains dans la boucle, notant combien « L’attentat contre les Chrétiens sert le régime sioniste en Palestine occupée et le régime américain, tous deux cherchant à diviser nos pays arabes et islamiques ».

Géostratégie – Les Américains, alors ?
Jacques Borde – Et, pourquoi pas ? La prudence sémantique du Hezbollah mérite qu’on s’y attarde. Je vous rappelle que les Libanais ont une expertise, abreuvée du sang de leur martyrs, de la mala fides des États-Unis. Déjà, à propos de la Guerre de 2006, au Liban, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Na’ïm Qâssem, ne se faisait guère d’illusion, soulignant que « La décision de la guerre fut américaine, et l’exécution israélienne (…) : Israël fut entraîné à la guerre par une pression américaine[9]. Il avait eu cependant besoin de temps supplémentaire, de deux ou trois mois, pour s’y préparer, mais il fut lancé dans la guerre de manière progressive et déséquilibrée, son plan pour une bataille décisive exigeait une vision plus précise »[10]. Une Approche intéressante. Cheikh Qâssem inversant, là, le discours classique des antisionistes compulsifs qui voient dans l’Amérique le jouet de comploteurs juifs. Là, pour Cheikh Qâssem, c’est bien Israël qui était l’exécutant d’une guerre américaine et non l’inverse.

Géostratégie – Des Chrétiens mêlés à l’assassinat d’autres Chrétiens…
Jacques Borde – Et, depuis quand cela arrête la barbouzerie US ? Je vous rappelle les nombreux crimes impliquant des agents nord-américains en Amérique Latine. Y compris des religieuses américaines tuées et violée en Amérique Centrale. L’assassinat, le 24 mars 1980, alors qu’il célébrait la messe, de Mgr. Oscar Romero, archevêque de San Salvador. Un crime à porter au crédit de la derecha recalcitrante salvadorienne, payée, armée et entraînée par la CIA ! Qui a provoqué par son occupation de l’Irak, l’exode des Chrétiens d’Irak ? Je vous rappelle que, de par le droit international, une armée d’occupation est responsable des populations civiles placées, de facto, sous son égide. À ce titre, la responsabilité US vis-à-vis de ces morts est strictement la même que celle de Sharon vis-à-vis de ceux de Sabra et Chatila. Concernant l’Irak, George W. Bush, outre ses crimes innombrables, est responsable de la quasi disparitions des Nabatéens d’Irak. Grâce aux néocons US, bientôt, l’araméen[11] ne sera plus parlé sur les bords du Tigre et de l’Euphrate. C’est ça l’apport des « évangélistes » (sic) yankees à la propagation de la parole de Dieu ? Ces gens sont-ils seulement des Chrétiens ou bien des hérésiarques illuminés par leur re-lecture fanatique de la Bible ?

Géostratégie – Donc, pour vous, à Alexandrie, pas de Musulmans dans la boucle…
Jacques Borde – Décisionnaire, au plus haut niveau, je n’y crois guère. Opérationnellement, c’est une autre affaire. Il a fallu des hommes sur le terrain. Mais, je vais vous rappeler un chiffre. Lors de la lutte contre les Soviétiques en Afghanistan, la CIA a formé et contribué à former quelque 4.000 terroristes, qui, eux-même ont fait tâche d’huile. En août 2001, un officiel de l’Agence[12] rencontrait dans un hôpital d’un émirat du Golfe, un activiste officiellement recherché par ses propres services et le FBI. C’était quelques semaines avant le 11 septembre. L’homme en question c’était Ossama Bin-Laden ! Alors qui fait quoi et pourquoi ? À noter, pour finir, les propos du Grand mufti d’Arabie Séoudite, Cheikh al-Cheikh, qui a estimé que le crime était l’œuvre « des ennemis de l’islam ». Cet attentat « mené par des ennemis de l’Islam vise à (…) monter les non-musulmans contre les musulmans », a déclaré Cheikh al-Cheikh. De tels actes « ne servent pas l’Islam et n’ont aucun lien » avec l’Islam, tendent à (…) « affaiblir la nation musulmane et à provoquer le chaos ». Cette fois-ci, je pense qu’il sera difficile de faire des Séoudiens – en passant victimes d’un bon tiers des plus gros attentats des djihadistes instrumentalisés (de Washington ?) – les vilains du scenario.

Notes

[1] Front islamique mondial pour le combat contre les juifs & les croisés, sa seule création sur le terrain.
[2] Al-Qaïda Maghreb islamique.
[3] Arme blindée israélienne.
[4] Armée de l’air israélienne.
[5] Pour la plupart de la tribu Tarabine qui contrôle le Nord du Sinaï et également les zones frontalières entre Israël et l’Égypte.
[6] Pour la plupart de la tribu Tarabine qui contrôle le Nord du Sinaï et également les zones frontalières entre Israël et l’Égypte.
[7] Ou A’Man, les SR militaires.
[8] Dont Yuval Diskin, le chef sortant du Sherut Ha’Bitaron Ha’Klali, et Yadiin sont familiers.
[9] Ce qui sous-entendrait que, pour le Hezb, une partie de l’armée israélienne était, dès le début, réticente. Une vision intéressante. Jusqu’à présent, les thèses les plus en vue estimaient que les oppositions à la Guerre des 34 Jours étaient, avant tout, des condamnations a posteriori émanant principalement de l’armée de terre furieuse de la guerre aérienne conduite par l’ex-Ra’Mat’Kal (chef d’état-major israélien), le général Dan Haloutz, ayant appliqué, quasi mécaniquement la théorie des Cinq cercles de Warden. Intéressant, car si, même, le Hezb ne donne aucun élément précis pour étayer ses propos, on rappellera que sa branche Renseignement effectue un excellent travail sur l’ennemi.
[11] Hezbollah, la voie, l’expérience, l’avenir, p.14, Cheikh Na’ïm Qâssem, Albouraq, 2008, traduit de l’arabe par Raghida Ousseiran.
[10] La langue du Christ, le fils de Dieu pour les Chrétiens, et le vénéré Rasul (prophète) Issa, pour les Musulmans –
[12] La CIA.

 

Note de l'Editeur : Les " rats de bibilothèque "pourront consulter avec intêret deux livres traitant entre autres questions du rôle du renseignement Britannique en Egypte dans la période 1890-1930  en particulier dans la création des mouvements Islamistes comme les " Frères Musulmans " qui devaient parasiter le mouvement nationaliste Arabe initié par Saad Zaghloul Pacha au travers d'opérations " False-Flag " . Le parti Wafd créé par Saad Zaghloul Pacha constiuait une réelle menace pour l'occupant Anglais car pour la première fois au sein d'une société Arabe , Chrétiens Coptes et Musulmans [ voir bannière du Wafd ] , hommes et femmes , s'unissaient pour un objectif politique précis : L'émancipation du joug colonial Britannique .

L'auteur - Robert Boucard - y évoque aussi la manière dont ce renseignement Britannique - et ici nous rejoignons la problèmatique de la paix religieuse au Proche-Orient - a sucité les troubles entre Chrétiens et Musulmans au " Levant " alors sous mandat Français  .

La sécession annoncée du Soudan pourra aussi être analysée au travers de cette grille , à l'époque il ne s'agissait pas de pétrole mais d'hydrogéopolitique avec la maîtrise des sources du Nil et la construction du premier barrage d'Assouan destiné à irriguer des plantations de coton devant alimenter l'industrie textile Britannique !

- " Les dessous de l'espionnage Anglais - des documents, des faits'" - Robert Boucard - Henry Etienne editeur

- " Les dessous de l'IS " - Robert Boucard - Henry Etienne editeur

 

 Méprisé par la communauté universitaire Francophone , Robert Boucard journaliste à " Excelsior " , " L'Intransigeant " et " Gringoire " et  insider  des Sr Français durant la Première Guerre Mondiale reste une des références essentielles sur le monde du renseignement Européen des années 1900 - 1940  et est présent dans les bibliothèques universitaires Latino-Americaines au même titre qu' Anton Zischka ( " La guerre secrête pour ... " )

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 7 Janvier 2011

MOSCOU, 7 janvier – RIA Novosti

 

Le brise-glaces Amiral Makarov a poursuivi jeudi l'opération de sauvetage de trois bateaux avec plus de 500 personnes à bord coincés par les glaces dans la mer d'Okhotsk (Extrême-Orient) depuis le 31 décembre, a annoncé le ministère russe des Transports.

"Le brise-glace remorque le navire de recherche Professor Kiesewetter vers le secteur où la glace est moins épaisse depuis 16h30  heure de Moscou. Ensuite ce sera le tour du navire Bereg Nadejdy", a indiqué le service de presse du ministère.

Plusieurs bateaux - la base flottante Sodroujestvo, le cargo-réfrigérateur Bereg Nadejdy, le navire de recherche Professor Kiesewetter, les chalutiers Mys Elizavety et Anton Gourine - ont été bloqués par la mer gelée entre le 31 décembre et le 3 janvier. Le chalutier Anton Gourine a réussi à se libérer par ses propres moyens. Le Mys Elizavety a été dégagé des glaces par l'Admiral Makarov mercredi dernier.

Un autre brise-glace russe - le Magadan - participe aussi à l'opération de sauvetage. Les messageries maritimes de l'Extrême-Orient  [ site ] ont en outre dépêché jeudi matin le brise-glace Krasine dans la mer d'Okhotsk. Il arrivera à la baie de Sakhaline vers le 9 janvier.

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Kouriles et Kamtchatka

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Publié le 7 Janvier 2011

Rédigé par DanielB

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Publié le 5 Janvier 2011

Je vous invite à lire cet article de Michael Economides d' Energy Tribune [ Voir bandeau à droite ] sur les dernières découvertes off-shore en Mediterranée Orientale :Natural Gas: Changing the Geopolitics of Eastern Mediterranean and Beyond .

C'est d'autant plus intéressant car MI y évoque un rapprochement Gréco-Israélien *alors qu'Aymeric Chauprade fait de l' "alliance arabe " , une des constantes géopolitiques de la politique Grecque ! Bien sûr la Turquie n'est pas un " pays arabe " , mais l'argument " l'ennemi de mon ennemi est mon ami " est il recevable ?

*Natural gas may bring Israel and Cyprus (and by extension Greece) into a natural alliance, not just for the economic benefit. In a classic example of the “enemy of my enemy is my friend” the recent breech between Israel and Turkey brings the Greeks closer to Israel.

 

Voir aussi l'analyse de Thibault LAMIDEL sur " Le fauteuil de Colbert " : Israël, nouvel empire phénicien ?

 

Des conflits de souveraineté probables sur le plateau continental sont , en tout cas , à prévoir entre le Liban et Israël !

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 5 Janvier 2011

Alexandre Douguine sera à Paris les 9, 10 et 11 janvier 2011.

Le 9, il interviendra dans un colloque organisé à l'occasion du 60° anniversaire du décès de René Guénon de 17 heures jusqu'à 22 heures 30 au 10 rue du Parc Royal
75003 Paris.

Le 10, il interviendra dans le "Bistro-Flash" organisé par le magazine Flash sur le thème "Que penser de Vladimir Poutine" à 19 heures au Doux Raisin, 29 rue Descartes, 75005.

Le 11, il interviendra sur le thème "La Nouvelle Droite en Russie" à 19 heures 30 au Local, 92 rue de Javel, 75015 Paris.

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Rédigé par DanielB

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Publié le 2 Janvier 2011

MOSCOU, 1er janvier - RIA Novosti

 

L'opération de sauvetage des trois bateaux avec 555 personnes à bord piégés par les glaces dans la mer d'Okhotsk (Extrême-Orient) commencera le 2 janvier, une fois que deux brise-glaces les auront approchés, a annoncé samedi le ministre russe  des Transports Igor Levitine lors d'un entretien avec Vladimir Poutine.

"Trois gros bateaux se sont retrouvés dans une zone de banquise mouvante. La glace est épaisse d'environ 30  centimètres", a expliqué le ministre. "Deux brise-glaces vont à leur rencontre. Le Magadan doit arriver le 2 janvier (...) et le Makarov doit arriver sur les lieux dans la nuit du 3 au 4 janvier", a-t-il ajouté.

Selon le ministre, les personnes à bord des bâtiments ne sont pas en danger pour le moment, soulignant qu'ils avaient assez de vivres. L'un des trois bateaux est un navire-usine de pêche avec 348 personnes à bord.

  Article associé :

[ 1 ] COMBAT POUR LA VIE dans les glaces de l'Arctique

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Rédigé par DanielB

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Publié le 1 Janvier 2011

Par Guy Gweth, Conseil en Intelligence économique, GwethMarshall Consulting .19-07-2010

La rumeur courrait à Londres depuis début juin. Un mystérieux acheteur venait de commander 241 000 tonnes de fèves de cacao. « Un cas non conforme » pour le marché européen. Le 16 juillet 2010,  l’acheteur a réceptionné sa marchandise. Une livraison physique !

 

 

 

 

Anthony Ward, co-fondateur du groupe Armajaro, n’est pourtant pas un inconnu. Durant l’été 2002, ce quinquagénaire – qui préfère la période estivale pour les grandes manœuvres - a gagné près de 60 millions de dollars en anticipant sur la hausse du cours de l’or brun. Au mois d’août de cette année-là, il a acheté 203 320 tonnes de cacao, juste avant de voir les prix passer de 1400 à 1600 livres la tonne. A la City, les traders l’ont surnommé « Chocolate Finger ».

Sa cargaison remplirait cinq fois le Titanic

D’après les analystes, même un géant de la taille de Nestlé - qui absorbe à lui seul  400 000 tonnes/an (soit 12% de la production mondiale) - ne se risquerait à une prise unique de cette ampleur. Les 241 000 tonnes acquis par Armajaro pourraient en effet remplir cinq fois le Titanic ! On ignore encore quelle va être la stratégie exacte de « Chocolate Finger », même si la plupart des analystes pensent qu’il y a de fortes chances qu’il force l’augmentation de la tablette de chocolat. Le prix de cette dernière n’a pas cessé de croître au cours des 24 derniers mois.

Côte d’ivoire et Ghana ont enrhumé le marché

La baisse de la production ivoirienne et ghanéenne cumulée à l’augmentation de la demande chinoise et indienne avaient déjà tendu le marché. A elle seule, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, fournit 40% des 3,5 tonnes nécessaires à la confection des plus prestigieuses confiseries fabriquées sur la planète. Anthony Ward sait que la baisse de la production ivoirienne et ghanéenne est essentiellement due au vieillissement du verger et aux maladies telles que le Swollen shoot, et son groupe veut contribuer à y remédier. Pour la saison 2009/2010, le déficit pourrait s’élever à 69 000 tonnes selon l’Organisation internationale du cacao.

Aucun bénéfice pour les producteurs africains

L’opération d’Armajaro est jugée non conforme par les analystes car l’acheteur a obtenu la livraison physique de la marchandise. Les fèves devraient être stockées dans un des hangars de Liffe en Allemagne, en Belgique, en France, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni. De plus, cette acquisition d’une valeur de plus d’un milliard de dollars élève le prix du cacao à son plus haut niveau depuis 1977. L’embellie ne profitera malheureusement pas aux agriculteurs africains pour une raison simple : ils ont déjà été payés à un prix fixe. Avec 241 000 tonnes, l’objectif stratégique d’Armajaro est avant tout de créer incertitude et volatilité sur le marché.

Mais Anthony Ward n’en restera pas là. Il veut aller à la conquête des terres arables d’Afrique. En été 2009 déjà, son entreprise a distribué deux millions de dollars aux coopératives et aux paysans du réseau « Production durable certifiée » en collaboration avec GTZ, USAID et Kraft. Après le cacao et le café certifiés, la Holding britannique se tourne vers les produits alimentaires, pariant cette fois sur le boom démographique et l’augmentation de la faim dans le monde.

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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